DEUX

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Comme je le pensais, mes parents sont dans le salon. Ils parlent tranquillement et s'arrêtent de suite quand ils nous voient dans l'encadrement de la porte. Un sourire flotte sur les lèvres de mon père, jonglant de Stiles à moi. Pitié, que ça ne recommence pas. De plus, ce serait pire que gênant, cette fois-ci. Car depuis environ deux semaines, Stiles sort avec Kenna, la demie-soeur de Malia, partit toutes les deux en vacance avec leur famille. Je l'avais presque oubliée... Pas que je sois jalouse, mais quand même !

— Comment ça va, les jeunes ? commence mon père, John.

— Parfaitement bien ! Et vous, monsieur et madame Martin ? rétorque Stiles, plein de vie.

— Comme d'habitude, ça va super, sourit mon géniteur en regardant ma mère, les étoiles pleins les yeux.

Ma mère et mon père s'aiment comme au premier jour. Un jour, comme eux, je veux que l'on me regarde ainsi. Je suis déjà sortie avec plusieurs garçons, mais aucun de m'a même regarder avec quelconque sentiments plus qu'une forte affection. Moi non plus d'ailleurs. Enfin, je crois...

— Ce soir, je dors chez Scott. D'accord ? Tout le monde sera là, je les avertis, coupant cours à mes pensers et attendant tout de même leur approbation.

Un petit regard complice s'échange entre Stiles et mon père. Qu'est-ce que c'est, ça ? Je hausse les sourcils et mon père acquiesce avec ma mère. Je préfère laisser tomber cette histoire. Mes parents sont d'accord, et je ne suis pas sûr de vouloir en savoir plus. Je les remercie, embrasse leurs joues en vitesse et monte dans ma chambre en tirant Stiles par le bras.

— Je prépare mes affaires et on va chez toi pour les tiennes, O.K. ? je prends la parole, tandis qu'il s'allonge confortablement sur mon lit.

— Non, c'est bon. On va directement chez Scott. Mes affaires y sont déjà, il m'avait prévenu ce matin.

—O.K. Tu peux me passer mon sac, s'il te plaît ? je demande, désignant l'endroit où il se trouve.

Stiles est grand. Il me dépasse d'au moins vingt bons centimètres et n'a donc même pas besoin de se lever ; juste de tendre le bras vers ce dernier. Comme le sac est vide et légers, Stiles me le balance, atterrissant pile entre mes deux mains. Aussi vite que l'éclair, je fourre dans mon sac tout ce dont j'ai besoin. Puis, enfin prête, je me plante devant Stiles qui se redresse sur mon lit.

— Tu n'as rien oublié, c'est bon ?

— Non, je pense pas. Lève-toi, marmotte.

Il gémit en retombant sur son dos.

— Deux minutes, je suis fatigué, moi aussi.

Son ton sarcastique me fait tilt. Il le fait exprès. Son petit sourire et ses yeux rivés sur moi me le confirment. Il se fiche de mon excuse bidon que je lui ai sorti chez Kira.

Très bien, tu veux jouer, alors jouons !

Je pose mon sac à mes pieds et le tire par les avants-bras, rigolant doucement. Toujours accrocher, il lève d'un seul coup les mains en hauteur, me fessant tomber sur lui.

Je retiens un petit cri.

D'accord, faisons comme ça.

Je dirige ma main vers l'un de mes oreillers et lui écrase sur le visage avec. Prends ça ! Un petit moment d'inattention et je sens ses mains sur mes hanches. Il me chatouille et je relâche aussitôt ma prise sur l'oreiller. Il continue puis, étant très chatouilleuse, je ris maintenant à gorge déployée.

Son sourire montre ses dents blanches.

Apparemment, il est satisfait de son attaque.

Stiles me bouscule sur le côté et m'empêche de bouger. Et quant à ses doigts : ils continuant leur torture.

Unknown [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant