Chapitre 5

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— La prochaine fois tu me laisseras finir mes explications au lieu de te précipiter comme

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— La prochaine fois tu me laisseras finir mes explications au lieu de te précipiter comme...

— Je sais ! L'interromps-je. Mais je pensais qu'il serait un minimum heureux de retrouver une amie d'enfance, même s'il ne se rappelle pas de moi. Je n'aurais jamais pensé qu'il réagirait comme ça.

Après être sortie du placard à balai, je suis allée retrouver Jeanne. Pour le moment elle est mon unique repère dans cet endroit encore inconnu.

— Tu sais, Liam est émotionnellement renfermé sur lui-même. Les seules personnes avec lesquelles il n'est pas sur ses gardes sont ses deux amis, Clark et Astrid. Même si tu me dis que vous vous êtes connus quand vous étiez enfants, pour lui tu es une étrangère.

— Tu as raison. Nous sommes des étrangers. Même si je me rappelle encore de lui, je ne peux pas lui en vouloir de ne pas se souvenir de moi. Des années ont passé. Mais... j'aimerais remédier à ça. Si je savais plus de choses sur Liam, peut-être que je pourrai tenter de renouer des liens avec lui...

Jeanne se tend en saisissant mon sous-entendu.

— Quoi ?! Tu veux que je te briefe ?

J'opine de la tête.

— Écoute, débute-t-elle, soudain mal à l'aise, je suis dans sa classe depuis le collège et il ne sait même pas que j'existe. Il ne m'a jamais remarquée. Alors je suis mal placée pour te parler de lui, crois-moi.

Oh, oh.

Un petit rictus déforme le coin de mes lèvres.

Mais que vois-je là ? Ne serait-ce pas un soupçon de cœur brisé ?

— Allez, je t'en prie ! Tu dois bien avoir quelques éléments qui pourraient me servir !

J'insiste longuement du regard et elle finit par hausser les épaules en soupirant, vaincue.

— D'accord. Bon. Excepté son petit cercle d'amis restreint, il est odieux avec tout le monde. Même avec les professeurs. C'est ridicule. Il se comporte comme s'il était le fils du roi. Il peut être très agressif alors faut pas le chercher. C'est pour cette raison que personne ne s'approche de lui, à part ceux qui ne tiennent pas à leur réputation...

— Comment ça ?

— En résumé, il peut pourrir ton existence. La vie dans ce lycée n'est pas faite pour les fragiles.

— Comment ça ? Répété-je.

— Tu comprendras bien assez tôt... Jeanne esquive mon regard. Elle semble mal à l'aise alors je n'insiste plus. Ah, et j'oubliais une chose importante ! Il manque toujours les cours de dix heures à onze heures si ça peut t'intéresser.

Tiens donc... Cela commence à devenir intéressant.

— Pour aller où ?

— Personne ne sait où il se rend. Clark et Astrid surveillent ses arrières.

IVY REDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant