Chapitre 19: i need you

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ENFIN J'AI RÉUSSI.
Désolée pour l'attente mes bébés.

Je vous aime !
Vote et commente, amateur du dimanche !
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Chapitre 18: need to think
"Ma gorge s'assècha, alors que je prononçais les dernières paroles qui eurent raison de moi.

- je ne veux plus de toi. Je regrette tout. Adieu, Marius."

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Le vent du soir me fouette doucement le visage, me berce lentement, tandis que mon coeur saigne et s'essouffle sans interruption depuis maintenant trois jours.
Trois jours.

Cela fait trois jours que j'ai rompu avec Marius.

J'inspire précipitamment, mon souffle s'emballant. Il faut que j'arrête d'y penser. Il faut que je n'y pense plus.

J'ai tellement mal que j'en suis lasse. La douleur est profonde, évolue doucement, s'insinue sournoisement au plus profond avant de planter ses crocs empoisonnés en moi. Ma chair est déchiquetée, les yeux me brûlent, je n'ai plus aucune force.

J'ai mal à la tête à force de pleurer. J'ai mal au tempes, que je masse indéfiniment, si fort que j'en ai des bleus.

La douleur est sourde. Au début; on a l'impression que c'est supportable, qu'on s'y habituera. Puis, au fil des jours, au fil des après-midi, au fil des matinées solitaires, elle grandit. Elle se déploie. Elle s'étend. Et chaque seconde, elle devient toujours plus douloureuse. Chaque minute, elle nous coupe toute volonté, chaque heure, elle nous donne envie de vomir, elle emprisonne tout espoir a jamais souhaité.

La douleur est aigu. C'est comme une aiguille qu'une infirmière nous enfonce dans le bras, à l'endroit où il se plie. C'est comme si l'aiguille ne s'arrêtait jamais de s'enfoncer. Comme s'il n'y avait jamais de fin au lent mouvement traitre, qui revient et repart, revient et repart, encore et toujours. Sans fin.

Je pense que c'est ce qui fait le plus mal. C'est que c'est une douleur infinie, qui ne s'arrête pas. C'est toujours et encore la même rengaine, le même mal. Et pourtant, on ne s'y habitue pas. Vraiment pas.

Je ferme les yeux à plusieurs reprise, essayant d'ignorer les paroles empreintes de supplications et de pleurs de Marius. J'essaye d'oublier. Mais j'entends alors mes mots malheureux, son accusation tout à fait juste et puis son départ précipité, les larmes qui ne semblaient pas vouloir cesser.

J'ai juste..

- "BLUE ?

Je me redresse sur les coudes tout en sortant de mes réflexions - sombres réflexions. J'essaye de le relever, cherchant à taton ma canne sur l'herbe.

- OUI ? Je hurle, farfouillant autour de moi.

- le rendez vous est à 16h, il est 15h30, ce serait sympa d'y aller, non ?
- ce serait sympa ouais, je marmonne. Mais où est cette canne ?"

Après quelques minutes supplémentaires de recherche, je la retrouve et la déplie promptement. Je me dirige vers l'intérieur de la maison, laissant le jardin et ce magnifique soleil derriere moi. J'atteins l'entrée de notre résidence, la fraîcheur de la climatisation m'arrachant des frissons. Je sors les lunettes de ma poche arrière et les place délicatement sur mon nez.

Je dépasse le seuil de la demeure et, un pied apres l'autre, doucement, lentement, j'arrive à la portière de la voiture de ma mere. J'ouvre le côté passager après avoir fait le tour prudent du véhicule, les mains aplaties sur la carrosserie brûlante.

Je m'installe, plie ma canne et attend. J'essaye tant bien que mal de penser à autre chose, mais la seule et unique idée qui semblait traverser mon esprit à cet instant, était le souvenir heureux des cheveux de Marius entre mes doigts, son sourire contre mes lèvres, et sa tête lourde reposant sur mon ventre.

In the Dark (JG)Where stories live. Discover now