Nuit 7. La meilleure partie, c'est le buffet !

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Helaya

C'est la panique. Un beau gros bazar et je sens que je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit.

Alors que je partais pour rejoindre Valkan, Nelson m'a téléphoné pour me demander de prendre la place de Julie. Elle est injoignable et devait couvrir le Gala qui a lieu au collège des Bernardins, situé au cœur du Quartier latin. Étrangement, ce bâtiment est encore debout alors que c'est un ancien monastère.

C'est un endroit immense et avec une architecture médiévale à couper le souffle mais terriblement loin de chez moi. Heureusement, j'ai réussi à choper un taxi afin qu'il m'y dépose. En chemin, j'ai contacté Valkan pour le prévenir que je ne pourrais pas être présente ce soir.

Il va sans doute croire que je l'évite, que je le fais exprès, mais non, pour le coup, c'est faux.

Une chance que je sois déjà prête et habillée avec une tenue adaptée à la soirée. Il s'agit d'un gala avec des invités prestigieux qui va servir à récolter des fonds pour la famine.

Depuis la guerre avec les surnaturels, certains pays vivent dans la misère la plus totale et les riches font bonne figure en donnant aux plus démunis. Je ne pense pas qu'agir ainsi soit la solution. Si j'avais une fortune semblable à la leur, j'agirais toute l'année, pas seulement une fois de temps en temps. Enfin, peu importe. Mon compte en banque est loin d'être éblouissant.

Nelson m'a envoyé l'invitation par mail et je la présente aux personnels qui gèrent les entrées. Ils détestent les journalistes, c'est marqué en capital sur leurs fronts. Moi non plus je n'ai pas envie d'être ici, relax.

Je gagne un joli badge « presse » et un droit de passer. Merci !

Faites que les petits fours soient délicieux, j'ai faim. Je me faufile entre les invités et c'est un véritable bal de smoking et de robes à couper le souffle. L'endroit est décoré avec de magnifiques orchidées blanches suspendues au plafond, entrelacées avec des branchages, donnant un effet presque féérique à la salle.

Je me perds pendant quelques instants dans la contemplation des fleurs alors qu'un serveur manque de me rentrer dedans. Oups... j'ai sincèrement besoin d'une nuit complète de sommeil.

— Tu vois ma beauté, je t'avais dit qu'ils refuseraient qu'on embarque un peu de pauvres dans nos fermes.

Ai-je bien entendu ? Je tends l'oreille en attrapant une coupe de champagne. Le serveur en tenue de pingouin me lance un regard noir et je hausse les épaules. C'est gratuit, non ?

Lorsque je me tourne vers l'homme qui discute avec sa femme, je manque de faire un arrêt cardiaque. C'est... on dirait Valkan mais en version plus âgée.

— Mon amour, ils changeront d'avis dans peu de temps, dit tendrement sa compagne.

— Bien sûr, à chaque révolte, c'est pareil. Oh, pitié, prenez-les, ils détruisent la démocratie.

Sympa. Je bois un peu en me promenant tranquillement. Sa femme est sublime, sans doute un peu plus âgée que moi et je me demande s'ils ont un lien de parenté avec le mini mac. Parce que le type lui ressemble énormément.

— Cette soirée va être ennuyeuse, on pourrait disparaître, ajoute-t-elle.

— Ma Colombe, si on pose un lapin à Lorana, elle va encore nous chier une horlogerie pendant des semaines. En plus, Kal doit venir avec la meute pour faire un don.

Avant de me faire griller, parce que l'homme vient de me regarder, je bifurque un peu plus loin. Je vais simplement faire acte de présence, puis je rentre à la maison.

Les Enfants de la Nuit : Le Prince VampireWhere stories live. Discover now