Chapitre 6.

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Je marchai rapidement vers ma chambre, tandis que les filles étaient en cours, j'étais donc seule dans cette grande pièce.
Je décidai alors de prendre une douche, grâce au terrain de football qui était rempli de boue, et je l'étais donc aussi.
J'allumai le petit poste de la salle de bain, rendant ma solitude moins pesante.
Une douce musique débutait tandis que l'eau brûlante coulait le long de mon corps.
J'aimais toujours cette sensation, mais la douleur au niveau de ma poitrine, ne permettait pas que je l'apprécie vraiment.
Des larmes commençaient à se mélanger à l'eau ruisselante, sans que je ne puisse les contrôler.
Je n'aimais pas pleurer, c'était une preuve de faiblesse. Mais c'était beaucoup trop pour moi, c'était des larmes de rage et de désespoir. Je voyais l'espoir de revoir ma soeur s'éloigner peu à peu. Creusant un trou béant dans ma poitrine.

Je décidai de sortir de la douche une dizaine de minutes plus tard, alors que mes yeux étaient devenus rouge et bouffis.
Je m'habillai de ce satané uniforme, à quoi bon lutté ? cela était la même chose. J'étais désespérée.
Je boutonnai ma chemise blanche et la rentrai à l'intérieur de ma jupe, que je remontais légèrement. Je mis mes Vans noir aux pieds et je me dirigeai vers la sortie avec mon sac et mon portable.
Il était huit heures et quart et j'avais cours de philosophie.
Je me dirigeai donc vers le bâtiment du lycée.
Devant celui-ci, je reconnais la chevelure en bataille de Louis, je montai alors les marches et me présentai à lui.

"-Ah ! Camila ! Dis-moi, on parle que de toi ici !

- Salut Louis. Ah bon ? Pourquoi ? Dis-je, perplexe.

-Tu es LA fille qui a tenu tête au Tyran ! Dit-il, excité. Comme si j'avais fait un exploit.

-Haha ! Rien de très compliqué Louis, tu sais !

-Je ne sais pas comment tu es en vie, mais félicitations !" Ria-t-il.
Je me joins à son rire et nous discutons pendant une bonne dizaine de minutes.
La sonnerie du lycée sonna, et je devais aller en cours.
"-J'ai philo', on se voit tout a l'heure ?

-Pas de problème, Princesse ! "Répondit-il en me faisant un clin d'oeil.

Je lui souris et nous partons chacun de notre côté.
Je montai les marches, et arrivais devant la salle, indiqué sur mon emploi du temps.
Je toquai et entrai.
Les élèves se retournaient tous vers moi, et j'entendis quelques chuchotements. Je n'en pris pas compte et me présenta au professeur.
C'était un homme d'une soixantaine d'années, les cheveux blancs, l'air assez sympathique.
Les présentations terminées, Dinah me fit un signe de la main pour que je m'asseye à ses côtés. Ce que je ne refusa pas.
À peine assise, elle me posa un milliard de questions.

"-Dinah ! Respire ! Il est huit heures et demie. Vas-y doucement s'il te plaît. La coupais-je.

- Désolé Mila ! Pourquoi y avait Jauregui avec toi dans la chambre ce matin ? Dit-elle plus calmement.

- Elle m'a envoyé dans le bureau de la directrice et après j'ai dû faire des pompes. Longue histoire. Et Jauregui doit me surveiller toute l'année, c'est ma responsable ou un truc du genre.

-Ah ouais chaud !"

Dinah me lança un regard compatissant et se concentra sur le cours.
J'aimais beaucoup la philosophie alors je décidai de faire de même.

La matinée passait assez rapidement. Il était maintenant l'heure de déjeuner et je mourrai de faim, étant donné que l'autre dingue ne m'avait pas laissé manger ce matin.
Je restai avec les filles et discutai un peu avec elles tandis que nous nous dirigions vers le réfectoire, tout en discutant du nouvel album de Justin Bieber.
Arrivées à l'intérieur de celui-ci, nous faisions la queue pour déjeuner en continuant à débattre sur "Jelena".
Après avoir récupéré nos plateaux, nous nous dirigions vers une table libre.
Le repas se passait tranquillement et l'ambiance était chaleureuse.
J'avais raconté mon début de matinée mouvementé aux filles, qui m'avaient écouté attentivement.
J'étais heureuse de les connaître, je ne pouvais pas survivre ici, sans quelques personnes à mes côtés.
Surtout que le Tyran ne va certainement pas me rendre la vie facile.

Je vis Louis se dirigeait vers nous avec quelques amis. Il nous demanda s'ils pouvaient se joindre à nous, ce qu'on accepta sans hésitation.
Le repas se termina très bien. J'échangeai quelques regards avec un ami à lui, qui s'était installé en face de moi. Il était brun, et assez mignon.

L'heure de retourner en cours sonna.
Notre après-midi passa rapidement et nous étions maintenant dans notre chambre. Les filles faisaient leurs devoirs tandis que j'écoutais de la musique avec mon portable, tout envoyant quelques messages à mes amis, pour prendre de leurs nouvelles.
Quelqu'un toqua à la porte.
Malheureusement pour moi, je ne voulais pas voir cette personne ce soir.
Les filles faisaient comme à leur habitude, leur garde-à -vous.
Auquel, Elle répondait toujours "repos mesdemoiselles."
Les filles reprenaient alors leurs travails tandis que ses yeux émeraude se dirigeaient vers moi.

"-Cabello, tu viens avec moi. Dit-elle d'un ton froid, vraiment froid.

-Tu vas encore me balancer à ta chef Jauregui ? "Dis-je, méchamment. Laissant un sourire narquois se formait sur mes lèvres.

Les filles relevèrent instantanément la tête suite à ma réponse, certainement choquées. Elles regardèrent ensuite Jauregui attendant quelconque réponse de sa part.
Les yeux de la concernée s'assombrirent et les filles tournèrent le regard.
Elle me regarda, et ses yeux verts étaient devenus presque noirs.

"CABELLO, DEHORS ! TOUT DE SUITE !" Cria-t-elle.

Sa main, toujours accroché à la poignée, devenait blanche dû à la force qu'elle employait.
Je décidai donc de sortir dans le couloir, ne voulant pas l'énerver plus, bien que l'idée de la pousser dans ses retranchements était tentante.
Je passai devant elle, ne me privant pas de la bousculer au passage. Malheureusement, elle était beaucoup plus forte que moi et elle ne bougea pas d'un poil.
Elle ferma la porte violemment après elle.
Le couloir était vide et sombre.

"-Bon qu'es que tu veux Jauregui ?" Dis-je, croisant mes bras contre ma poitrine.

Ses yeux ne s'étaient toujours pas éclaircies. Et son regard ne s'était pas radoucie.
Elle se rapprocha d'un pas déterminé.
Je ne devais pas reculer.
Pas devant elle.
Alors je ne bougeai pas.
J'attendais.
Nos corps étaient aussi proches que ce matin. Mais les rôles s'étaient échangés. Elle était folle de rage. Et moi j'attendais juste de voir ce qu'elle allait faire.
Nos regards s'accrochaient ensemble, alors que chacune essayait de lire dans l'autre.

"Tu joues à quoi Cabello ? Finit-elle par dire, brisant le silence.

-Je ne joue à rien Instructeur. "Répondis-je, appuyant bien sur le dernier mot.

Je sentais son souffle sur mes lèvres.
Tandis que nos regards ne s'étaient pas lâchés.

"Et toi tu cherches quoi Jauregui ? Repris-je. Toujours sur un ton plein de provocations.

-Je ne jouerai pas à ça, si j'étais toi. Moi je n'ai rien à perdre mais toi...Sofia, c'est ça ?

- Ne parle pas d'elle Jauregui. Je ne jouerai pas à cela non plus.
-Ou sinon ?" Dit-elle, employant le même ton que le mien.

OoOoOoOoOoOoOo

Vive la provocation (':
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El'.

An Angel In Hell. [CAMREN]Where stories live. Discover now