Chapitre 9.

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Cela faisait un bon bout de temps que je nettoyais ces satanées toilettes, quand quelqu'un entra.

"Cabello, ça fait une heure."

Ce n'était personne d'autre que...*roulement de tambour*...Jauregui.
Je me relevai difficilement et observai la créature devant moi.
Elle n'était plus en tenue de l'armée. Elle portait un slim noir et un débardeur gris recouvert d'une veste en cuir.
Ses cheveux noirs étaient lâchés et descendaient en cascade sur ses épaules, tandis que ses pieds étaient couverts d'une paire de Vans noires.
Elle était vraiment sublime.

Me surprenant à la regarder un peu trop, je me ressaisis et ouvris la bouche.

"J'ai terminé Instructeur."

Elle fut étonnée par la réponse et le ton que j'avais employé.
Elle fronça les sourcils et passa devant moi pour vérifier.
Jauregui sentait un doux parfum de vanille qui enivrait, tout mes sens, les uns après les autres.
Perdues dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'elle s'était replacé devant moi.

"-C'est propre. Tu ranges et tu peux y aller.

-Dans tes rêves."

Je lui donnai la brosse de toilettes que j'avais dans les mains et je sortis en claquant la porte. Sans un regard vers elle.
Je ne savais pas comment elle avait réagi mais je m'en fichai.
On ne fait pas nettoyer des toilettes à Camila Cabello.

Je continuai donc d'avancer, sortant du lycée pour rejoindre ma chambre.
Elle n'allait pas me mener la vie facile, mais moi non plus.
Que la guerre commence.
                         ________

Les filles préparaient leurs valises. Elles partaient rejoindre leur famille se week-end.
Je me retrouvai donc seule dans cette grande chambre.
Je les observais, rêvant moi aussi de faire la mienne pour pouvoir rejoindre ma soeur.
Sauf que ce n'était pas le cas. J'allais rester ici, avec Jauregui, me collant au basque.
J'allais adorer ce week-end, j'en étais certaine !
Les filles bouclèrent leurs valises et me firent un câlin en me disant qu'elles rentraient dimanche soir. Je les saluai et leur souhaitai un bon week-end.

Je décidai ensuite d'appeler Alycia, ne voulant pas rester seule plus longtemps.
Nous sommes restés plus d'une heure au téléphone, parlant de tout et de rien. Mais surtout de rien.
L'appel de la faim sonna, alors je saluai Alycia et raccrochai.
Il était vingt-et-une heures, le service du dîner était donc déjà terminé.
Je descendis quand même en bas, mourant de faim.
J'étais dans les escaliers du dortoir, quand deux voix s'élevèrent dans la pénombre.

"-Madame, j'avais des projets ce week-end, je suis vraiment obligé de rester ici pour la surveiller ?
Je reconnaissais cette voix. C'était celle de l'instructeur Jauregui.

-Oui instructeur Jauregui. Je vous ai chargé de sa surveillance. Elle est sous votre responsabilité. S'il arrive quoi que ce soit, vous en payerez les conséquences. C'est compris ?

-Oui madame."

La deuxième voix m'était familière, c'était la directrice.
Parlaient-elles de moi ?

Je remontai rapidement les marches entendant des pas se rapprocher. Je me dirigeai vers ma chambre quand une voix m'interpela. Je n'avais pas été assez rapide apparemment.

"-Tu fais quoi dans les couloirs Cabello ?

-J'ai la dalle Instructeur. Dis-je en me retournant, mimant le garde-à-vous.

-Très drôle. Il fallait être là quand le repas était servi.

-J'étais en train de récurer des chiottes, à cause d'une connasse, Instructeur. Répliquai-je.

An Angel In Hell. [CAMREN]Where stories live. Discover now