2. L'aventure continue ♦

10.8K 847 55
                                    

  "L'aventure est dans chaque souffle de vent" Charles Lindbergh

  "L'aventure est dans chaque souffle de vent" Charles Lindbergh

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

 J'ouvre les yeux. Mon bras est coincé par une charge. Devant mes yeux, à peine ouverts, je vois le visage endormi de Sergey.
J'avais presque oublié qu'il m'avait rejointe cette nuit... Je tente de me dégager sans le réveiller et il se tourne non sans grogner dans son sommeil.
Le doux ronflement m'indique qu'il dort encore. Je me débarrasse des couvertures et je me rends compte que j'ai dormi habillée.


En m'extirpant du lit, je perçois des bruits dans le couloir. C'est Nithaël ?
Il ne faut pas qu'il rentre ici et qu'il voit Sergey dans mon lit. Il se poserait des questions alors qu'il ne s'est rien passé.
La porte s'ouvre et je parviens à l'atteindre avant qu'elle ne s'ouvre entièrement.

- Tu es déjà réveillé ? m'interroge Nithaël.
- Ouais et toi aussi, tu vas bien ?
- Ça va...
- Je me couvre et j'arrive. J'espère qu'il y a du café, je lance en refermant la porte derrière moi.

La vision du corps endormi de Sergey apparaît de nouveau devant moi. Sa poitrine se soulève régulièrement, les traits de son visage sont détendus et je n'ai pas le souvenir de l'avoir déjà vu comme cela.

Je secoue la tête pour me sortir cette délicieuse vision et attrape un grand gilet dans ma valise.
La porte de la salle de bains se referme et j'actionne la douche.

En attendant que l'eau soit à la bonne température, je m'observe dans le miroir.
Malgré la lumière peu flatteuse de la pièce, je n'ai si mauvaise mine que ça. La tâche dans mon œil me surprend à chaque fois, je ne sais pas si je vais pouvoir m'y faire un jour.
Mon iris gauche est quasiment coloré de deux teintes. C'est assez effrayant et fascinant pour quelqu'un qui n'est pas habitué.

L'eau chaude me fait soupirer, je me détends enfin après cet épuisant voyage.
Je me masse les tempes en songeant à la raison de notre venue ici.
L'apprentissage va-t-il commencer immédiatement ?
J'aimerais qu'il ait quelqu'un pour répondre à toutes mes interrogations. Beaucoup de mystère plane encore sur toute cette histoire.

Je suis sèche et habillée lorsque je quitte la chambre silencieusement pour ne pas réveiller l'ours mal léché qui dort.
La vue du salon est saisissante. Si hier, on ne voyait pas à cause de la nuit, à présent le soleil se reflète sur l'étendue d'eau. Notre logement est à quelques centaines de mètres d'un immense plan d'eau.

Dehors, la fraîcheur me saisit, ce qui me rappelle que nous ne sommes plus en été.
Nous nous trouvons dans un écrin de nature, le lac et la forêt nous cachant.
Le chant des oiseaux perce le silence qui régnait et je sursaute quand Nithaël me touche le bras.

- Du calme, ce n'est que moi, il tente de me rassurer.
- Oui désolé.
- Tiens, dit-il en me tendant une tasse de café fumante, c'est magnifique ici.
- Oui, j'ai presque l'impression d'être chez moi.
- C'est bon signe alors, il y a beaucoup d'énergie dans ce camp.
- Ah oui ?
- Tu ne la sens pas ? Demande-t-il étonné.
- Han han, je ne sais même pas comment faire, je lui réponds en buvant une grande gorgée du liquide.
- Je t'apprends si tu veux.
- Ouais pourquoi pas.

Nithaël saisit ma tasse encore chaude et la pose sur la table en bois dans notre jardin.Il saisit ma main et m'emmène un peu plus vers le lac.

- C'est mieux de s'asseoir, il déclare.
- Ici ? je demande en indiquant le sol humide.
- Oui.

Je soupire en m'exécutant, il se place face à moi en tailleur et ses mains se tendent vers moi.
Je suis saisie d'un doute, d'une inquiétude quand je me souviens l'expérience tentée avec Sergey.
Vais-je voir la même chose qu'avec lui ?
Finalement, en joignant mes mains aux siennes, rien d'extraordinaire ne se passe...
Nous restons silencieux, concentrés en fermant les yeux.

- Imagine l'énergie, il propose d'une voix calme et posée.
- Facile à dire, je rétorque.
- Personnellement, je visualise quelque chose qui m'apaise.
- Ok...
- J'imagine l'océan, le bruit des vagues qui frappent contre les rochers, le clapotis régulier de l'eau. Pour toi, ça sera forcément différent, pense à une personne, un lieu qui t'apaise, te détend.

Je referme les yeux et tente de réfléchir à ce qu'il m'apaise.
Un souvenir de ma mère me revient que je bloque immédiatement, je ne sens que la tristesse pas d'apaisement. Je continue de me concentrer quand une image prend toute la place dans mes pensées.

L'ordre des éléments. Tome 1 ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant