Chapitre douzième

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_ Je ne vois pas en quoi ça te regarde.

_ Ah, tu es de nouveau agressive.

_ C'est parce que tu te mêles de mes affaires.

_ Je suis simplement étonné qu'un abruti comme lui soit ton genre.

_ Je n'ai pas de genre, dit Bella en imitant des guillemets avec ses doigts, et puis Mike est très gentil.

_ On peut être con et gentil.

_ On a pas tous ton niveau d'intelligence, Blackwell.

_ Malheureusement, non.

La jeune fille laissa s'échapper un rire outré de sa bouche puis sortit quelques bouquins de son casier avant de les mettre dans son sac à dos.

_ Tu vaux mieux que ça, ajouta finalement le jeune homme en passant sa main dans ses cheveux sans daigner de poser son regard sur la rouquine.

_ Est ce un compliment ?

_ Prends ça comme tu veux.

Bella claqua la porte de son casier et s'adossa également contre ce dernier, aux côtés de Zac. Elle leva les yeux vers l'adolescent dont le regard s'était visiblement perdu dans le vide. Son visage était encore marqué. La rouquine eut un peu de peine pour lui. Il était souvent défiguré, mais il n'avait pas souvent l'air de se plaindre. Il avait même voulu refuser son aide, la dernière fois, dans la ruelle. Il ne voulait probablement pas de sa pitié, et pourtant, elle avait terriblement envie de savoir tout ce qui pouvait bien se passer dans sa tête et pourquoi il se montrait toujours si exécrable. Qu'est ce qu'on a bien pu te faire pour que tu sois comme ça, Blackwell... songea Bella sans détacher ses yeux du visage du brun.

_ Je voulais m'excuser pour la dernière fois... C'est vrai que je ne sais rien à propos de ton ami, mais c'était écrit dans le journal de la ville, je pensais que c'était une source sûre, pourtant...

_ C'est pas grave, va, évite juste de gober tout ce qu'on te raconte tant que tu n'as pas de preuve. Et non, un article, c'est pas une preuve, ajouta -  t - il comme s'il anticipait sa réponse.

Si, un peu, quand même... pensa Bella. Pourtant elle ne dit rien, elle jugeait inutile d'envenimer les choses alors qu'elle essayait tant bien que mal de recoller les morceaux. Au moins il avait accepter ses excuses. Elle espérait juste ne pas trop avoir baissé dans son estime, s'il lui en accordait ne serait - ce qu'un minimum.

Le silence s'installa entre les deux adolescents et Bella ne faisait même plus vraiment attention aux curieux qui les observaient de travers en passant dans les couloirs. C'était probablement étrange de les voir côte à côte, discuter comme si de rien était. Zac était tellement différent de la jeune fille. Lorsqu'on le regardait, il donnait tout de suite l'impression de toute connaître de la vie, d'être en quelque sorte inaccessible, presque irréel. Tandis qu'elle, était maladroite, un peu gamine, elle n'avait pas vécu beaucoup d'expériences palpitantes, et pourtant, il prenait le temps de lui parler. Ce que ça sonnait cliché. Mais comme il est étrange comme parfois les contraires s'attirent.

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La journée était passé relativement vite après la discussion que Bella avait eue avec Zac. Elle quittait tôt ce jour là, elle en avait donc profité pour s'avancer dans ses devoirs. La rouquine n'était pas vraiment une intello qui faisait passer les cours avant tout et qui travaillait pour le plaisir, seulement, ce soir là, elle n'avait vraiment rien de mieux à faire. Vers dix - sept heure, le bruit de la porte qui claquait résonna dans l'escalier jusqu'à la chambre de l'adolescente. Elle leva légèrement la tête et se replongea dans son jeu de Nintendo.

ArabellaWhere stories live. Discover now