Chapitre 7.

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C'est alors que je m'approchai encore plus d'elle, la forçant à reculer.
Mais elle fut arrêtée par le mur.
Je continuai donc de m'approcher.
Personne ne pouvait dire si elle allait me repousser ou non.
Mais je ne m'arrêtais pas.
Je le savais au fond de moi. Quelque chose de lointain nous rapprochait.
Nos visages n'étaient qu'a quelques centimètres l'un de l'autre. Tandis mes yeux se perdaient dans l'océan émeraude face à moi.
De la confusion se lisait dans son regard tandis que le mien ne reflétait que de la détermination.
J'allais faire tomber cette femme.

Ses yeux descendirent délicatement le long de mon visage, s'arrêtant sur mes lèvres.
Elle doutait, je le voyais.
J'approchai alors mon visage encore plus, et me dirigeai vers son oreille. Nos joues s'effleuraient délicatement tandis que je murmurai sensuellement ces quelques mots.

"Tu perdras."

Son souffle, devenu saccadé, s'abattait sur mon cou, me faisant frissonner.
Je me reculai, et observai sa réaction.
Elle ne bougeait pas. Son regard était rempli de confusion.
Elle doutait, passait ses mots un milliard de fois dans sa tête, essayant d'en trouver le sens.
Puis elle reprit rapidement ses esprits et me lança un regard noir.
"-Sinon pourquoi t'es venue Jauregui ? Dis-je , ignorant son regard. Trop fière de l'avoir troublé.

- Tu dois assumer tes conneries Cabello.

- Et en quoi ?

- Tu vas nettoyer les toilettes des secondes. Et ça, jusqu'à que tu respectes les règles.

-C'est toi qui décides maintenant Jauregui ?

-Continue de me manquer de respect et tu nettoieras toutes les toilettes du lycée, Camila.

- Tu connais mon prénom ? Intéressant. Je peux connaître le tien ?

-Dégage Cabello, avant que je te colle tout le week-end. Dit-elle, haussant légèrement le ton.

-Respire Jauregui, c'était de l'humour. Laisse-moi aller me changer après je suis tout à toi. Répondis-je, en lui lançant un sourire faussement innocent.

-Tu as cinq minutes."

Je rentrai donc rapidement, claquant la porte au passage. Les filles me regardaient sans rien dire. Je brisai alors le silence.

"Je dois aller nettoyer les chiottes à cause de l'autre tarée. Dis-je, haussant le ton vers la fin de la phrase, espérant qu'elle entende. Je vous raconte tout après !"

Je pris mes affaires de ce matin, les enfila rapidement et sortit de la chambre.
Elle était toujours au même endroit, contre le mur, le regard perdu dans le vide. Elle réfléchissait à quelque chose et j'espérais en être la cause.

"Je suis "

Elle releva la tête vers moi, m'analysa du regard et hocha la tête.

"-Comme si j'avais besoin de ton consentement pour savoir comment m'habiller Jauregui. Marmonnai-je.

-Pardon ?

-Non rien. Bon dépêche. J'ai faim."

Elle se contenta de me lancer, une fois de plus, un regard noir.
On descendit les marches du dortoir et sortit pour rejoindre le lycée.
Arrivées devant celui-ci, elle cherchait quelque chose dans ses poches. Au bout d'un moment, elle commençait à jurer tout en vidant ses poches. Je décidai donc d'abréger ses souffrances.

"-C'est ça que tu cherches Jauregui ? Dis-je en tendant un trousseau de clés au bout de mon doigt.

-Comment t'as eu ça Cabello ? Demanda-t-elle, fronçant les sourcils.

-Tu es trop facilement distraite. Répliquais-je avec un sourire en coin.

-Comment tu as appris à faire ça ? Questionna-elle en prenant les clés de mon doigt.

-Tout s'apprend Jauregui. Je t'apprendrai si tu veux.

-Non merci. Je ne vole pas les gens.

-Qui parle de voler ?

-On verra Cabello.

-Très bien."

Elle ouvrit la porte et entra dans le lycée. Il était désert, et les couloirs étaient sombres.
Ce n'était vraiment pas rassurant.
On se dirigea donc vers les toilettes des secondes.
À l'intérieur de celle-ci, elle prit la parole.

"-Tu as une heure. Je reviendrai. Si ce n'est pas propre, tu y resteras tant que ça ne sera pas parfait, compris ?

-Oui mon colonel."

Elle sortit et me laissa seule dans cet immense bâtiment vide.
Je commençai donc à faire ce qu'elle me demandait, tout en repensant à ce qui venait de se passer.
Elle ne m'a pas repoussé.
Et elle a regardé mes lèvres.
Elle a regardé mes putains de lèvres.
Beaucoup trop de péripéties en si peu de temps, mon cerveau allait exploser.

Je mentirai si je disais que j'étais insensible à ses beaux yeux.
Mais je ne devais pas faiblir.
Je devais me concentrer sur mon but premier...
Sortir d'ici.

OoOoOoOoOo

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El'.

An Angel In Hell. [CAMREN]Where stories live. Discover now