• CHAPITRE SOIXANTE DEUX •

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— Je disais, oui, mais pas en pleine nuit et dans le froid !

— J'ai une idée pour nous réchauffer... Une méthode plutôt ancestrale, réplique-t-il avec un sourire lubrique.

Il tente à nouveau de défaire ma ceinture et semble surpris lorsqu'il réalise que j'ai fait un double nœud.

— Tu pensais que ça allait être aussi facile la deuxième fois ? je demande en riant aux éclats.

Comme un félin, il glisse ses doigts sous le tissu.

— Ce n'est pas grave... Je sais m'adapter. J'ai juste besoin d'un accès ici.

Sa main caresse ma peau nue avec une douceur enivrante, explorant chaque centimètre de mon corps. Cet homme est redoutable, il sait exactement où il veut aller et surtout comment s'y rendre. Ses lèvres se promènent le long de mon cou, déposant des baisers ardents qui font frissonner mon être tout entier.

— Hayden... je murmure d'une voix tremblante.

Je me laisse aller, abandonnant toute retenue. Sa présence, son toucher, tout en lui m'envoûte et m'attire irrésistiblement. Il s'attèle à me libérer de toute cette tension et je ferme les yeux pour savourer ce moment. Je me noie complètement dans cet océan de plaisir. Chacune de ses caresses est enivrante et il joue habilement avec la limite sans jamais la franchir. Il semble connecté à mon plaisir d'une manière étrange, anticipant tous mes désirs. J'ai à peine le temps d'imaginer ses lèvres sur ma poitrine qu'elles s'y posent en douceur. Je ne veux pas être la seule à perdre la tête alors je le libère de son jean et je lui rends la politesse. Sa tête tombe brusquement en arrière tandis qu'il inspire profondément. C'est enfin à moi de le rapprocher du précipice. Chaque pression semble envoyer en lui une décharge électrique, amplifiant étrangement mon propre plaisir. Le monde qui m'entoure s'efface. J'en veux encore plus.

— Lève-toi, Angelina, m'ordonne-t-il comme s'il avait entendu mes pensées, et défais ce double nœud qui t'a tant amusée !

J'obéis sans tergiversation, mais mes doigts s'entortillent dedans plus qu'autre chose. Je suis en train de saboter mon propre plaisir avec ce nœud récalcitrant...

— Bon sang, Angelina !

Il disparaît en un battement de cils et je m'efforce de réprimer un rire face à sa frustration palpable. Armé d'une paire de ciseaux, il réapparaît moins d'une minute plus tard et tranche sans hésitation la ceinture rebelle. Le peignoir tombe au sol et il recule d'un pas pour m'admirer de la tête aux pieds. Je ne ressens aucune gêne sous son regard avide, au contraire, j'en suis flattée.

— La vue est bien plus spectaculaire que celle de New York... et pourtant, elle est à couper le souffle. Regarde.

D'un simple signe de tête, il m'invite à jeter un coup d'œil derrière moi et je me laisse emporter par sa suggestion. Illuminée devant mes yeux, la ville semble surgir d'un conte de fées, mais lorsque ses mains brûlantes se posent sur mes hanches, une douce chaleur se répand en moi, me rappelant que ce n'est certainement pas un conte pour enfants.

— C'est magnifique, n'est-ce pas ?

— Oui.

— C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai choisi cet appartement.

Il dépose des baisers délicats sur mes épaules et ses intentions sont claires.

— Je suis navré, mais c'est vraiment tentant, murmure-t-il. Je me rattraperai de mille et une manières, Angelina, je te le promets.

Il me domine de sa taille, mais pourtant il pénètre en moi avec une fluidité déconcertante. Mes doigts se crispent sur la rambarde, captivée par le panorama saisissant qui s'étend devant mes yeux alors que ses mains se resserrent autour de mes hanches. Son murmure près de mon oreille décuple mon extase.

— Je veux te posséder entièrement Angelina... Faire mienne chaque parcelle de ton être.

Un subtil mouvement accompagne ses paroles et mon équilibre vacille légèrement. Monsieur bleu acier est un prédateur expérimenté et ce soir, je me livre corps et âme à ses désirs. Toutes ses façons de faire sont diaboliquement excitantes, mais je garde mes pensées pour moi. Chacune de ses caresses est minutieusement orchestrée pour me procurer un plaisir exquis. La cadence s'intensifie, mais il la maîtrise à la perfection. Une de ses mains glisse doucement le long de mon cou, l'enserrant délicatement. Ma tête bascule en arrière contre son torse et bien que je manque presque d'air, mon désir animal, tout comme le sien, est bien trop puissant pour m'inquiéter. Au fur et à mesure qu'il intensifie son rythme, je me laisse emporter délicieusement vers des sommets de plaisir insoupçonnés. Mes gémissements s'échappent sans retenue et se mêlent aux siens dans une symphonie ensorcelante. L'atmosphère semble vibrer autour de nous alors que nous nous abandonnons à l'extase et que nos corps entament une danse enfiévrée, créant une mélodie de sensations exquises. Je suis submergée par la fusion parfaite de nos corps. Sa main libre caresse chaque parcelle de mon être, laissant une empreinte ardente sur son passage, jusqu'à atteindre mon entrejambe. Je lutte pour retarder l'apogée inévitable, mais chaque effleurement me rapproche inexorablement du bord du précipice. Cette parfaite osmose me fascine. Combien de fois aurai-je le plaisir de savourer cet équilibre qu'il sait si bien créer entre nous ? Sa pression sur moi s'intensifie et mes jambes fléchissent sous l'intensité du plaisir. Il m'enlace d'un bras pour me soutenir pendant qu'il se livre corps et âme à la passion qui nous consume. Je me laisse emporter par la puissance de ses assauts, mes orteils quittant sporadiquement le sol. Les notions de temps et d'espace s'évanouissent, ne laissant que mon désir et ma quête de satisfaction. Des frissons délicieux parcourent tout mon être, libérant en moi une vague d'extase et il ne tarde pas à me rejoindre dans cette apothéose charnelle, son râle fusionnant avec le mien dans une nouvelle harmonie parfaite et envoûtante. Doucement, je reviens à la réalité. Mon souffle est court et je sens que des gouttes de sueur perlent sur ma peau brûlante. Chaque expérience avec lui est une montée en puissance et j'ai pleinement savouré cette nouvelle ascension physique. Quelques calories en moins ! Un rire m'échappe avant même que je puisse le retenir et Monsieur bleu acier tire sur l'une de mes mèches de mes cheveux.

— Hé ! je râle.

— Quelque chose d'amusant, Angelina ?

Sa voix grave résonne en moi, pénétrant chaque fibre de mon être. Je me retourne pour le contempler.

— C'était debout, mais je dois admettre que c'était pas mal.

— Pas mal ? Vraiment ? Tu devrais accorder plus d'importance aux mots que tu choisis. Ose me dire que quelqu'un t'a déjà offert une expérience supérieure à celle-ci.

— Peut-être bien.

Il feint de réfléchir, puis un sourire satisfait se dessine sur son visage.

— Je suis profondément convaincu qu'aucun autre homme ne t'a fait ressentir les mêmes sensations que celles que je t'ai fait vivre.

— Pourquoi faut-il toujours que tu gâches le moment ?

— J'ai ruiné l'instant ? Moi ? demande-t-il, faussement offensé.

— Absolument !

Il m'attrape soudainement et je pousse un cri de surprise. Me soulevant dans ses bras comme si je ne pesais rien, il se met en marche.

— Direction la douche, Mademoiselle Carter, avant que je ne vous montre de nouveau à quel point personne ne me surpassera jamais dans ce domaine.

— Tu es incorrigible ! je m'exclame en secouant la tête avant d'éclater de rire.

BALLERINAWhere stories live. Discover now