Chapitre 21: La justice.

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Chapitre 21: La justice.

P.O.V. de Melody

J'avais les yeux rivés sur un point fixe, regardant cette tâche sombre et bordeaux sur l'un des murs du hangar, avec malaise. Je déglutis légèrement, trop consciente de ce que cette éclaboussure pouvait être. Il n'y avait d'ailleurs aucun doute à avoir quant à sa provenance. Si associable à cette odeur qui me donnait la nausée. Le sang. Encore et toujours le sang. J'espérais de tout cœur que ce n'était pas celui de ma sœur, mais je savais aussi que c'était sûrement le cas. Certes, j'avais eu la preuve qu'à part quelques coupures superficielles et des ecchymoses, ma jumelle était bel et bien en vie, et non à l'article de la mort.

Pourtant, bien que les blessures soient superficielles et allaient un jours disparaître, je n'étais pas naïve au point de croire que les plus douloureuses seraient les cicatrices physiques. Bien sûr que non! Les pires seraient à jamais les souffrances morales. Perrie aura à jamais ces horreurs dans la tête, elle s'en souviendra toujours comme de son enlèvement qui a eu lieu à cause de sa sœur jumelle qui a comme toujours, réussi à avoir des ennuis. Evidemment, je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser. Mais qui ne le ferais pas? Tout est de ma faute. Entièrement.

Si je n'avais pas décidé de quitter l'Angleterre pour venir vivre et travailler ici à Los Angeles, jamais je ne me serais trouvée face à Brandon, si ce soir-là je n'étais pas sortie dans ce night club, là encore, il n'y aurait pas eu d'agression. Et s'il n'y avait pas eu d'agression, jamais ma sœur jumelle ne se serait faite enlevée et persécutée dans le but de me torturer. Alors, oui, effectivement, je ne pouvais que m'en prendre à moi-même. Et à la famille Reeves.

Le tourbillon de pensées qui m'assaillait m'avait empêché de me rendre compte de ce qui était en train de se dérouler. C'est pourquoi je ne vis que trop tard que Marcus était revenu, et qu'il n'était pas arrivé les mains vides. Seulement, je n'en pris conscience qu'au moment où j'entendis une déflagration. J'écarquillai les yeux en haletant, au moment où la balle venait se loger dans ma cuisse. Un cri terrifiant me parvint et je finis par comprendre qu'il s'agissait de mon cri de douleur.

Tandis que du sang s'écoulait à grande quantité de ma cuisse et que la douleur se faisait de plus en plus cuisante, le rire tonitruant de Marcus s'éleva avec frénésie. Je me sentais abruptement faiblir, alors que le sang quittait mon corps au sens propre et au figuré. D'origine ma peau était légèrement hélée, pourtant, quand j'aperçus mon reflet dans un miroir posé dans un coin de la pièce, je constatai que mon visage avait pris une pâleur cadavérique.

Alors que je me faisais la réflexion que j'allai mourir ici, en train de me vider de mon sang à cause d'une balle à la cuisse, je vis Marcus faire de long pas vers moi.

Confuse, je ne le distinguai pas très bien, ma vision s'obscurcissant de plus en plus et se troublant, mais j'aperçu tout de même une sorte de bande blanche que Marcus tenait dans sa main droite alors que dans la gauche il avait toujours son arme. Un bourdonnement commença à me parvenir et je compris assez vite qu'en réalité, c'était la voix de Marcus qui tombait dans mes oreilles.

- Oh non Melody... Ne crois surtout pas que tu vas mourir si vite..., se mit-il à susurrer avec une pointe de sarcasme dans la voix.

Je peinais à comprendre clairement ce qu'il disait, mais en faisant de gros efforts, je réussi à entendre la fin de son petit discours sadique.

Retrouver Perrie Edwards !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant