Chapitre VIII

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- Rentres chez toi Léo tu n'es pas toi...

J'essaie de passer mais Léo me retiens par le poignet. Il me sert fort, trop fort pour que je ne puisse me dégager.

- Alex ! Reste! Tu es à moi!
- Lâche moi...
- Non! Tu m'appartiens! Ce soir tu vas m'obéir!
- Q... Quoi ?!

Il me tire de force dans une ruelle sombre et non peuplée malgré ma résistance et mes cris. Je panique. Que va-t-il faire!? Les larmes me montent aux yeux.

- Arrête... Je t'en prie...

Il continue à me serrer et ne me parle pas. Il me fait tomber.

- Léo... S'il te plait... Arrête...

Il se penche au-dessus de moi un sourire aux lèvres. Le garçon passe une main sous mon tee-shirt en m'empêchant de bouger avec sa deuxième main. Je suis comme paralysée devant un spectacle obscène dont j'ai le rôle principal. Mes larmes coulent pendant qu'il essaie d'enlever la première agrafe de mon soutien-gorge. Je me débat en vain: l'alcool et la rage le rendent plus fort. Je le supplie d'arrêter cette torture, mais il n'entend pas raison. Je fini par abandonner, à bout de force. Il retire mon haut afin de réussir à dégraffer mon sous-vêtement.
À ce moment, une ombre s'approche et lui donne un violent coup sur son arrière-crâne avec une brique. Léo s'écroule au contact de la pierre. Je ne comprends pas tout ce qui se passe à cause du choc mais je sens qu'on me met une veste sur les épaules et qu'on me tire doucement par le bras. La silhouette me sert contre elle, je peut ressentir sa chaleur qui me réconforte. Nous marchons rapidement mais prudemment dans la rue. Je recommence à prendre conscience de ce qu'il m'arrive. Je tourne ma tête vers le visage de mon sauveur et reconnaît le garçon solitaire de la soirée et du fast food. Je m'arrête, à la fois apeurée et étonnée. Il me tire par le bras sans me jeter un seul regard.

-Idiote, reste pas la !

Je le suis jusqu'à arriver à la lisière du bois que où je m'étais promenée quand j'ai découvert l'île. Je m'inquiète un peu mais, si il avait vraiment voulu me faire quelque chose, il l'aurait déjà fait, alors je continue à le suivre. J'arrive à la porte d'une vielle cabane. Il l'ouvre et je vois un petit appartement improvisé avec des guirlandes de lumières pas très performantes créants une ambiance plutôt chaleureuse. Les murs étaient couverts de posters de groupe de métal dont les Black Veil Brides, Falling in Reverse ou encore les Breaking Benjamin. Je suis épuisée et m'étale sur un lit improvisé lui aussi fait de planches de bois, de duvets et de plaids. Je m'y endors très rapidement et facilement. Je suis comme apaisée, sereine. Mais, ce garçon, je ne le connais pas, alors pourquoi m'a-t-il aidé?

Le Journal d'une NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant