Chapitre 3 - Perdu dans le Labyrinthe

551 63 2
                                    

Dès le lendemain la routine commença à s'installer. Thomas petit-déjeunait avec Aris qui disparaissait à chaque fois que la sonnerie retentissait. Il passait ensuite sa matinée avec Térésa, mangeait avec elle le midi puis prenait le dernier repas de la journée avec Aris. Apparemment les deux ennemis avaient décidés de se partager Thomas, sans lui demander son avis bien sûr. Mais ça lui convenait, au moins il pouvait profiter de ses deux amis -s'il pouvait appeler ainsi des personnes qu'il venait à peine de se rencontrer-.

Le lundi soir, Aris l'avait accompagné au sous-sol de l'établissement où se trouvait une laverie. Là-bas Thomas avait pu récupérer son uniforme. Un pantalon de toile bleu nuit et une veste de la même couleur, assortie d'une cravate et chemise blanche. Très original comme uniforme.

Maintenant Thomas passait complètement inaperçu dans les couloirs et regrettait ses t-shirts ample. Il détestait porter ces chemises trop collantes. Même si, selon les dire de Térésa, « ça lui aillait sexyment bien ».

Le soir les heures d'études étaient réparties entre la fin des cours, le repas et le couvre-feu à 22 heures. Tous les élèves avaient minimum une heure de travail obligatoire puis en fonction des résultats scolaires certains avait une ou deux heures en plus. Heureusement pour lui, Thomas avait eu, dans son ancien lycée, des notes plutôt correctes et n'avait échoppé que d'une heure d'étude supplémentaire. Tous comme Aris avec qui il passait le temps en discutant à voix basse.

La journée du mardi avait été assez savait où se trouvait sa salle, et surtout il connaissait Térésa, donc il ne se perdait plus dans les couloirs, il n'avait pas fait de nouvelle rencontre et son voisin de table ne lui avait toujours pas répondu malgré son insistance à engager la conversation. Térésa et Aris avait même pris soin de s'éviter et aucune nouvelle dispute n'était venu animer sa journée.

Ce fut donc avec soulagement qu'il rejoignit sa chambre le mardi après sa dernière heure d'étude obligatoire. Aris, qui avait lui aussi fini sa journée, se laissa tomber comme une masse sur le lit de Thomas,

« Trop la flemme de monter. » S'expliqua-t-il en baillant quand Thomas tenta de le tirer en dehors du matelas.

Il abandonna très vite : Aris se cramponnait à ses draps et il n'avait pas la force de le déloger. Il préféra s'asseoir à côté de lui. Il arracha sa cravate, la fourra dans la poche de sa veste et déboutonna les premiers boutons de sa chemise, il se sentait plus libre comme ça.

Il regarda vaguement le plafond quelques secondes, jeta un coup d'œil à sa montre, et se releva brusquement se dirigent vers le placard numéro 3. Il enleva le cadenas d'Aris, ouvrit la porte et souleva une pile de t-shirt pour en sortit un objet noir caché entre ses vêtements.

Il referma l'armoire et revient s'affaler sur son lit, dérangeant Aris qui grommela une injure. Le châtain tourna la tête vers lui et Thomas le vit froncer les sourcils en voyant ce qu'il tenait entre les mains.

« Qu'es que c'est que ça ? » Marmonna-t-il en se redressant sur les coudes

« Ça s'appelle un téléphone portable, ça serre à téléphoner. Tu sais, maintenant, les lettres c'est dépassés » Ironisa Thomas en tapant machinalement le code de l'appareil.

Il consulta ses messages avant de le supprimer rapidement pour ne pas qu'Aris, qui c'était redresser en position assise, ne lise par-dessus son épaule.

« Non mais, je sais ce que c'est, mais, tu sais que c'est interdit d'en avoir ici ? »

« Je sais, j'ai lu le règlement. » Souffla Thomas agacé, il verrouilla le portable et le fit tourner dans sa main avant de le débloquer à nouveau « Mais je dois appeler quelqu'un. »

Lumières - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant