𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |

4 | YARA

SONG : 3 Daqat – Abu & Yousra

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UNKNOWN : C'est la dernière fois. Télécharger la photo. Fais comme si je n'existais plus, tu as réussi la première fois alors continue jusqu'à la fin de ta vie. Tes affaires ne sont plus désormais les miennes, et j'ignorerais chacun de tes messages, même si tu me supplies. Et tu sais quoi ? Je plains le pauvre Nathaniel Kavinksy. Les divas ne font que bousiller nos vies.

En me réveillant ce matin, je ne me suis pas attendu le moins du monde à recevoir ce genre de message. Et surtout à comprendre que peu à peu, mon monde s'écroule alors que le sien se reconstruit. 

En fronçant les sourcils et me pinçant les lèvres, je l'appelle, mais on m'indique directement que le numéro n'est plus attribué pour le moment.

─ Allez, on arrête de faire la feignante. On a un avion pour NY dans pas moins de deux heures. La maison, à nous !

Gabriella qui ouvre mes rideaux à l'air plus que ravie alors que moi, je me sens avancé jusqu'au bord d'une falaise. Un pas encore et je saute.

─ Je veux rentrer au Liban.

Mon ton sec émet un silence dans la chambre d'hôtel dans laquelle je séjourne depuis quelques jours, encore en France, mais cette fois, à Nice. Je n'ai pas besoin de lever la tête vers mon manager pour apercevoir ses sourcils froncés et sa mâchoire crispée.

─ Arrête de faire ton caca nerveux la diva. La maison, c'est NY.

─ J'ai dit que je voulais rentrer au Liban, alors je rentre au Liban.

Rallumant à nouveau mon portable, je vais sur la page d'Internet et essaye de trouver des billets pour mon pays natal. Qu'importe le prix, du moment que je pars aujourd'hui. J'ai besoin d'une pause quelque temps afin de remettre mes pensées en ordre. 

Le message de Zafar est un coup plus fort que tout ce que je peux encore résister comme poids. Il est celui qui autrefois me connaissait par cœur et le voir me parler de cette manière, ça me fait mal. Je n'ai voulu que le rendre jaloux avec Nate pensant qu'il rappliquerait à la seconde où il verrait les photos des paparazzis. À la place, il s'est seulement vengé sur mes braqueurs et me fait un message d'adieu. Je n'ai jamais su l'oublier, comment il peut penser ça ? 

Le portable qui m'échappe des mains me fait reprendre conscience. Je relève la tête vers Gabriella qui le fout dans sa poche en me lançant un regard sévère.

─ T'as craqué ou quoi ? Demande celle-ci nerveusement. C'est encore moi qui décide de ta vie.

─ Non mais Gabi, tu te prends pour qui là ? Je riposte en me relevant du lit pour lui faire face. T'es juste mon manager pas Dieu. C'est moi qui décide de ma vie.

Une main sur ses hanches, elle me balance son rictus de peste que je déteste tant.

─ Miss Univers, c'est grâce à moi que t'as ce statut alors ferme-là et prépare-toi pour NY.

Sans me laisser le temps de répondre, Gabi quitte la pièce en claquant la porte derrière elle. J'inspire un grand coup avant de prendre mon oreiller pour y hurler de rage à l'intérieur. Ça commence à me gaver que chacun se permette de diriger ma vie comme si je n'avais pas mon mot à dire et ça commence par Gabriella. Oui, c'est moi qui l'ai engagé, mais j'ai vu en elle, le charisme qui émanait d'elle alors que j'étais encore pleine de craintes. Et Zafar qui se permet de m'ordonner de l'oublier et de le laisser tranquille ? Si j'ai moi, j'ai besoin de toi, je claque des doigts et tu accours.