Chapitre 20

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J'ai reposé mon téléphone sur le siège à ma droite.

Et c'est à cet instant je pense, que j'ai perdu la tête.

J'ai commencé à pleurer, pleurer toutes les larmes de mon corps. Et j'étais pathetique. Je reniflais, je m'essuyais ces yeux inutiles et qui le resteraient à jamais, et j'éclatais en sanglot.

Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas ce que je faisais.

Je pleurais, je pleurais.

Mais j'avais envie en casser quelque chose.

J'ai frappé contre le volant et j'ai simplement réussi à me faire mal aux poignets, j'ai simplement réussi à déclencher l'alarme anti vol.

Elle hurlait dans tous les sens, et j'étais là, comme une idiote, à pleurer, à toucher du bout des doigts le tableau de bord, pour trouver un moyen d'arrêter ce cri strident qui m'arrachait les oreilles.

D'autre boutons se sont mis à réagir, et la voiture se mit à gémir avec moi.

- MERDE ! MERDE, MERDE, MERDE !

J'ai hurlé, à m'en écorcher la voix. J'avais envie de mourir, j'avais envie d'en finir.

J'ai encore frappé de toutes mes forces le volant, j'ai encore donné des coups de pieds. Je me suis secouée dans tous les sens, je cognais ma tete contre le siège derriere moi, mes mains s'abîmant sur le tableau de bord, mes genoux et mes pieds rebondissant contre le tapis qui était gris selon mes souvenirs.

- PUTAIN ! TA GUEULE, hurlais-je à l'encontre de la voiture.

Mais rien, parce que j'étais stupide, et que je pensais réellement que la voiture m'écouterais.

Personne ne pouvais m'aider.

Mon portable était en mode silencieux, et avait glissé du siège, si bien que je ne le trouvais pas. J'étais au milieu de nulle part, je n'en savais absolument rien.

Je m'étais mise dans la merde, toute seule, comme une grande, sans penser aux conséquences de mes actes.

J'étais inconsciente et stupide.

Une gamine, incapable de gérer ses émotions.

J'ai foncé, la tête la première, comme toujours. Et je m'en voulais, d'être encore pareille, après tout ce temps.

J'avais beau me faire appeler Blue, j'étais bel et bien Cara.

Incapable de se débrouiller seule. Et irréfléchie.

Je voulais juste faire comme tout le monde. Prendre la voiture et conduire, parce que je suis énervée, m'arrêter dans un café, reflechir au sens de ma vie devant une bière, et puis finalement rentrer, lorsque je me serais remise.

Mais j'étais bete, parce que j'avais oublié que je n'étais pas comme tout les autres. J'étais aveugle.

A
V
E
U
G
L
E

MERDE !

J'étais incapable de faire quoi que ce soit.

J'avais besoin de lui.

J'avais besoin de lui...

Je me remis à pleurer sur mon sort, car c'était désormais la seule chose que je pouvais faire.

- s'il te plaît... S'il te plaît Dieu, si tu existes.. S'il te plaît. Aide moi..

Sur ces paroles que je voulais rassurantes, je posais ma tête contre la vitre et continuais à pleurer, mes épaules s'affaissant aux rythmes de mes sanglots.

C'est alors que j'entendis un bruit contre la vitre. Je me relevais rapidement, et tendis l'oreille.
De loin, étouffée, je crus entendre mon prénom.

Je précipitais mes mains douloureuses vers la porte et cherchais la poignet. Elle ne voulait pas s'ouvrir. Je m'énervais contre le mécanisme, qui ne céda pas d'un pouce.

Les petits bruits secs continuèrent et je paniquais, ne sachant que faire.
Alors que ma main droite remontais vers la vitre, j'effleurais le bouton qui commandait sa remontée.
Je l'actionnais immédiatement, et j'entendis le bruit caractéristique de la vitre qui descendait.

- Blue putain, t'es là !

C'était lui, oh mon Dieu, c'était lui.
Merci, merci, merci, merci !

C'était sa voix, c'était son timbre. J'éclatais en sanglot encore une fois, et il me prit dans ses bras, à travers l'habitacle de la vitre.

Je pleurais, contre son torse, son doux parfum me rassurant, ses grandes mains caressant mon dos, me laissant me vider.

Il éteignit tout ces bruits et mes oreilles purent enfin se reposer. Il déverrouilla la porte, et je sortis.

Je me blottis dans ses bras, et il ressera cette étreinte dont j'avais tant besoin.

- je vais garer la voiture mon coeur, j'arrive tout de suite, ne bouge pas, d'accord.

- ne me laisse pas, suppliais-je.

- je ne te laisse pas, je ne te laisserais jamais, je vais juste garer la voiture.

- Tu promets que tu ne t'en iras jamais ?

- je vais juste garer la voiture, promis.

À contrecœur, je le lâchais. Je l'entendais claquer la porte de la voiture, et un instant, je me revis dans ce bois, seule.

La voiture démarra, et au bout de quelques minutes, la portière claqua une nouvelle fois, et je me retrouvais dans les bras de celui que j'aimais.

- je suis desolee, chuchotais-je. Je t'aime tellement.. Je n'ai jamais rien regretté, avouais-je, la tête fourrée contre son torse.

Ses bras me serrèrent davantage, et il chuchota, son menton contre le haut de ma tete:

- je le sais. Je t'aime aussi tant.

Je relevais la tete, et il posa ses lèvres charnues contre les miennes.

Ça faisait tellement de bien. Je ne mettais jamais autant sentie en sécurité, qu'à cet instant là.

Je fermais les yeux, pour immortaliser ce instant de bien être intense, et répondit à son baiser doux.

Puis je lui expliquais tout.
Le rendez-vous, les révélations du médecin, l'opération, ma mere, mon père qui ne l'étais pas vraiment.

Je lui expliquais tout, et je me sentis alors encore plus embrouillée qu'avant.

Il apaisa mes doutes avec cette façon de parler que lui seul avait, avec cette voix magnifique et profonde. Cette voix que lui seul avait.

Cette voix que jamais, jamais je n'oublierais.

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Voila, j'ai essayé de faire vite Ahaha !
Bisoux :*

Et oui !
ALLEZ TOUS JETER UN ŒIL À "Rose", MON AUTRE FICTION SVP ! MERCIIIII 😘😘

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⏰ Last updated: Jul 21, 2016 ⏰

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In the Dark (JG)Where stories live. Discover now