Chapitre 5.

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Pendant que les filles continuaient de débattre sur cette femme, je décidai d'aller me doucher pour être présentable en sa présence. Étant donné que la première rencontre n'a pas été très chaleureuse.
Je pris donc une rapide douche et enfilai une tenue simple. Un large tee-shirt blanc que je rentrai à l'intérieur de mon slim noir avec des Vans blanche aux pieds. Il était hors de questions que je porte cette uniforme.
Je décidai de laisser mes cheveux retomber sur mes épaules et je sortais de la salle de bain. La chambre était vide. Les filles étaient certainement parties manger.
Je regardai l'heure : six heures cinq.
Merde. Je suis en retard, elle va me massacrer.
Je pris donc mon téléphone portable, et je descendis les marches vers le hall du bâtiment.
Elle m'attendait, assez énervé je présume, à en juger par le mouvement régulier de son pied tapant le sol.
Je me présentai devant elle, attendant qu'elle ouvre la bouche. Ce qu'elle ne tarda pas à faire.
"-Tu as onze minutes de retard, Cabello. Et où est ton uniforme ?
-Dans mon placard. Il est à sa place, avec les objets à jeter. Répondis-je en souriant.
-Ici, il y a des règles et tu devras les respecter. Tu n'es pas chez toi.
-Je m'en fous de vos règles. Et chez moi, j'y serai bien tôt.
-C'est ce qu'on verra." Finit-elle.
Elle me prit le bras et m'emporta avec elle, je ne sais où.
Sa main serrait mon bras avec énormément de force, ce qui commençait à me faire mal.
Je crois qu'elle n'appréciait pas qu'on lui tienne tête. Mais, malheureusement pour elle, je comptais bien la pousser à bout.
"AÏE ! MAIS ÇA FAIT MAL PUTAIN !" Criai-je, sentant ses doigts se serraient encore plus fort autour de mon bras.
Nous nous dirigions vers le bâtiment administratif, et à mon grand bonheur, les jardins étaient vides, ce qui évitait qu'on me voie dans cette posture.
Elle accélérait le pas, et j'avais de plus en plus de mal à la suivre.
"-DOUCEMENT PUTAIN !"
Elle ne m'écoutait pas et continuait à marcher. Nous étions maintenant devant la porte d'un bureau. Celui d'hier, si je me souviens bien.
Elle toqua et entra dans la pièce, m'entrainant avec elle.
La directrice était derrière son bureau, des lunettes sur le nez, et habillé d'un tailleur bleue. Elle releva la tête et fut surprise de me voir ici.
"Mlle Jauregui, vous pouvez la lâcher, merci."
Elle me lâcha enfin le bras qui commençait à devenir bleu.
Elle s'appelait donc "Jauregui".
Très bien, en plus, elle n'était pas mariée. Parfait.
Elle prit la parole.
"-Madame, je vous amène cette jeune fille, car elle refuse de se plier aux règles de l'établissement, en mettant son uniforme. Ainsi qu'en refusant de se lever aux heures demandés.
-En même temps, y a d'autres façons de réveiller les gens, Jauregui. Dis-je, appuyant sur son nom.
-Ainsi qu'en répondant à ses supérieurs.
Continua-t-elle, sans un regard vers moi.
Elle parlait quand même de moi !
-Très bien. Camila, hier j'ai pris de mon temps, pour t'expliquer les règles de cet établissement. Tu n'en as apparemment pas pris compte. Je suis donc dans l'obligation de te sanctionner. Et je continuerai tant que tu ne respecteras pas les règles. C'est compris ? Me réprimanda la directrice.
- Je ne mettrai pas cet uniforme, Madame.
- Mademoiselle Jauregui, veuillez l'emmener faire quelques tours de terrains, pour lui remettre les idées en place. Et je vous charge personnellement de sa surveillance. Elle est sous votre responsabilité, vous vous occuperez donc de ses sanctions. C'est compris ?
-Très bien madame. Répondit-elle.
-Vous pouvez sortir, merci de m'avoir fait part de la situation. Mlle Cabello, je compte sur vous. Bonne journée.
-Ouais c'est ça." Répliquai-je, nonchalament.
Jauregui me repris le bras et me fit sortir de la pièce rapidement avant de faire un signe de la main à la directrice.
"-Hé ! mais, lâche-moi un peu ! Va faire ton dictateur et me saoule pas !
- J'aimerais mais je suis obligé de te surveiller Cabello." Dit-elle, appuyant, elle aussi, sur mon nom.
Elle me prit le bras, encore une fois, et m'amena dans ma chambre.
Arrivé dans celle-ci, les filles étaient sur leur lit entrain de discuter.
Nous voyant arriver, elles se levèrent et se redressèrent. Pour faire leur espèce de garde-à-vous.
"-Repos jeunes filles.
La voix de la femme à côté se fit entendre.
-Vous n'êtes pas en cours ? Reprit-elle.
-Si Instructeur. Nous y allons, Instructeur." Les filles répondirent en choeur et sortirent de la chambre en nous saluant.
"-Whouaw, quelle autorité ! Ils ont tous peur de toi, comme ça, ici ? Dis-je, avec un sourire en coin.
-Ferme là Cabello. Va te changer, tu as des tâches à effectuer. Mets ta tenue de sport.
-Ma-quoi ? Dis-je, ne comprenant pas de quoi elle parlait.
-Tenue de sport, celle qu'on t'a fournie hier.
-Ah..oui ! Le truc horrible ! C'est mort.
-Comme tu veux. "dit-elle d'un ton détaché, observant la pièce avec beaucoup plus d'intérêt.
Je pris alors un jogging gris clair et un débardeur blanc et partis dans la salle de bain pour me changer. Une dizaine de minutes plus tard, habillé, démaquillé, les cheveux attaché, je sortais de la salle d'eau.
Elle était là, en train d'observer les photos sur ma minuscule table de chevet.
Elle avait les mains liées dans le dos, et son visage était concentré. Elle était en train de détailler chaque image, essayant certainement de les analyser.
J'observai chaque parcelle de son corps, il était vraiment magnifique. Et ses fesses encore plus.
Je me raclai la gorge, pour lui signifier ma présence.
Elle se redressa rapidement et fronça les sourcils.
"-Tu as pris dix minutes, pour mettre ça Cabello ?
-Il y a un problème Jauregui ? Répondis-je, du tac-au-tac, attrapant mes Nikes blanches, pour les mettres.
- Aucun. Dépêches-toi, je n'ai pas tout mon temps."
Après avoir enfilé mes chaussures, et mis ma veste, on descendit sur le terrain de football. Il était vide, bien évidemment, il était sept heures du matin.
"-Qu'est qu'on fait là ?
- Je dois te remettre les idées en place, comme Madame Jake, me la exiger. Répondit-elle.
-C'est une blague ? Je ne ferais pas tes putains de tours de terrain. Répliquai -je, énervé.
-Tant mieux. Je ne comptais pas te faire faire ça. Fait moi cinquante pompes Cabello. Tout de suite. Dit-elle, d'un ton glacial.
Son ton était dur et me faisait froid dans le dos, mais je ne ferais pas ça.
-Non.
-Très bien, je ferais part à Mme Jake de ce refus. C'est bien ta soeur sur les photos, dans ta chambre ?
J'acquiesçai simplement, ne comprenant pas où elle voulait en venir.
Elle continuait donc.
-J'ai cru comprendre que vous étiez proche. Or, si je fais part de cela à Madame Jake. Je ne suis pas sûre qu'elle accepte que tu la revoies de sitôt. Finit-elle. Un sourire apparaissant sur son visage voyant le mien se décomposait.
La haine montait en moins à une vitesse folle, sans que je puisse la réguler.
-ESPÈCE DE SALOPE ! " Criai-je, me rapprochant d'elle.
Nous étions à moins de trente centimètres l'une de l'autre.
La haine se lisait dans mes yeux. Tandis que les siens restaient neutres. Toujours imperturbables.
Elle n'avait pas bougé d'un minimètre depuis le début.
Elle attendait patiemment que je m'exécute.
La haine grandissait en moi et ses yeux émeraude ne pouvaient plus rien y faire.
J'avais envie de lui sauter dessus pour d'extérioriser toute la haine que je ressentais, mais je me résignais. Elle était beaucoup plus forte que moi, et ça ne m'aiderai pas à voir Sophia.
Alors je me reculai et fis ce qu'elle me demandait.
Je fis les quarante premières assez facilement grâce à un entrainement sportif assez rude.
Après avoir fait les cinquante pompes, je me relevai, les membres tremblants, mais toujours en colère.
Elle souriait, fière d'elle.
Je me mis face à elle et la regarda intensément.
Nos regards ne se quittaient pas. Le mien était noir tandis que le sien était curieux, elle cherchait ce que j'allais faire.
Elle attendait que je fasse quelque chose.
Je me reculai d'un pas, et crachai la salive qui me restait dans la bouche, sur sa veste. Je tournai ensuite les talons et partis du terrain en marchant, sans un regard vers l'arrière.

OoOoOoOoOoO

C'est tendu-tendu du côté Camren ! ^^'
A partir de ce chapitre, je posterai deux fois par semaine, le mercredi et le dimanche. (:
El'.

An Angel In Hell. [CAMREN]Where stories live. Discover now