- Cara !
Hmmh. Quoi ?
Je remue dans mon lit doucement, avant de me rendormir.
- Cara !
Oh, on m'appelle. Mmmh. Je sors une jambe de ma couverture avant de refermer les yeux.
- CARA !!
Bon, d'accord je me lè...
Hmmmh.
Il est bien chaud ce lit tiens.
Je rentre ma jambe et me retourne délicieusement dans l'enveloppe chaude et épaisse de ma couverture.
- CARA JOYCELIN DELEVINGNE !
J'allais me lever. Puis je me suis rendue compte que personne ne m'appelais: je ne m'appelle pas Cara.
Satisfaite de ma trouvaille je m'étire confortablement et retrouve les bras de Morphée.
Je sens alors un froid désagréable me parcourir l'échine. Quelqu'un m'a enlever ma couverture.
J'ai encore le réflexe d'ouvrir brusquement les yeux, mais je ne vois rien.
Je les plisse et attrape mes lunettes sur ma table de nuit.
Je tâtonne et les sens sous mes doigts. Je les saisis et les enfonce sur mes yeux, pour ne pas que la lumière du jour ne les agresse.
Je me gratte distraitement l'arrière de la tête et étouffe un bâillement:
- oui ?
- je t'ai appelé au moins cinq fois ! Me reproche ma mère. Elle m'aide à me relever, et me tends ma canne. Je la déplie d'un coup et me dirige vers la salle de bain.
Je suis maintenant une pro pour me déplacer. Trop forte.
Cela fait maintenant 3 mois depuis l'accident. Et pas de nouvelles de mon ancienne vie. Je suis plutôt satisfaite. Je recommence tout à zéro.
Alors que je me rince la bouche, j'entends ma mère soupirer.
- Cara..
Je pousse un grognement, et elle se reprend.
- Pardon, Blue..
- tu disais ?
- Il y a une autre personne qui va venir encore.
Je grogne, encore.
- maman, je t'ai déjà dit que je n'avais pas besoin de ta baby Sitter !
- bon, maintenant tu vas m'écouter ! Je ne pourrais pas toujours etre la mon trésor, il faut que quelqu'un de ton âge soir autour de toi, pour te parler, pour te faire sentir.. Accompagnée ! Je refuse de te laisser seule.
- mais je ne serais pas seule ! Il y a Maria !
- ce n'est pas pareil Blue ! Maria n'est pas la 24h sur 24 ! En plus..
- quoi ?
- Maria retourne en Espagne dans un mois.
J'avais oublié ce détail. Je me mord furieusement la lèvre, et donne un coup de pied.
- maman ! Je ne veux pas que..
- tu n'as pas le choix ma fille. Donc, la personne en question va venir dans quelques minutes. Je vais d'abord discuter avec elle, puis tu feras sa connaissance.
Je grommelle et retourne dans ma chambre.
Ma mere s'en va et elle me dit avant de fermer la porte:
- et par pitié, laisse le au moins faire ses preuves ! Si jamais j'apprends que tu lui as éclaté des œufs sur la tête ou que tu simules un arrêt cardiaque, je te tue.
Je souris en me memorant l'arrêt cardiaque.
- c'était marrant, dis-je.
Je sens le visage exaspéré de ma mère.
- tres marrant oui !
Elle ferme la porte et s'en va.
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