Chapitre 17: unquenchable

367 34 21
                                    

- Crétin ! hurlé-je à l'encontre de Marcus qui venait de me jeter un oreiller à la figure, luttant contre les éclats de rire qui tordaient mon ventre.

Je repris mon souffle en quelques seconde, l'estomac douloureux. J'entendis Marcus étouffer un rire, et je repartis de plus belle.

- t'as signé ton arrêt de mort, idiot, repris-je, un peu plus sérieuse, un petit sourire trahissant mon amusement.

- alors vas-y, attrape moi ! me defia-t-il, sachant très bien que je ne pouvais pas.

Je poussais un soupir face à cette blague lourde. Il l'a trouva excellente, parce qu'il se tordit de rire. Soufflant, je m'appretais à me relever, quand un autre oreiller me fit basculer en arrière contre le lit, me frappant avec force.

- Marcus arrête ! dis-je, mi-amusée, mi-énervée, après m'être redressée

Il ne répondit pas, et son silence m'inquiéta. Je me baissais d'un coup, appréhendant un troisième oreiller. Mais au lieu de ça, je me retrouvais plaquée contre le lit, le corps lourd de Marcus sur moi, m'empêchant presque de respirer. Prise d'un fou rire excité et nerveux, je tentais de le repousser, sans vraiment y mettre de la volonté.

- tu m'étouffes, me plaignis-je, un demi sourire illuminant mon visage.

Il souffla contre mon cou, et l'air autour de moi s'électrisa d'un coup, et je pouvais sentir de mes doigts chaque parcelle de la tension palpable qui nous entourait à présent. Il enfouit son visage au creux que ma nuque, et je sentis mon bas ventre se crisper délicieusement. Je fis passer mes mains sur son dos et je le caressais doucement, de mouvements circulaires et lents.

Il me souleva légèrement, passant ses bras sous mon dos, et me serra plus fort contre lui, inspirant fortement mon odeur, son nez toujours juste sous ma machoire. Il suçota doucement la peau fragile, avant de me faire un bisou énormément baveux.

J'éclatais à nouveau de rire, et je l'entendis se joindre  moi.

Je n'avais jamais entendu de son aussi beau, il avait un rire caractéristique, profond et éraillé, terriblement sexy que ça faisait mal au coeur. Son rire et sa voix étaient les seules choses que je connaissais vraiment de lui. Secouant la tête pour chasser ces pensées, je trouvais sa bouche et parcourant son visage de mes doigts froids.

- j'adore quand tu fais ça... souffla-t-il, son nez contre le mien. Je pouvais sentir son haleine mentholée, nos souffles se taquinant avec l'hardiesse d'un cœur battant.

- j'adore quand tu explores mon visage avec tes mains. J'ai l'impression de... reprit-il.

Tout en continuant de lui caresser délicatement ses joues, l'arête de sa machoire, ses lèvres sèches, je l'incitais à continuer ce qu'il disait.

- l'impression de ?

Il poussa un long soupir, se releva rapidement, et m'embrassa avidement. Il passa une main derrière mon dos, l'autre me portant légèrement au dessus de lui. J'attrapais fiévreusement sa nuque, plaçant mes doigts dans sa crinière que j'imaginais ébouriffée et brune. Il prolongea ce baiser, et j'eu le sentiment que cette étreinte dépassait le simple stade du désir. J'eu l'impression qu'il en avait besoin, une sourde nécessité se goutait sur ses lèvres et je fronçais les sourcils en approfondissant notre enlacement, palpant sa légère gehenne sur mes lèvres. Il serra ses bras autour de mon dos encore plus fort, et la petite douleur fut vite balayée par une sensation nouvelle au fond de mon ventre lorsqu'il m'allongea son le lit et qu'il se pencha précautionneusement sur moi, faisant attention à ne pas m'écraser.  Il rompit finalement notre baiser, et nos souffles se mélèrent encore, nos respirations saccadées s'excusèrent et se calmèrent. Alors que j'étais encore essouflée, Marcus caressa craintivement mon visage, partant de ma tempe jusqu'à ma machoire, et chuchota si faiblement que j'eus au début du mal à comprendre ce qu'il voulait dire:

In the Dark (JG)Where stories live. Discover now