Chapitre 22

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Je suis trop fière de ce chapitre. Dites moi à la fin si vous l'avez trouvé bien ou non. Je trouve que c'est le meilleur chapitre que j'ai pu faire depuis le début. S'il le faut je m'emballe et c'est nul.

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Rafael

Je tournai au coin d'une rue et me retrouvai dans une petite ruelle mal éclairée. Des poubelles jonchaient le sol et leurs déchets gisaient par terre, éparpillés. Je m'arrêtai et attendis. Ma main serrait fort mon épée de Sentinelle, dont l'inscription brillait d'une lueur jaunâtre. Deux lames étaient également glissées dans les lanières de mon pantalon, et six autres étaient cachées dans ma veste. On est jamais trop prudent.

J'attendais depuis maintenant dix minutes quand un souffle glacé vint me caresser la nuque. Une main se posa sur la mienne, et je lâchai mon arme en frissonnant.

-Êtes-vous venu me tuer ou m'arrêter, Rafael Tenack ? demanda une voix angélique dans mon dos.

Je n'avais ni le courage de me retourner, ni le courage de répondre. Je n'avais encore jamais étais dans une telle situation de toute ma vie.

-Réponds à ma question Rafael.

La voix dans ma tête me donna la chair de poule.

-Tu as tué seize humains en l'espace d'une semaine, dis-je sans bouger d'un poil.

-Et pourquoi à ton avis ? demanda la personne dans mon dos.

Pour que je la retrouve, évidemment. Je me sentis stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Elle se rapprocha de moi, je la sentais tout contre mon dos.

-Tu trembles, me fit-elle remarquer. Surement pas de froid.

Je ne répondis toujours pas, préférant garder le silence.

-As-tu peur Rafael ? As-tu peur de moi ?

A nouveau, aucun son ne sortit de ma bouche.

-Parle !

-Oui, dis-je simplement en calmant les tremblements dans ma voix.

-Tu n'as pas à avoir peur. Je ne te veux aucun mal.

Elle m'agrippa fermement le bras et me força à me retourner. Je faisais désormais face à mon interlocutrice. C'était une femme. La plus femme que j'ai pu voir de toute ma vie, à vrai dire. Ses longs cheveux noirs parsemés d'éclats argentés semblables à de la poudre de lune lui descendaient au bassin. Ses yeux couleur dahlia noir (du rouge très froncé presque noir) étaient constellés de particules dorées. Sa peau extrêmement pâle était aussi blanche que la neige et parsemée de taches de rousseur. Elle portait une simple robe noire en soie et aux manches en dentelle, et ne portait pas de chaussures. A son cou pendait un pendentif représentant une clé en argent.

-Je me dois de te tuer pour les crimes que tu as commis, déclarai-je, tendu.

-Pourquoi ne l'as-tu pas fais dès que je suis arrivée ? demanda-t-elle d'un ton mielleux.

Son calme m'insupportait. J'attrapai les deux dagues attachées aux lanières de mon pantalon, chacune dans une main.

-Que diraient les autres Sentinelles en voyant le célèbre Rafael Tenack, pétrifié par la peur ? se questionna la femme en s'appuyant contre un des murs de la ruelle.

Un sourire narquois s'était installé sur ses lèvres.

-Tu m'as manqué tu sais, dit-elle.

-C'est faux ! explosai-je. Ne mens pas ! Tu te fiches éperdument de moi !

Sentinelles -Tome 1- : Une disparue, une licorne et un monde mystiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant