Chapitre 8

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Juste un petit message pour vous dire que je n'ai pas abandonné ce texte ! J'ai juste eu une crève de tous les diables, donc j'ai pas vraiment eu l'énergie d'écrire quoi que ce soit cette semaine. Ça va un peu mieux (encore malade mais je me remets doucement) donc j'ai pu terminer ce chapitre... J'espère que ça vous plaira ;)

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"Trois !"

Je suis toujours dans la même pièce, éclairée par la lueur du bouclier d'Erebus qui veine les murs. J'ouvre la bouche pour protester, mais il me sourit et agite le doigt d'un air faussement désapprobateur.

"Non, non ! Dame Ambre, vous ai-je dit que vous pouviez ouvrir les yeux ? Refermez-les, comptez jusqu'à trois, et attendez la suite de mes instructions, je vous prie."

J'ouvre la bouche pour protester, mais son regard amusé me dit clairement qu'il n'attend que ça. Avec un soupir exaspéré, je m'exécute.

"Un... Deux... Trois...

- Maintenant, prenez une profonde inspiration."

Je me retiens de lever les yeux au ciel. Plus ça va, plus je me demande s'il n'est pas en train de me mener en bateau. Je ne suis toujours pas convaincue qu'il ait toute sa tête. Mais je n'ai pas de meilleure solution pour le moment et la chose griffue est toujours là, à gratter à la porte. Et même si les entrelacs de lumière bleue sont très jolis à regarder, je n'ai aucune garantie qu'ils tiendront face à un monstre de cette taille.

Je remplis mes poumons d'air jusqu'à ce qu'ils me fassent presque mal.

"Très bien. Expirez... Puis inspirez à nouveau.

- J'ai l'impression d'être en cours de Yoga... Vous allez me demander de faire l'arbre ensuite ?

- Ça ne sera pas nécessaire."

Son rire se love au creux de mon oreille, doux et pernicieux comme un serpent. Pas menaçant, pas vraiment, mais la promesse du danger bien présente.

"Gardez vos yeux fermés, Dame Ambre, et écoutez moi bien. Il y a de multiples issues pour sortir de l'Heure Floue, et il convient de connaître leurs emplacements pour pouvoir s'en échapper avant que l'Heure Floue ne s'achève. Malheureusement... votre admirateur indésirable se trouve entre le plus proche portail et nous.

- Et je suppose qu'il y a peu de chances que lui demander gentiment change quelque chose au problème...

- En effet.

- Et si on est toujours ici quand l'Heure Floue touche à sa fin ?

- Nous devrons attendre la prochaine Heure Floue pour que les portails s'ouvrent à nouveau."

Ça n'a pas l'air si terrible. Maman sera morte d'inquiétude, mais je me voyais déjà désintégrée. En comparaison, c'était presque acceptable.

"Bien sûr, en dehors de l'Heure Floue, le temps en ces lieux ne s'écoule pas au même, rythme que dans votre monde...

- C'est-à-dire ?

- Eh bien... Dans votre monde, pour votre famille vous n'aurez disparu que vingt-quatre heures. Pour vous et moi..."

Je me crispe malgré moi. Avec un soupir désolé, il termine sa phrase.

"Vingt-quatre ans. De notre point de vue, nous serons restés ici vingt-quatre ans."

Un frisson glacé me secoue. J'essaie de faire volte-face et d'ouvrir les yeux mais les mains d'Erebus se referment sur mon visage, me maintenant droite, couvrant mon regard. Je ne pensais pas que quelqu'un pouvait avoir autant de force dans ses doigts mais j'ai l'impression d'être prise dans un étau.

l'Étreinte des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant