Chapitre 5 - « Je ne veux pas de toi chez moi, on se connaît à peine. »

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— BARBARA DAVIS —

— Qu'est-ce que tu fous là, bouffon ?! criais-je.

— Eh, calme-toi brunette, et pose cette arme. Pourquoi en as-tu une d'ailleurs ? Tu ne-

— C'est pas le moment là ! Qu'est-ce que tu fous chez moi, Jason ? le coupai-je. Et comment sais-tu où j'habite ? Comment est-tu entré ?

— J'ai mes sources ma belle, fit-il en m'envoyant un clin d'œil. Et crocheter des serrures est mon passe temps favori, tu ne le savais pas ?

— Je vais te crever les yeux si tu ne parle pas, crachai-je.

La colère montait en moi, et l'envie de le frapper devenait de plus en plus puissante. Pour qui se prenait-il à entrer par effraction chez moi, comme ça ? Il l'avait fait chez la mauvaise personne.

— Je voulais te voir, fit-il simplement en haussant les épaules.

— Moi non, merdeux, donc tu dégages de ma maison et tout de suite, dis-je d'un ton sec.

— T'es pas possible comme meuf toi, souffla-t-il.

— La porte est par là, fis-je en indiquant l'entrée.

— Barbara, peux-tu juste me rendre un petit service, s'il te plait ?

Ses yeux étaient suppliants. Il faisait une petite moue juste trop mignonne, avec sa lèvre inferieur ressortie. Il ressemblait à un petit enfant suppliant ses parents pour acheter des bonbons. Je le contemplais quelques secondes avant de reprendre mes esprits.

— Dis toujours.

— Alors voilà, je me suis engueulé avec ma famille y'a quelques minutes et j'ai nulle part où aller e-

— Tu veux me demander si c'est possible de passer la nuit ici ? le coupai-je.

— S'il te plaît ?

— Crève. Je ne veux pas de toi chez moi, on se connaît à peine. Qui sait ce que tu peux me faire. Et putain, t'as crocheté ma serrure ! Jason, tu devrais vraiment te barrer, et aller squatter chez tes potes, pas chez moi.

— Barbara, s'il te plait. Je n'ai pas beaucoup d'amis ici, mais plutôt des ennemis, tu vois ?

— Raison de plus pour que je ne t'accepte pas, marmonnai-je.

— J'ai juste besoin d'un endroit où rester ce soir, rien de plus que dormir, si j'y parviens.

— Reste dehors, bouffon.

— Arrête putain, c'est pas la mort !

— Très bien, fis-je en soufflant. Juste quelques heures.

Un énorme sourire resplendissant prit place sur son visage angélique.

— Mais à une condition.

— Tout ce que tu voudras, répondit-il immédiatement.

— Tu me payes quelque chose à manger demain, fis-je en souriant.

— Pas de problème, merci ! s'exclama-t-il en me prenant dans ses bras.

Je ne bougeais pas, j'étais figée, comme une statue. Je n'avais jamais été habituée aux contacts physiques, venant d'un inconnu en plus. Enfin, pas si inconnu que ça. Mon père ne me câlinait pas, mam ère le faisait que très rarement, et mes amis étaient loin d'être des nounours. Mais je finis par, très lentement, mettre mes bras autour de son corps musclé, sans pour autant le serrer.

Il s'éloigna de moi puis me lança un petit sourire avant d'aller s'asseoir dans le canapé et d'allumer la télévision.

— Fais comme chez toi surtout.

Dangerous Side ⇢ j.bOù les histoires vivent. Découvrez maintenant