Sentinelles -Tome 1- : Une disparue, une licorne et un monde mystique

Chapitre 20

Tëlm

Ophélie venait de quitter la pièce, quand je reçus un message d'une personne que je n'avais pas vu depuis bien longtemps.

Alors comme ça on fait du basket maintenant ? Rejoins-moi devant l'estrade.

-Moi aussi je dois vous laisser, dis-je soudain.

-Et où tu vas toi ? demanda Yüna.

-Faire des repérages, répondis-je en sortant de la pièce.

Je courus dans les couloirs et n'attendis pas que l'ascenseur arrive. Je pris les escaliers et dévalai les marches à toute vitesse. Je rejoignis l'estrade. Devant celle-ci attendait sagement de dos une femme au longs cheveux blonds. Je me dirigeai à toute vitesse vers elle.

-Mae ! l'appelai-je en arrivant à son niveau.

La jeune femme se retourna, un grand sourire collé aux lèvres.

-Tu as fait vite à ce que je vois.

Je n'attendis pas une seconde de plus, la pris dans mes bras, et l'enlaçai le plus fort que je puisse. Elle me rendit son étreinte puis se détacha de moi.

-Tu m'avais maqué, me dit-elle.

-Toi aussi. Que fais-tu là ?

-Je suis en mission. Tu sais, être Sentinelle, c'est un travail à temps plein. Et toi ?

-Exactement pareil. Quelle est ta mission ?

Je la vis hésiter un instant, mais finit par cracher le morceau.

-Je suis à la recherche d'un vampire. Jack Wexer. Tu sais, le célèbre Jack l'éventreur.

Je haussai un sourcil.

-Tiens donc. On dirait bien que nous sommes sur la même affaire.

-Tu le recherches aussi ? s'étonna la femme blonde.

-Surement pas pour les mêmes raisons. Il faut que je démantèle une organisation maléfique de vampires. Et toi ?

-Que je mette un meurtrier hors d'état de nuire.

Je souris.

-Pourquoi ne pourrait-on pas nous associer ?

Je la vis réfléchir un instant.

-Pourquoi pas. Nous pourrions faire des échanges d'informations.

-Je ne sais pas grand-chose pour l'instant, désolé.

-Alors c'est moi qui vais t'informer.

Une jeune femme passa à quelques centimètres de nous, bientôt suivie d'autres personnes. Mae se rapprocha de moi et colla sa bouche à mon oreille.

-A ce que j'ai entendu dire, Jack serait l'un des plus vieux vampires qui existent. Le cinquième pour être précise. Le plus vieux encore en vie d'ailleurs.

-Il dois être très puissant. Tu es la seule sur le coup ? m'étonnai-je.

-Je suis la meilleure de France, et quelque chose me disait que je ne serais pas seule, sourit-elle.

-Tu savais que je serais là, pas vrai ? soupirai-je.

-En effet. Et il parait que tu n'es pas seul. Tu es accompagné d'une Sentinelle aguerrie, d'une apprentie, d'un elfe et de deux vampires.

-Les nouvelles vont vite à ce que je vois.

-J'ignorai cependant le fond de ta mission.

-Mais tu avais prévu de t'allier à moi.

-Tu as tout compris Sherlock.

Elle se recula quand la foule de monde fut passée et me tira par le bras pour m'emmener un peu à l'écart.

-En quoi consiste cette assemblée ? demanda-t-elle sans plus attendre.

-Les principaux chefs vampires vont se réunir. Ils veulent transformer plus d'humains car trouvent qu'il y a de plus en plus de loups-garous.

-Je vois. Et Jack pourrait vous informer du lieu de la réunion ? Vous pourriez donc les en empêcher.

-C'était ça l'idée.

-Vous vous feriez tuer en moins de deux, me contredit Mae. Mais il y a bien un moyen plus simple d'arriver à vos fins.

-Laquelle ?

-Capturer Jack et le garder prisonnier le temps de lassemblée. Ce serait bien pour vous et pour moi.

-En quoi ça empêcherait les vampires de se multiplier ?

-Jack est leur aîné. Tu ne sais rien des vampires ? Tes amis ne te l'ont pas dit ?

-Ce ne sont pas vraiment mes amis, grommelai-je. Alors, explique !

-Et bien ils ne peuvent rien faire sans l'accord de leur « ancien ». C'est l'une de leurs lois fondamentales.

-Je ne savais pas que les vampires avaient des lois.

-Oh que si. Comme toutes les autres créatures mystiques. Et ils les respecteront toujours.

-Alors sans l'accord de leur précieux Jack, ils ne pourront rien faire.

-Bingo !

Un grand sourire s'étala sur mon visage.

-Tu es un génie.

-Je sais, je sais.

Je lui tendis la main.

-Viens, je vais te présenter aux autres.

-Quel honneur !

Elle glissa sa main dans la mienne et nos doigts se nouèrent.

-Je suis vraiment content de te revoir, lui dis-je.

-Plaisir partagé.