Nobody Knows [FINI]

Chapitre 12

Le corps tomba sans vie au sol, soulevant un fin nuage de poussière, et Doflamingo rangea son pistolet en fixant la faque de sang qui s'élargissait sous le pirate qu'il venait de tuer.

- Nettoyez moi ça, ordonna-t-il en se retournant.
- Oui, Doffy! s'exclamèrent Baby 5 et Dasuan.

Son manteau de plumes roses suivit son mouvement alors qu'il retournait dans sa chambre. L'homme qu'il venait de tuer s'en était pris à Monet et cela l'avait mis dans une colère noire. Doflamingo était devenu un beau jeune homme de 20 ans, pirate depuis qu'il s'est allié à Trébol. Très grand, il mesurait un peu plus de trois mètres, portait toujours sur ses épaules son manteau de plumes roses, ses cheveux blonds ébouriffés, des lunettes fumées avec une drôle de forme et il portait tout le temps ses souliers à talon noirs. Il était devenu très habile avec son pouvoir, encore plus cruel et sans pitié, excellent au corps à corps et il commençait à bien maitriser les Hakis.

Il a décidé de créer son équipage, composé de trois commandants, deux bras droits. L'un des deux, Vergo, était maintenant parti pour enquêter dans la Marine et le Gouvernement Mondial. Monet était son deuxième bras droit. Trébol, Diamante et Pica étaient ses trois commandants. Il avait également sous ses ordres Lao G, Jora, Señor Pink, Machevise ainsi que deux enfants; Baby 5 et Dasuan. Ils s'étaient vite forgés une réputation et Doflamingo se préparait pour aller rendre visite aux Gorosei. Son but était de devenir Shichibukai et il savait exactement comment y parvenir.

- Tu crois vraiment que ça va fonctionner? demanda Monet qui lisait dans la chaise berçante de la chambre.

Doflamingo posa son manteau sur son lit et alla se poster devant la fenêtre, observant le village dans lequel ils s'étaient planqués, un large sourire aux lèvres.

- Bien sûr, répondit-il de sa voix grave. Ils n'auront pas le choix Monet. Soit qu'ils acceptent, soit que je révèle au monde entier le secret des Tenryûbitos.

L'adolescente rigola, continuant sa lecture.

- Je dois l'avouer, tu marques un point, fit-elle.

Il ne répondit rien, soudainement attiré par une scène qui se déroulait sous ses yeux. Une jeune femme au ventre bien rebondit, dû à la grossesse, venait de demander un peu de nourritures à un marchand qui avait accepté sans hésiter. Maintenant, elle marchait vers une ruelle plus sombre d'un pas assez pressé. Curieux, il reprit son manteau.

- Je reviens, déclara-t-il en ouvrant la fenêtre.
- Fait pas de conneries, sourit Monet.

Doflamingo s'élança dans les airs, utilisant ses fils pour s'accrocher aux nuages et "voler" à travers la ville. Il se déposa sur un toit et suivit du regard la jeune femme qui continuait de marcher, jetant un coup d'oeil furtif autour d'elle. Puis, elle bifurqua dans un autre chemin et... Doflamingo haussa les sourcils et rigola. Elle venait tout juste de retirer un oreiller de sous son chandail.

"Elle n'était donc pas vraiment enceinte." constata-t-il.

Il se mit à la suivre, faisant attention à ce qu'elle ne perçoive pas sa présence.

- Pff! Quel idiot... lâcha l'inconnue en fouillant dans le panier et en y dénichant une miche de pain.

Elle mangea avec un mini sourire aux lèvres et déboucha à l'extérieur du village. Elle continua de marcher avec sûreté, sachant très bien où elle se dirigeait. Elle avait de longs cheveux bruns, des tâches de rousseurs parsemant son visage pâle et les yeux verts brillant de vie.

- Ça finit toujours de la même façon: "Bien sûr mademoiselle! Servez vous! Un enfant doit naître en santé!" S'ils savaient...

Doflamingo la suivit silencieusement, étrangement envoûté par cette demoiselle si sûre d'elle. Cette dernière soupira doucement et arriva à sa demeure. Une petite maison bien modeste ne comportant que trois pièces; sa chambre, la salle de bain ainsi que le salon, la salle à manger et la cuisine qui étaient en une pièce. Elle entra sans prendre la peine de verrouiller sa porte et déposa le panier sur sa table.