An Angel In Hell. [CAMREN]

Chapitre 14.

"Je t'ai ramenée des trucs à manger, Ca-..."

Elle s'arrêta brusquement quand elle aperçu Austin et fronça les sourcils.
Elle semblait vraiment énervée.
Je m'éloignai alors rapidement du brun et lui lança un sourire désolé.

"Ce n'est pas ton dortoir Mahone." Dit la femme face à nous, froide et dure.

La même femme qui m'avait jeté de mon propre lit à six heures du matin et qui m'avait fait récurer les chiottes.

Son regard en disait long. Il ne valait mieux pas qu'Austin réplique, sous peine de finir à la morgue, ou bien pire.

"Oui madame." Répondit-il, en observant le sol avec beaucoup d'intérêt.

Elle sourit fièrement et lui indiqua la porte avec un regard.
Le brun m'embrassa la joue avant de se lever et de partir en la saluant.
Une fois la porte fermée, je soufflai bruyamment avant de m'affaler sur mon lit, énervée.
Je passais un bon moment avec Austin, j'arrivais même à oublier ses beaux yeux verts... Mais non ! Bien sûr ! Il fallait qu'elle se ramène, et qu'elle gâche tout.
Comme si elle adorait ça.
J'étais énervée. Énervée qu'elle soit tout le temps là. Autant physiquement que mentalement.

"Tu comptes rester debout comme une conne, combien de temps ?" Crachai-je, en colère.

"-Excuse moi d'avoir gâché votre moment romantique de puceaux en manque. Répondit-elle, froidement.

- Va te faire foutre Jauregui.

-Pas de problème. Mais avant ça, je t'amène à manger, et ton téléphone."

Elle posa mes affaires sur le lit et sortit de la chambre, sans un mot, ni un regard.
J'attendis le claquement de la porte avant de me jeter dessus, bien trop affamée.
Mon déjeuner terminé, j'allumai mon mobile.

4 appels manqués, 8 messages.

Il y avait deux appels d'Alycia, un appel de Johanna et un de Louis.
Quant aux messages, ils venaient des filles ou d'Alycia.
Je répondis rapidement à tous, avant d'appeler Alycia.

"-Hey babe ! Cria-t-elle à travers le téléphone.

- Hey ! Tu vas bien ?

-Oui. Alors raconte-moi tout. Les amours et tout et tout.

- Je-...heu...Il y a Austin, avec qui je suis proche. Il est gentil et tout...

-Mais... ?

- il n'y a pas de "mais" !

-Allé ma belle ! Je suis sure qu'il y a un "mais".

-Ok. Mais il y a une fille, mais c'est différent.

-Bah c'est génial ! C'est quoi le problème ?

-Elle est inaccessible Lyly !

-Depuis quand tu renonces aussi vite ? Tu devrais te rapprocher d'elle.

-Je ne peux pas.

-Pourquoi ? Demanda-t-elle, confuse.

-Cestmoninstructeur. Chuchotai-je, rapidement, bien trop rapidement.

-J'ai rien entendu, répète.

-C'est mon instructeur...Dis-je, d'une voix honteuse.

-Oh. Je vois. Chaud.

-Ouais...marmonnai-je, légèrement dépassée.

-Elle est comment ?"

Quoi dire sur Jauregui ? Je ne la connais que depuis quelques semaines, mais c'est déjà compliqué entre nous.
Nous pouvons être très proches, à se parler et à rire comme de vraies amies, mais nous pouvons aussi nous détester, la seconde d'après, comme deux ennemis de toujours.
Je n'ai jamais vécu ça.
J'en ai eu des filles. Mais elles n'étaient pas aussi compliquées. En deux jours, je les avais dans mon lit, et c'était réglé.
Jauregui n'était pas aussi simple, et c'est ça qui me plaisait chez elle. Elle était comme un animal sauvage, si tu faisais un pas trop brusque vers elle, elle attaquait. Mais si tu la laissais approcher à son rythme, tu pouvais créer quelque chose de fort avec elle. Tout était une question de confiance.
Quant à mes sentiments à son égard, ils étaient désastreux.
Chaque fois que je l'observais, je la trouvais encore plus belle. Chaque fois que je l'écoutais, je la trouvais encore plus magnifique. Et chaque fois qu'elle riait, elle me rendait encore plus folle d'elle.
Cette femme me changeait complètement. Et elle ne le savait même pas.
Mais je n'avais pas le droit de ressentir ça pour elle. Il y avait des centaines d'élèves ici ! Et il fallait que je craque pour mon instructeur ? C'était impossible.
Je ne pouvais pas. Elle avait au moins cinq ans de plus que moi. Il fallait que je me fasse une idée.