- Tu me manquais aussi..

Et il pose ses lèvres, doucement sur les miennes. Un chaste baiser qui me retourne l'estomac et la vie. Je fais la pointe des pieds pour sentir encore plus fortement ses lèvres et il entoure ses bras autour de mes hanches. Nos lèvres s'ouvrent, et le baiser s'intensifie un peu plus. Sauf qu'il recule brusquement quand nous voyons des lumières de voiture arrivaient dans notre rue, au loin.

- Viens..

Il prend ma main et nous tire vers sa voiture, qui est juste garé sur le trottoir, Sa main est chaude, elle brûle la peau de ma main. Je rentre dans sa voiture, côté passager, Louis s'est placé devant le volant. Et je suis un peu déçu parce que j'aurais aimé aller sur la banquette arrière, et être allongé, collé à Louis. Mais ce n'est pas grave, je suis à ses côtés et c'est tout ce qui compte. Je le regarde, il allume le moteur et le chauffage.

- Tu.. Tu veux qu'on roule ? Il demande, coupant le silence.

J'hoche la tête sans réfléchir, j'irais n'importe où il voudra aller. Louis démarre la voiture et quitte la rue. J'attache ma ceinture, j'ai un léger sourire sur le visage parce Louis a l'air d'être bien à mes côtés, il a l'air décontracté, et pas crispé parce qu'il a toujours cette peur qu'on nous voit.

Il y a presque personne sur la route, je ne sais pas où nous allons mais nous sommes bien. Il a allumé la radio, un son doux passe et aucun de nous parle. Je crois qu'on apprécie chacun la présence de l'autre silencieusement, son parfum se diffuse dans la voiture et je ferme les yeux, me réchauffant, frissonnant, me remplissent le coeur de bonheur et d'amour. Je sens sa main se poser sur mon genou, ma peau me brûle et mon coeur est sur le point d'exploser tellement il bat fort. Je le regarde, il a un regard sur la route, mais il a tellement l'air pensif.

- À quoi tu penses ? Je demande, timidement.

- Je ne pense à rien quand je suis avec toi..

Je rougis et mon ventre se compresse, comme si mon estomac s'ouvrait pour faire sortir des papillons. Je m'en mord les lèvres, et je prend sa main dans la mienne, je la place sur mon torse et je baisse la tête, pour poser mon menton et mes lèvres dessus. Je souris tellement que ma mâchoire me fait presque mal. Je donne de chastes baisers à sa main, tout doucement, et j'ai l'impression que ça le fait rougir parce qu'il se mord les lèvres à son tour. La tension change, elle devient gênante, troublante et on est tellement gêné que nous rigolons tout les deux. Je lui redonne sa main quand Louis se gare sur le côté de la route, à côté d'un immense champs. Il arrête la voiture et s'étire, je le regarde en me mordant la lèvre parce je le trouve.. Craquant et déstabilisant. Il s'adosse ensuite sur le fauteuil et me regarde.

- Tu veux aller sur.. Sur la banquette arrière ? Il demande, hésitant.

J'hoche la tête, j'ai l'impression que ça le gêne de demander quelque chose comme ça. Il a peut être peur que je comprenne autre chose, sauf que je sais très bien que Louis ne me fera jamais de mal, et ne m'obligera jamais à faire des choses que je ne veux pas. Alors nous allons tout les deux sur la banquette arrière, et comme toujours, nos corps se mélangent parfaitement. Mon dos contre les sièges, mon bras entourant son torse et le sien ma hanche, et nos jambes entremêlés. Et c'est là, où je me sens protégé, vivant.

- Tu n'as pas peur ? Il demande, calmement.

- Peur de quoi ?

- Bah d'être seul sur la route, à côté d'un champs vide et..

- Attend, je le coupe, rigolant. Tu as peur ?

Il ne répond pas, il sourit simplement en montant la tête pour faire en sorte que son menton se pose sur ma tête, mais je redresse ma tête pour le regarder, et je ne peux pas m'empêcher de rigoler en voyant son visage légèrement effrayé.

Reste.Where stories live. Discover now