Chapitre II

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Voilà, aujourd'hui j'ai dix sept ans et je déménage. Je regarde toute ma famille charger la voiture du reste de nos affaires jusqu'à ce que mon père me demande de venir l'aider. Je prends mon sac à dos que j'avais préparé pour le voyage et je choppe quelques cartons que je fourrais dans le coffre de la voiture. Au bout de dix minutes, nous entrons tous, satisfait de notre travail, et papa démarre la voiture. Tout le monde est triste de laisser notre maison: ça fesait dix ans que nous nous y étions installés... Ma mère laisse couler quelques larmes le long de ses joues et nous regarde en souriant.

-Ne soyez pas tristes, les enfants...

Je détourne le regard en espérant quelle fasse de même. Je déteste regarder les gens dans les yeux, ça me rend anxieuse... Elle se tourne donc vers mon frère qui avait déjà oublié cette baraque, focalisé sur sa console. Maman soupire et se retourne.

Je pose ma tête contre la ville et regarde dehors quelques instants avant de prendre mon sac sur mes genoux et chercher mon casque. Une fois trouvé, je le branche à mon mp3 et le positionne confortablement sur ma tête. J'enclenche la lecture et écoute mes morceaux préférés en me collant encore une fois à la fenêtre. La nuit commence à tomber et je regarde les étoiles en souriant. J'essaie de retrouver les constellations en vain... J'ai toujours été nulle en astronomie de toutes façons. Au bout de plusieurs heures de route, je sort une petite lampe de poche et un roman puis commence à lire mais la fatigue me rattrape très vite et je m'endors le livre ouvert.

Le voyage est moins long que prévu grâce à mon sommeil. Quand à Gaël, il est resté scotché à son jeu tout le trajet. On arrive à notre nouveau "chez nous" et je sens la main de mon père sur mon épaule qui me réveille en douceur.

-On est arrivé, ma puce...

J'ouvre difficilement les yeux et somnole encore un peu avant de prendre mon sac et me lever, traînant des pieds jusqu'à ma nouvelle chambre que les déménageurs avaient meublés selon les plans sur papiers que mes vieux leur avaient fourni. Je m'étale sur le lit et m'endors dès que j'eus touché le matelas: ma première nuit dans ma nouvelle maison.

Le Journal d'une NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant