Chapitre 22

Depuis le début
                                    

Sa question était la chose la plus stupide que je n'avais jamais entendu. Je m'étais faite tirer dessus, et il osait me demander comment je me sentais. J'avais envie de lui en mettre une, pour lui faire comprendre comment je me sentais en cet instant. J'inspirai un bon coup, avant de me redresser une nouvelle fois, sous le regard noir de Cameron. Je soutins son regard, prête à ouvrir la bouche pour lui parler, mais la porte s'ouvrit sur Peter. Ce dernier éjecta Cameron de la chambre, et se posta devant moi, les bras croisés sur son torse. Son visage était impassible, mais je pouvais sentir la colère émaner de lui. Peter était en colère pour de bon, et j'étais bonne pour un sermon digne de ce nom avec lui. La dernière fois que je l'avais vu ainsi, c'était quand j'avais décidé de déménager. Il m'en avait voulu pour trois mois, avant de me pardonner, enfin... il m'avait pardonné à moitié. Son pied tapait contre le sol, montrant qu'il n'avait aucune envie que je lui donne des excuses. J'attendis donc patiemment qu'il commence à parler, mais il ne parlait toujours pas... c'était donc à moi de commencer la conversation.


« Écoute Peter..., tentai-je avant de me recevoir son regard de maître Shifu en colère... dommage que maître Oogway n'était pas là pour le calmer. »


Finalement, je refermais ma bouche. Je n'avais aucune envie d'avoir une prise de tête avec mon petit frère. J'avais assez de problème à gérer, et cela ne servirait à rien que je me dispute avec lui. Même si nous avions beaucoup à nous dire, comme par exemple la nuit de pleine lune. J'avais encore du mal à digérer ce que j'avais vu. Voir mon petit frère... faire ce genre de chose avec mon patron... c'en était presque écœurant si il n'avait pas été consentant. Je lâchai un soupir, en me souvenant de cette scène. Elle n'était pas prête de sortir de ma tête, j'allais devoir vivre avec cette image à chaque fois que je voyais l'un ou l'autre.


« Ô Seigneur, bon Dieu. Soufflai-je, entre mes lèvres.

– Ne commence pas à appeler Dieu, parce que crois-moi, il te faudrait le Diable avec pour pouvoir t'en sortir ma grande ! S'exclama-t-il, en fronçant des sourcils.

– Que me reproches-tu au juste, cette fois ? Je n'ai rien fait pour mériter ta colère. Me défendis-je, en passant ma main valide dans mes cheveux emmêlés.

– Tu t'es faite tirer dessus ! On doit aller à la police ! Répondit-il, en haussant le ton.

– Peter... je t'ai déjà dit ce que j'en pensais et la réponse est non ! Que veux-tu qu'il fasse ? Je te rappelle qu'ils sont sous la coupe du gouvernement ! On ne peut rien y faire ! Rétorquai-je, en lâchant un soupir exaspéré. »


Peter lâcha un juron, et commença à faire les cent pas. Il allait me donner le tournis à faire ça.


« Arrête Peter, tu vas me donner mal à la tête. Déclarai-je, me massant une tempe.

– J'essaie de trouver une solution afin qu'on ne te tire plus dessus ! Parce qu'apparemment tu n'en as pas le temps ! Répliqua-t-il, en me foudroyant de son regard noisette.

– Peter, tu baisses d'un ton ! Je suis ta grande sœur pas ta copine ! M'énervai-je, en me levant du lit, malgré ma douleur. »


Son regard me tuerait sur place si il le pouvait. Bon sang, je pouvais comprendre qu'il pouvait être en colère contre moi, mais ce n'était pas une raison pour tout me reprocher. Ce n'était pas moi qui m'était tirée une balle en plein dans l'épaule pour le plaisir. Je lâchai un soupir de frustration... je soupirais beaucoup ces derniers temps. J'allais ouvrir la bouche, mais Peter me coupa la parole, sur un ton que je n'aimais guère.

Les Gardiens Et Les Loups Tome 1 : L'Appel Du LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant