Chapitre 10.

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BARBARA DAVIS

Je me débattais mais la personne qui me tenait était beaucoup plus forte que moi. Il s'agissait d'un homme, vu les gros bras musclés et tatoués qui me tenaient. Bon, allez. Je mordis d'un coup sec la main de mon agresseur puis balançais mon coude dans ses côtes. Il se replia sur lui-même, se tenant les côtes et criant de douleur. Je lui mis un coup de pied dans la tête, le faisant tomber à la renverse sur l'étagère qui, sous le poids de l'homme, s'effondra.

— Bien fait.

Je profitais de cette occasion pour m'échapper. Je courus jusqu'à la caisse et vis que le vieille homme de tout à l'heure n'y était plus. Je soufflais puis courus jusqu'à la porte en verre qui était fermé. Merde. J'abaissais la poignée, sans résultat. Je donnais un grand coup de pied dans celle-ci, rien. Soudain, je fus tirée à l'arrière. La personne agrippait fermement mes cheveux et me traînait le long des rayons.

— Putain de merde, lâche-moi ! criais-je.

Je me débâtais, la douleur était affreuse, mon cuir chevelu me brûlait. Avec mes mains, j'essayais de le griffer, mais rien n'y faisait.

— Arrête de bouger ! dit l'homme.

Je vis, à ma droite, une sorte de petit poteau. J'entourais celui-ci de mes jambes puis me rapprochais d'un coup sec, sans oublier de tenir l'endroit où se trouvait les mains de mon agresseur, le faisant tomber à la renverse. Quand je relevais la tête, je vis qu'il s'agissait de l'homme qui se trouvait à la caisse il y a peu de temps. Il se releva rapidement et je fis de même, me massant le crâne. Il mit sa main dans sa poche arrière et en sortit un couteau, souriant.

— Tu vas le regretter, p'tite salope.

Il me lança un regard noir puis s'approcha mais il ne put faire un pas de plus. Un coup de feu était parti de nulle part et la balle s'était logée entre les deux yeux de cet homme. Son corps tomba durement contre le carrelage et une flaque de sang d'un rouge vif fit son apparition autour de celui-ci.

— Il n'y a que moi qui peut la traiter de salope, dit une voix familière.

Je relevais lentement la tête et vis avec surprise Justin, debout devant moi, une arme à la main. Il rangea son arme puis se décala, laissant Jason passer pour se précipiter vers moi. Il me prit dans ses bras puis me caressa les cheveux d'un geste lent et doux.

— Ça va ? murmura-t-il.

— Oui, t'inquiète pas.

— Comment ne pas m'inquiéter ? Merde, tu viens de te faire agresser !

— Mais on s'en fout, j'suis là, non ? Allez, allons-y.

— Bar-

— Elle a raison, allons-y avant que les flics débarquent, le coupa Justin.

Jason souffla puis me prit la main, nous dirigeant vers l'arrière de la boutique. Justin, lui, fit un tour des rayons puis nous suivit avec une bouteille de Jack Daniel's en main. Pas possible ce mec.

Jason fit une légère pression sur ma main, attirant mon regard vers lui. Il me fit ensuite passer devant lui pour me retrouver devant une pile de caisses en plastiques retournées, empilées les unes sur les autres. Je me retournais vers lui puis l'interrogeais du regard.

— Monte, y a une fenêtre en haut. On est passés par là.

— Mais, comment avez-vous su que j'étais là ? demandais-je.

— Je t'ai suivi quand t'es partie.

— Et qu'est-ce qu'il fout là lui ? dis-je en désignant Justin d'un coup de tête.

Dangerous Side ⇢ j.bOù les histoires vivent. Découvrez maintenant