Chapitre 19 : Rapport d'enquête n°089546

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Chapitre 19 : Rapport d'enquête n°089546

P.O.V. of Melody

Une tasse de café fumant à la main et le sirotant, je continuais de lire les mails datant des jours aux alentours des six dates où j'étais sortie en night club, il y a onze mois. Depuis que nous avions travaillés sur mes relevés bancaires la veille au soir, quand nous avions enfin trouver mes achats en club, nous avions, d'un commun accord, décidé d'aller nous coucher. Nous avions tous deux besoin de sommeil, et nous savions autant l'un que l'autre que nous n'aurions pas été efficace si nous avions poursuivis nos recherches dans cet état. 

Nous nous étions donc couchés aux alentours de vingt-trois heures trente, et avions décidé de nous lever tôt. Ce qui expliquait qu'aujourd'hui à seulement 8h30, nous étions déjà le regard vissé à nos écrans d'ordinateur portable, à moins de quatre jours de l'heure fatidique. Le café - bien que je n'aime pas vraiment ça - était là pour m'aider à tenir, à supporter la fatigue, le stresse. 

Harry avait fait la même chose. Ou plutôt, il était venu avec moi au Starbucks de ma rue, étant donné que je n'avais plus de café chez moi - j'en achetais seulement quand je savais que certains de mes amies venaient - et nous étions rentrés aussitôt chez moi. Heureusement, au vu de l'heure à laquelle nous étions sorties, personne n'avait crié "Harry", "Perrie". Bon, il faut dire que nous nous étions tout de même camouflés un minimum. 

Je passais une main dans mes cheveux blonds platines en buvant une autre gorgée de café et grimaçant en déverrouillant mon écran et voyant la photo de Perrie et moi lors d'une de nos journées à Venise Beach. Je soupirai douloureusement et Harry tourna la tête avec inquiétude vers moi. 

 - Tu vas bien? S'enquit-il doucement. 

 - Oui, murmurai-je.

Il ne sembla pas certain, mais il me laissa tranquille tandis que je me remettais à nouveau au travail. Lui de son côté était sur mon ordinateur en train d'éplucher mes documents et moi les mails sur son ordinateur. C'est aujourd'hui que je me rendais compte à quel point je recevais des mails par mois, surtout depuis que je travaille ici à LA. Je me mordillai la lèvre et j'ouvris le prochain mail, Rendez-vous avec Shawn Mendes, Coktail en l'honneur du patron, des pubs en tout genre et je supprimais ces dernières quand mon œil s'arrêta brusquement sur l'objet d'un mail précis. 

 Rapport d'enquête n°089546  

J'écarquillai brusquement les yeux, des flash me revenant en tête un par un, de façon aléatoire et douloureuse. Je ne comprenais pas comment j'avais pu oublier cet événement. J'avais été si traumatisée, choquée pendant plusieurs longues semaines après ce dernier. Je revoyais encore les mains de cet homme, son arme, mes larmes coulant le long de mes joues et ruinant mon maquillage, mes appels au secours vains. Le bruit des pas qui se rapprochaient, cet homme qui s'enfuit, le policier de patrouille qui me trouve. 

Les souvenirs se succédaient douloureusement dans mon esprit sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je n'avais pas vraiment besoin d'ouvrir le contenu du mail pour voir de quoi il était question, il y avait ma déposition, ce que l'enquête avait donné, et la peine encourue par cet affreux personnage. Et cela s'était passé le 26 juillet 2012. 

En essayant de ne pas éveiller l'intérêt d'Harry, je parcourais le mail et téléchargeai à nouveau le rapport en déglutissant douloureusement. Me replonger dans ces souvenirs n'étaient pas très agréable, mais j'étais sûre et certaine d'avoir compris ce qu'il se passait. 

Retrouver Perrie Edwards !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant