Les Gardiens Et Les Loups Tome 1 : L'Appel Du Loup

Chapitre 40

Toujours assis, l'un contre l'autre, nous profitions de ce tendre moment, mais comme chaque chose, cela prit fin quand un bâillement s'échappa de mes lèvres. Cameron eut un sourire amusé, alors que je rougissais.

« Tu devrais retourner dormir. Me conseilla mon loup.

– Pas sans toi. Si tu as encore du travail, je peux rester sage dans un coin. Répliquai-je, ne voulant pas être seule dans le lit.

– Il m'en reste un peu, mais je peux reporter ça à demain. Me confia-t-il, en me portant comme une princesse pour rejoindre notre chambre.

– Tu es sûr ? Demandai-je, tout de même.

– Oui, je suis sûr. Et puis cela fait un long moment que je n'ai pas dormi avec toi. Me répondit-il, en souriant. »

Si il en était sûr, je n'allais pas le contredire et puis, c'était vrai que cela faisait longtemps que nous n'avions pas dormi ensemble, lui et moi. Il était tellement accaparé par son travail, que nous ne nous voyions que le matin au petit-déjeuner, où il m'embrassait rapidement pour ensuite disparaître dans son bureau. En parlant de travail, je n'allais pas tarder à reprendre le mien. Nous nous verrons encore moins... mais si je le lui disais, il me dirait d'arrêter de travailler. Cependant, je n'avais aucune envie de rester moisir ici, alors que lui bosserait. Hors de question.

Nous arrivions enfin à la chambre. En y repensant, j'avais l'impression d'être une jeune mariée. Je traversais la porte, portée par mon loup après tout. C'était presque embarrassant, rien que d'y penser. Nous n'étions pas encore prêts pour un mariage, et pourtant j'avais la sensation que c'était tout comme. Mes joues avaient dû prendre une sacrée teinte pour que Cameron le remarque dans la pénombre.

« Quelque chose ne va pas ? S'enquit-il, un sourire mutin sur les lèvres.

– Rien... juste que... nous ressemblons à de jeunes mariés. Marmonnai-je, tout bas pour éviter qu'il ne l'entende mais impossible avec ses sens de loup.

– Pas maintenant, mais bientôt, Leannan. Nous devons d'abord faire sortir ton père de prison. Ta mère doit récupérer et à ce moment-là, où il n'y aura plus rien sur notre chemin, nous nous marierons comme dans ton rêve. Un mariage sous une voûte céleste, une allée de fleur et un autel de pierre. Déclara-t-il, en allant jusqu'au lit pour m'y déposer. »

Un sourire s'épanouit sur mes lèvres. Je n'avais pas besoin d'un mariage comme dans mes rêves d'enfant, la simple idée d'être réuni à lui, était déjà merveilleux. Mais il avait raison, pas tout de suite, c'était trop tôt. Il y avait encore beaucoup de problèmes non résolus. De plus, je ne me sentais pas prête à me marier sur le champ.

J'observais Cameron. Il retirait ses vêtements afin d'être plus à l'aise. Et c'était largement suffisant pour moi, pour me sentir chamboulé par ce spectacle. Ce n'était pas la première fois, et il était allé plus loin, mais rien que le fait de le voir ainsi, en caleçon dos à moi. Ça m'excitait. J'avais envie que son regard sombre de désirs se pose sur moi, me caresse de sa délicieuse brûlure passionnée. À cette image, mon corps s'embrasa et ma marque me picota, comme si elle était en symbiose avec mon désir, l'approuvant. Cameron se tourna vers moi, me jetant un regard interloqué. Il avait dû sentir mon désir montant, pour lui. Mes joues prirent une nouvelle teinte de rouge. C'était gênant.

Les yeux de mon Alpha se mirent à luire d'amusement. Il vint s'asseoir à mes côtes, m'attirant à lui. Il nicha son visage dans mon cou, humant mon odeur. Il embrassa le creux de mon cou, mordillant, léchant et suçant avec gourmandise cet endroit imberbe de toute morsure. D'ailleurs cette dernière était un peu seule, mais mon loup ne la laissa pas ainsi bien longtemps. Ses lèvres s'étaient déposées dessus, la caressant du bout de la langue. Un gémissement s'échappa des miennes, alors qu'il réconfortait cette partie de moi. Ses mains étaient passées sous son t-shirt que je portais pour dormir. Ses paumes chaudes étaient exquises.