Chapitre 14

9.9K 603 22
                                    

Voila deux semaines que je me prélasse au soleil sans tout ces problèmes et ça me va très bien.

Je suis à Barcelone avec Léa. Vendredi soir elle a débarqué avec sa valise prête à partir et m'a dit : « Si tu pars c'est forcement avec moi ».

Nous sommes donc parti toutes les deux mais elle devait seulement  respecter une condition, ne pas parler aux garçons du fait que j'étais en vacances avec elle. Ce qu'elle fit.

Nous passions nos après-midi à la plage ou à faire des visites. Nous avions vu le parc Guell et la Sagrada Familia... Toutes ces choses étaient vraiment magnifiques.

Le soir nous sortions dans des quartiers animés. Je me fis draguer et j'avais même flirter avec quelques individus, Léa elle s'était abstenu.

Cela faisait du bien de se rendre compte que je pouvais plaire à des gens. Même si après ces petits flirts Léa me regardait l'air de dire « tu ne vas pas oublier tes sentiments comme ça », j'avoue qu'elle n'avait pas tort, « elle avait totalement raison tu veux dire, oui c'est bon ». Mais ça faisait du bien de rencontrer de nouvelles personnes. Je me sentais vivante.

La seule chose qui venait perturber ces vacances furent ces cauchemars. Ils étaient encore plus terrifiant.

J'étais toujours dans cette forêt, Thomas était toujours à ma poursuite, il abusait de moi et me frappait. Je mourais à la fin, emportée par la faucheuse, toujours aussi heureuse de ma capture mais malheureusement, il n'y avait personne pour me rassurer. Pour me sortir mon rêve et me permettre de me rendormir.

 Je me réveillais quand je ne sentais plus mon corps, tout mes membres éparpillés dans une fosse. J'étais trempée de sueur, le bouche sèche et les larmes aux coins des yeux. Je ne savais pas si je criais mais Léa ne m'entendait pas, nos chambres étant mitoyennes c'était presque miraculeux.

Je rêvais de me rendormir dans les bras musclés qui m'avaient permis de faire une nuit sans cauchemars.

Pour les éviter je me couchais tard et me levait tôt. Le matin j'en profitais pour me promener sur les quais.

Le matin avant que la ville s'éveille tout est tellement plus calme et plus beau. La légère brise du matin me faisait me sentir libre. Je m'asseyais sur la berge le regard vers l'horizon rêvant que mes matins se déroulent tous ainsi.

J'avais eu une bonne idée de partir pendant ces vacances, loin des problèmes. Je me sentais libre, heureuse et j'avais retrouvé une chose que j'avais perdu, l'espoir. Cependant un vide au fond de moi se faisait ressentir. Je n'y prêtais pas attention, jusqu'au jour où la fatigue se fit sentir.

Ce jour j'avais dormi plus de temps que d'habitude.

Quand je me réveillais Léa n'était pas là elle devait être en train de passer un coup de fil à Ethan. Je décidais donc de déverrouiller mon portable que je n'avais pas ouvert depuis mon arrivée en Espagne.

J'avais plusieurs messages et appels manqué de Jake. Je les écoutais tous.

Les premiers étaient des messages demandant une explication sur notre baiser « c'est vrai que je l'avais laissé sans aucunes explication », les messages d'après manifestaient une certaine inquiétude de sa part. Il ne savait pas où j'étais et cela le rendait mort d'inquiétude.

 Et pour couronner le tout dans les derniers messages il était très en colère, il ne comprenait pas pourquoi je ne répondais pas, il voulait des réponses.

Enfin, après tout ces messages ce fut le silence, en trois jours il n'avait plus appelé, plus essayer de me contacter, plus rien.

Il devait avoir trouver autre chose à faire, comme s'amuser avec une p*** , cette pensée me fit un pincement au cœur « et merde », je m'étais éloignée de lui mais ce que je ressentais était encore présent.

Je décidais donc de commencer à boire un verre pour me détendre. Je pris une bouteille dans le mini bar et pris une gorgée.

Je n'aimais pas particulièrement l'alcool mais je voulais oublier donc je bus. L'alcool me brûlait la gorge et l'œsophage, cette brûlure me rendait vivante, comme si toute la douleur que j'avais ressentit pendant ces cauchemars était devenu réelle.

Après mettre changée je décidais de partir sans prévenir Léa elle devait encore parler à Ethan. Je lui laissais un petit mot : « Je suis partis faire un tour, ne m'attends pas ce soir. »

Je sortis, j'étais maintenant sur le boulevard. Il était vingt-trois heures l'heure parfaite pour faire la fête. Je me rendis donc dans une boîte de nuit.

La musique me brisait les tympans mais je m'en fichais elle me faisait oublier et c'était tout ce qui comptait. Je bus un, deux,trois verres je ne comptait même plus.

La musique faisait battre mon cœur plus fort et me faisait me déhancher comme jamais. Certains danseurs m'approchaient, je les repoussais aussitôt, je n'étais pas assez bourrée pour me faire embarquer là dedans.

La vie était plus facile ainsi en musique dans le noir. Je ne ressentais plus rien, plus de sentiments, plus de joie, plus de tristesse, plus de désir, plus rien. Juste mon corps sans âme à l'intérieur.

Vers quatre heures je sortis, mes talons à la main. Je marchais lentement vers la plage.

Je m'installais sur le sable en enfonçant mes pieds dedans. Je regardai les étoiles. Cet endroit me rappelais ma fenêtre et cela m'apaisa un peu.

Le sentiment de se retrouver chez soi même à des kilomètres.

Le ciel était clair et la mer calme. Les traces laissées par les premières vagues étaient aussitôt recouverte par les suivantes. Ce phénomène m'étonnait toujours, il était tellement semblable à ce que l'on pouvait ressentir, une vague de sentiments ensevelit par un autre.

Je fouillais ma pochette et trouva ce que je cherchais. Un paquet de cigarette et un briquet. Je ne fumais pas souvent mais parfois quand je ne me sentais vraiment pas bien. C'était un de ce moment. Je sortis une des cigarettes du paquet, la posa entre mes lèvres et l'allumais.

Je sentis la nicotine se répandre dans mes poumons. Je recracha la fumée avant de m'étouffer.

Cette sensation était si grisante, c'était comme abuser d'un plaisir interdit. Je savais que c'était mauvais pour moi me je m'enfichais une fois comme ça, ça ne fait pas de mal et décidément c'était la soirée.

Les seules fois où je fumais j'avais l'impression d'enlever cette image de parfaite petite fille que tout le monde à de moi. J'avais l'impression d'être enfin maître de moi même et de mes choix. Comme si la cigarette me rendait plus forte.

J'avais beaucoup fumé quand Thomas m'avait quitté et ça n'avait pas été une bonne période de ma vie. Depuis j'essayais d'éviter mais le plaisir procuré par la nicotine quand on ne se sentais mal était tellement relaxant. Comme si grâce à cette substance tout nos problèmes s'échappaient.

Je m'allongeais sur le sable, les yeux vers le ciel et là je m'endormis, peut-être de fatigue ou peut-être parce que j'avais trop bu.

Tout ce que je savais c'était que depuis mon arrivée ce fut la seule nuit que je passais sans cauchemars, soit grâce à la mer ou grâce à l'alcool mélangé au tabac qui me rendait en quelque que sorte invincible.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Hello, hello ! déjà le 14 ème chapitre, merci à tous me lire, si cela vous plaît merci de voter ou de laisser un commentaire cela m'encourage vraiment.

Et dites moi si vous avez commentaires à faire sur le chapitre.

Que pensez vous de la réactions de Jake ?

Que pensez vous de ce que fait Margaux ?

Merci beaucoup, bonne journée !

Bisous !

Rumeurs...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant