Chapitre 3, partie II : un après midi multiple

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...Hoya version...



« Rhaaaa il fait trop froid faut que j'aille me chercher une veste, je reviens!!»

« Attend DongWoo, je viens avec toi : c'est hors de question que je sorte dans cet accoutrement. Je pense que je vais prendre une douche rapide avant de me promener dans les rues de Séoul quand même. Vous commencez à y aller et on vous rejoint dès qu'on a fini?»

« Ok bah on se retrouve plus tard alors, vous nous envoyez un message quand vous voulez savoir où on est. »

« Reçu 5/5 chef ! »

DongWoo et Hoya se dirigèrent alors vers le dortoir commun des Infinite en silence, fatigués par le remues ménage précédant. Ils en venaient presque à se demander si ce n'était pas plus prenant de côtoyer leurs collègues de scènes que de passer la journée à répéter sans pose! A part cela et pour ajouter un élément important, je vous demanderais simplement de noter la manière que les deux avaient de marcher cote à cote : c'était assez particulier mais cela permettait d'illustrer un peu la relation que les deux entretenaient ensemble.

Ils avançaient, en effet, au même rythme, posaient leurs pieds au sol en même temps. Leur démarche était pourtant bien différente : DongWoo, d'une manière ou d'une autre, semblait se balancer, se tortiller, même, avec entrain. On aurait dit que la moindre brise de vent pouvait l'emporter comme s'il eut été un cerf-volant. Hoya, lui, marchait avec élégance ; il se tenait droit, marchait tout droit vers le lieu où il se dirigeait, regardait droit devant lui : il paraissait, en quelque façon, et à l'inverse de son camarade, être quelqu'un de droit dans tout ce qu'il faisait. Pourtant, malgré cette opposition, il y avait une sorte d'harmonie mystérieuse dans les mouvements communs des deux danseurs, et leur simple démarche donnait à voir ce lien invisible, cette force inexplicable qui les unissait si parfaitement malgré des personnalités et des manières d'être complètement distinctes l'une de l'autre.

Ils se connaissaient depuis longtemps tous les deux, et on aurait pu supposer sans trop se risquer à l'erreur que l'habitude était la cause de leur proximité. Pourtant ce qui caractérisait l'habitude c'était de faire les choses avec nonchalance, sans s'en soucier, s'en y prêter attention. L'habitude c'était ce qui rendait tout normal, anodin, quelconque ; c'était ce qui provoquait l'endormissement de la conscience : ce qu'on ne voyait plus.

Or il était évident que la relation entre DongWoo et Hoya ne pouvait pas être réduite à ces caractéristiques : déjà parce qu'il n'y avait rien au monde auquel Hoya ne se souciait plus ni ne prêtait autant d'attention qu'à DongWoo, à part peut-être la danse et la musique, ensuite parce que même s'il lui arrivait de le cacher sous des éclats de rire, l'esprit de DongWoo n'étaient jamais aussi vif que lorsque ce dernier avait Hoya pour interlocuteur, et enfin parce personne ne s'échangeaient autant de regards que ces deux-là, qu'ils soient admiratifs, soupçonneux, plaintifs, compatissants, souriants, incompréhensibles... derrière chacun de leurs échanges visuels se cachait un code à déchiffrer, un parfum à goûter, un monde à découvrir. Il semblait donc que les deux avaient quelque chose à régler ensemble : des mots et des silences à partager, des couleurs à mélanger et des étoiles à décrocher...

Réchauffe-moiWhere stories live. Discover now