Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 79 - Le sauveur

Le mois de mars était arrivé lentement, mais sûrement. Il faisait toujours frais et pluvieux mais par moments, un minuscule éclat de soleil apparaissait entre les nuages pour s'empresser de disparaître à nouveau. La glace avait complètement fondu et il ne restait que très peu de givre dans le parc. Pourtant, l'atmosphère n'était guère joyeuse à Poudlard. Il était désormais certain qu'il y avait bel et bien eu une attaque de Mangemort à Pré-au-Lard et les sorties étaient désormais interdites. Tout le monde semblait particulièrement à cran même si personne ne semblait guère décidé à en discuter. De ce que La Gazette du Sorcier avait laissé filer, les Mangemort n'avaient tué personne mais simplement essayé de faire peur les habitants du village ainsi que le château. Et cela avait plutôt bien marché.

Les seuls qui semblaient sur un petit nuage étaient Alice et Frank. La jeune fille passait son temps à caresser sa bague de fiançailles d'un air amoureux tandis que Londubat la contemplait d'un air transi. D'un accord tacite, tout le monde avait décidé de ne pas éclater leur petite bulle d'amour où ils semblaient constamment être enfermés. Le bonheur était beaucoup trop rare ces derniers temps pour le laisser s'échapper.

Les plus nerveux restaient sans aucun doute les 7e années. Jamais ils n'avaient eu une telle charge de travail. C'était comme si les professeurs s'étaient spécialement concertés pour décider de mettre les bouchées double en même temps. Remus passait son temps à fouiner dans des bouquins à la bibliothèque qu'il ramenait dans la Salle Commune et tout le monde (même Potter et Black) s'en emparaient pour fureter à l'intérieur.

Lily était dans sa phase la plus critique: celle où elle se mettait à douter. Même si elle ne souhaitait pas véritablement discuter de ce qu'il s'était passé avec le Directeur de l'Hôpital Ste-Mangouste, elle en restait profondément affectée. Comme d'habitude, elle s'était réfugiée dans le travail et plus précisément dans les potions, sa discipline préférée. Elle n'avait jamais vraiment eu besoin de travailler pendant des heures, étudier avait toujours été un plaisir, comme un passe-temps. Mais justement, c'était parce qu'elle avait tant l'impression de s'amuser en le faisant qu'elle se mettait constamment à se demander si elle travaillait suffisamment.

- Je suis fatiguée, lança-t-elle un jour au petit déjeuner alors qu'elle était au bord de la crise de nerfs.

- Qu'est-ce qu'il y a cette fois-ci ? questionna Sirius avec un rictus ironique sur les lèvres.

- Je ne peux pas travailler dans cette fichue Salle Commune ! Tout le monde passe son temps à beugler et à rire ! Je ne retiens rien.

- C'est vrai, approuva Dorcas.

- Les 1e années sont des vraies teignes, renchérit Frank Londubat.

- Dans quelques semaines c'est les vacances de Pâques, essaya de relativiser James, on pourra sûrement être plus tranquilles.

- Je n'en peux plus ! s'exclama Lily en reposant sèchement sa fourchette dans son assiette. Plus de sorties à Pré-au-Lard, il fait un temps à rester enfermés, je suis à deux doigts de faire une crise de nerfs. Je n'ai aucunement envie de rester ici pour Pâques. Poudlard est devenu une prison.

Il y eut un silence tendu où on entendit que Peter en train de jouer avec ses céréales dans son bol tandis que la Préfète-en-Chef se mettait à mordre dans ses œufs brouillés avec férocité.

- J'ai une idée, lança subitement Alice d'une voix très calme.

Tout le monde se retourna vers elle, l'air étonné tandis qu'elle mangeait son porridge d'un air paisible.

- Bon, accouche, s'impatienta James.

- Toujours aussi classe toi alors, railla Sirius en voyant le visage blême de Frank (visiblement Potter n'avait pas songé à la fausse couche d'Alice).