Chapitre 6 - Tu hantes mon esprit

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L'unique fenêtre de la chambre était ouverte, et bien sur son lit était juste à côté. Il entendait tous les bruits de la nuit, qui d'habitude passaient complètement inaperçu mais qui, ce soir semblait résonnait deux fois plus fort qu'en temps normal. Un chien hurla dans le lointain, couvrant les autres sons, et Thomas frissonna. Le cri de l'animal lui semblait emplit d'une telle souffrance que ses entrailles se nouèrent d'empathie.

Il se retourna une nouvelle fois dans son lit, repoussant mollement les draps qui lui tenait trop chaud. Il n'arrivait absolument pas à dormir. A chaque fois qu'il fermait les yeux, l'image de Newt et la lueur mordorée dansant dans son regard lui revenait, illuminant et le tenant éveillé. Il ne comprenait pas pourquoi sa tête s'acharnait à lui rappeler ce moment alors qu'il n'y avait même pas pensé de toute la journée, ni même la nuit dernière.

Et c'était maintenant qu'il voulait dormir pour être en forme pour les cours du lendemain qu'il n'arrivait pas à fermer l'œil. Depuis combien de temps s'acharnait-il à trouver le sommeil ? Dix minutes ? Deux heures ? Ou peut-être déjà toute la nuit. Il avait l'impression que ça faisait des heures mais il savait très bien que la perception du temps était affectée quand on ne réussissait pas à dormir.

Le pire c'était qu'il ne pouvait même pas allumer la lumière, comme il l'aurait fait chez lui en temps normal, pour pouvoir lire un peu. Sauf qu'il n'était pas chez lui et que s'il allumait sa lampe, il réveillerait les autres occupants de la chambre. Qui eux n'avaient aucun troubles du sommeil et lui en voudrait à mort de troubler leur repos.

Un frisson le prit et il ramena le drap sur lui en se retournant sur le dos. Il ouvrit les yeux, lassé de voir le visage de son ami blond qui l'empêcher de dormir. Que dirais Newt s'il savait que son regard hantait tellement ses pensées qu'il ne pouvait plus fermer l'œil de la nuit ? Sûrement se moquerait-il de lui en lui disant qu'il était complètement idiot de penser à une lueur imaginaire qu'il avait cru voir dans ses yeux. Et qu'il devrait consulter pour ses hallucination et il n'aurait pas forcement tort.

Il repoussa rageusement le drap, ayant une nouvelle fois trop chaud. Si en plus son corps ne savait même plus s'il avait froid ou chaud, il n'allait jamais pouvoir se reposer. Il se tourna sur le côté, ses yeux ouvert fixant la pénombre de la chambre, seulement éclairé par la lune à l'extérieur.

Le chien hurla de nouveau. Thomas se redressa subitement, il n'en pouvait plus de rester allonger sur son lit à se tourner et se retourner cherchant le sommeil qui le fuyait. Il s'approcha de la fenêtre et s'accouda sur le rebord, prenant sa tête entre ses mains en coupe pour la soutenir. Les jardins du lycée semblaient recouverts d'une aura phosphorescente sous la lumière vive de la lune. Celle-ci était pleine et brillait comme un petit soleil, elle était haute dans le ciel nocturne, témoignant de l'heure avancée qu'il était. Grâce à elle, le regard de Thomas portait assez loin. Pas autant que s'il faisait jour évidement, mais suffisamment pour qu'il puisse observer le labyrinthe de végétation que formait les dizaines de plantes du jardin.

Mais malgré l'éclairage qu'il avait, Thomas ne distinguait aucuns signes de vie. Il n'y avait aucune trace du chien, ni même d'un seul autre animal. Evidemment, qu'est-ce qu'il croyait aussi, le canidé devait être loin, il ne pouvait pas aller le rejoindre pour porter secoure à la bête qui criait sa détresse à la lune.

Le calme semblait être revenu, seul le vent faisant danser les feuilles des arbres troublaient maintenant le silence de la nuit. Il n'y avait aucun insecte, malgré la chaleur, c'était seulement le mois d'avril et les insectes nocturnes n'étaient pas encore de sortie. Thomas se redressa pour attraper le rebord de la fenêtre et se pencha légèrement en avant, il ferma les yeux, appréciant la douce brise qui lui caressait le visage.

Lumières - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant