Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 47 - Les Poufsouffle

Lorsque les vacances d'Halloween débutèrent, seul les Septièmes Années ne le prirent pas de façon positive. Car qui disait vacances disait surtout une pile de devoirs en plus. Jamais ils n'avaient tant travaillé et une bonne partie d'entre eux avait déjà fait une crise de nerfs rien qu'à l'idée des ASPIC. C'était le cas de Lily que Remus avait dût emmener en urgence à l'infirmerie lorsque le Professeur Vector lui avait dit que l'un de ses calculs étaient faux. Evans n'était pas du genre à s'offusquer d'une erreur car elle se savait douée, mais depuis quelques temps la moindre de ses fautes réussissaient à l'inquiéter. De son côté, quand James avait appris quelle main secourable Lupin lui avait tendu, il s'était considérablement renfrogné.

Car les rondes tous les vendredis soirs ne se passaient pas exactement comme il le souhaitait. D'abord parce qu'en à peine quelques fois il avait réussi à vider tout son réservoir de blagues. Des plus drôles aux plus lourdes et la jeune fille ne réagissait jamais. A vrai dire, s'il discutait autant c'était tout bonnement parce qu'elle ne jugeait pas utile de faire la conversation. Généralement, elle s'empressait de boucler leur ronde avant de retourner dans la Salle Commune.

Pourtant, elle ne semblait pas véritablement exaspérée par le garçon. Il se conduisait plutôt bien ces temps-ci, et à part une 'de au Grand Nez de Servilus qu'il avait inventé et chanté pendant une heure, il avait même eu un comportement exemplaire. L'an passé encore, il aurait déclamé sa création pendant une semaine sans s'arrêter. Parfois même, elle semblait réprimer un sourire quand il sortait quelque chose de vraiment drôle. Mais seules ses fossettes semblaient frémir.

- Ce n'est pas à cause de toi, s'était contentée de lui dire Dorcas un soir qu'il rentrait d'une de leur entraînement de Quidditch, c'est les ASPIC. Elle se dépêche de finir votre ronde pour pouvoir travailler.

Cette nouvelle le rassura aussi bien qu'elle le rembrunit considérablement. Il savait qu'à la fin de l'année il serait trop tard pour tenter le moindre pas envers la jeune fille et il n'allait pas attendre que les examens se terminent !

Il ne savait plus exactement comment Dorcas l'avait su au sujet de ses sentiments envers la Préfète-en-Chef. Un jour qu'ils étaient en cours de Défenses Contre les Forces du Mal à faire des exercices pratiques, Emmeline qui se trouvait juste devant lui s'était étalée sur le sol. Elle était tombée si violemment que sa jupe était remontée légèrement, laissant dévoiler ses cuisses fines. Pour tout homme qui se respectait, c'était un assez joli spectacle pour jeter un coup d'œil. Sirius, Peter, Remus ainsi que Frank, qui se trouvaient à quelques mètres avait baissé la tête par automatisme (sous le regard noir d'Alice).

Mais James s'en moquait totalement d'Emmeline et de ses jambes bien trop grandes. Un peu plus loin, Lily semblait énormément préoccupée. Elle se concentrait si fort que tout son visage de poupée paraissait captivée. Et c'était lorsqu'elle réfléchissait que la Gryffondor était la plus jolie. Il avait continué à la regarder, comme un idiot. Puis Peter en avait profité pour lui jeter un sort et il s'était écrasé contre la bibliothèque la plus proche.

Lorsqu'il s'était relevé, il avait aperçu Dorcas qui le fixait sans sourciller. Ses beaux yeux électriques avaient une lueur qu'il ne lui avait jamais vue. Quelque chose de perçant, comme si elle venait de saisir un élément important; mais également de chaud... presque réconfortant. Et il avait réalisé qu'elle venait d'absolument tout découvrir. Le soir même, dans la Salle Commune, alors qu'il ne restait presque plus personne, elle était là, assise à une table en train de travailler. A peine s'était-il levé pour s'installer à ses côtés qu'elle lui avait dit d'un ton très bas, sans lui jeter un seul regard :

- Je ne dirai rien. Je te le promets. Je ne dirai absolument rien.

- Merci, avait soufflé James d'un ton profondément soulagé.