Chapitre 2

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PDV Angela
Zafrina:" Bordel, vous les voyez vous ?
Liana: Tu veux dire, est ce qu'on voit une valise noire simple ? Ouai, y'en a à peu près 5 !
Jacob: 'Henry Parazovkie'... C'est toujours pas nous..."

Et un homme avec une barbe noire prit la valise dont Jacob venait de lire l'étiquette, lançant un regard noir à ce dernier.

Zafrina:" Finement observé Jacob !"

Celui ci leva les yeux au ciel. Ils ont passé tout le temps du trajet à se chamailler. C'est à la fois drôle et crevant !

Jimmy:" Je vais finir par en prendre une au hasard et me tirer avec.
Moi: T'as pas peur de ce que tu pourrais trouver dedans ?
Jimmy: Développe ta question Angie, qu'as tu exactement derrière la tête ? Vas y nous t'écoutons !"

Je me mis à rire.

Jacob:" Arthur Cooper !"

Jacob enleva du tapis une valise grise dont il venait de lire l'étiquette. Arthur prit sa valise en vérifiant que le cadenas qu'il avait mis dessus n'était pas endommagé ?

Jimmy:" Tu suspectes la compagnie de vol dans les valises ?
Arthur: Si t'avais ce que j'avais dedans, tu comprendrais pourquoi !"

Arthur avait bien sur trimballer avec lui la moitié du matériel du parfait petit DJ.

Shawn:" On a embarqué en même temps, les nôtres ne devraient pas tarder à arriver !"

Et en effet, un amas de valises noires nous appartenant apparurent sur le tapis. La mission suivante était de trouver un bus permettant d'aller jusque dans le Bronx. Il y avait un arrêt devant la gare. On avait à peine l'air con avec nos peaux bronzés, nos valises et Arthur qui n'arrêtait pas de regarder les plans du bus dans tous les sens. Zafrina avait en effet troqué son sarouhel et son crop top contre un jeans et un t shirt simple. Nous portions tous nos sweats de touristes que l'on avait sorti du fond de nos placards pour l'occasion. Crédibilité 0.

Nous étions tout simplement émerveillés ! Toutes ces lumières, ces magasins, ces gens ! C'était incroyable ! New York me faisait tourné la tête. Je sais ce que je ferais dès mon premier samedi après midi de libre ! Il était 15h ici. Nous étions le lundi 31 août et les quelques effluves estivales restantes embellissait encore plus la ville. Je sentis un bras s'enrouler autour de mes épaules, me tirer vers son propriétaire et des lèvres se poser sur mon front.

Shawn:" C'est magnifique !
Liana: Les mecs ! Broadway !"

Et des dizaines de théâtres se mirent à défiler devant nous.

Liana:" Je vous jure, dans moins de cinq ans, je travaille ici."

Je ne pus retenir un sourire suite à son propos. Puis une question me frappa brusquement. Et moi ? La danse offrait à la fois un choix restreint et indénombrable de carrières ! On pouvait faire partie d'une troupe, réaliser des comédies musicales. Mais pour cela il fallait du talent, beaucoup de talent. J'avais assez de talent pour recevoir une bourse pour entrer à la NYAS, mais ça ne voulait pas pour autant dire que j'en sortirais victorieuse... Des tas d'étudiants arrivent dans les grandes écoles et universités, passent quatre ans à travailler dur pour finalement recevoir un vague " Tu n'as pas le niveau suffisant", qui met définitivement fin à vos ambitions.
Et mon sourire avait dû disparaitre puisque Shawn était maintenant entrain de me regarder avec inquiétude.

Shawn:" Ça va mon ange ?
Moi: Ou-Ouai... Tout va bien..."

Il me regarda quelques secondes à moitié convaincu avant de reporter son attention sur le paysage qui nous entourait.

Nous étions maintenant devant un gigantesque bâtiment en pierre qui ne devait pas être tout neuf. Un large escalier d'une vingtaine de marches sur lesquelles quelques étudiants discutaient conduisait à deux portes en bois sombres avec deux vitres. La carrure du bâtiment était impressionnante, même si il avait un aspect plutôt ancien qui le poussait à se dire que la façade était plutôt délabrée. Nous montâmes les marches en trainant nos valises. En entrant dans le couloir, nous pûmes voir des dizaines d'élèves dans le hall. Quatre tables étaient disposées au fond du grand hall. Tous les murs, le sol, ainsi que les escaliers étaient en pierre. Le plafond très haut ajoutait de la classe à la pièce et au bâtiment. Une femme blonde s'approcha de nous. Elle était dans un tailleur gris, tirée à quatre épingles.

Dance in the streetWhere stories live. Discover now