TOME 1 - L'héritage
Aëlys, orpheline souhaite obtenir des réponses sur sa famille et part s'installer dans la maison de son enfance en Écosse, dix ans après le décès tragique de sa mère.
Dans un voyage initiatique sur les traces de son passé, elle d...
"La réalité est une apparence plus trompeuse que l'apparence de l'art." Georg Wilhelm Friedrich Hegel
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Aujourd'hui, je décide de ne rien faire, j'ai passé ma nuit à retourner les faits dans ma tête. Ses baisers, ses caresses, sa jalousie et ses mots blessants.
J'ai l'impression de n'être que l'ombre de moi-même, je reste les yeux rivés sur la télévision en pyjama.
Je sors de ma léthargie quand le soleil commence à tomber. L'envie d'une balade sur la plage à la fraîcheur des étoiles, pour me remuer un peu et arrêter de ressasser les mêmes idées.
Lorsque j'arrive sur la plage, le soleil commence sa lente descente. Pieds nus, je faufile mes orteils sous le sable resté chaud. Je m'assois au milieu de la plage déserte et profite des derniers rayons de soleil en attendant d'assister à son coucher. Aujourd'hui, je décide de ne rien faire, j'ai passé ma nuit à retourner les faits dans ma tête. Mon regard se perd dans la contemplation de ce bleu à perte de vue, mes yeux suivent l'écume blanche s'échouer sur le bord de l'eau.
Petit à petit, le ciel change de couleur, il se dégrade lentement du bleu à l'orange en passant par le jaune et le violet.
Les nuages auparavant blancs semblent gorgés de soleil et tirent sur le rose. La lumière orangée teinte l'océan de ses plus beaux reflets. Le soleil touche à présent l'eau salée, un rayon d'une rare beauté émane et colore l'endroit d'un fin fil.
L'astre radieux lance alors son dernier rayon sous mon regard admiratif. Mes yeux sont grands ouvert de ce spectacle qui se joue devant moi, j'en ai le souffle coupé et tout se fige comme si la nature me laisser mémoriser chaque changement. Une légère brise vient rafraîchir ma peau réchauffée par cette chaude journée. Je me perds un peu dans mes pensées et songe qu'il n'y a rien de plus beau et de plus simple qu'un coucher de soleil.
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Le crépuscule prend possession du ciel, et tout s'assombrit. Les quelques oiseaux qui volent encore apparaissent comme des ombres. L'astre lunaire remplace par sa douce lumière bleutée le soleil et ses reflets inondent la mer.
Le clapotis régulier des vagues ressemble à un chant divin, tout semble si étrange, paisible et pur à la fois. Tandis que le ciel noir se colore de millions d'étoiles scintillantes la brise crépusculaire me refroidit un peu plus. Il serait peut-être temps de rentrer.
Je me relève lentement et tente de me dirige vers ma voiture. Un bruit attire mon attention, ça ressemble au crépitement d'un feu. Soudain, face à moi un feu de camp improvisé autour duquel est assis des personnes.
Oh non ! C'est le groupe de Sergey ? Mes yeux se plissent en essayant de voir un peu mieux, mais je n'y parviens pas alors je m'approche doucement. Lorsque je les distingue plus nettement, je reste béate, ce sont bien eux... Ils sont en ronde autour du feu, leurs mains les unes dans les autres les yeux clos. Je cligne des yeux en espérant que ce soit une illusion. J'essaie de rester silencieuse en parcourant mes yeux sur eux.
Leur position autour du feu provoque un souvenir chez moi, je me vois du haut de mes 12 ans en cercle avec mes amis de l'époque. C'est un étrange ce souvenir est si précis, mais je peine à retrouver leur prénom. Nous jouions à se faire peur, en appelant les esprits. Je suis sûr que chaque enfant s'effraye à ce jeu une fois dans sa vie. Je me remémore ma peur et ma colère quand le verre d'eau s'était déversé sur moi. Les autres s'accusant tous d'avoir fait tomber le verre afin d'effrayer les autres.
