Chapitre 14

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Résumé des chapitres précédents

Eden personnage clandestin d'un roman est toujours là, alors que l'enquête se complexifie.

Eden et Miller ont couché ensemble, mais leur moment de tendresse est interrompu par des Lyrex sanguinaires qui ont fait des dégâts.

Difficile de savoir qui est à l'origine de cet attentat, mais tous les autres actionnaires de Zaltair avaient quitté le bateau.

Du fait de cette attaque de trop, la croisière a été interrompue et le bateau opère un demi-tour pour la capitale de la planète Ivalua. Eden perdu découvre la capitale et il en apprend beaucoup.

Il découvre qu'il ressemble beaucoup à Dalagir au point que les IA les confondent et s'il soupçonnait les deux hommes d'être ensemble, il en a maintenant la certitude.

Personnages principaux

Eden Lanala

Hans Miller le célèbre détective

Personnages secondaires

Professeur Léonard

Stéphane Lartimer

Arthur Chambeau. Un homme élégant autoritaire le détective concurrent de Miller.

Les actionnaires de Zaltair : Madame Aster Lindman, Chapra linka père et Chapra Dena fils, Elan Lysk, Marc Zalensbord, Sara Martin, Mohamed Ben Matmoud, Paul Lucius, Dodi Chopenhauer.

Les membres de la GreenPax : Stan lestrange et Deleter van Poperinge, Monsieur Idriss

Sur le Mercurial Millenium : Capitaine Scout, Mareti, Marcel le steward

Les IA : Rugi sur le bateau, Regi dans le penthouse d'Ivalua et Agi dans l'hacienda dans la jungle.


***

Eden

─ Comment on se déplace dans la ville ? Si on me demande mes papiers ? Est-ce que j'ai un peu d'argent ?

─ Je t'ai préparé un pass avec ton nouveau nom et tu as des crédits sur ton téléphone pour tous tes besoins. Si tu m'y autorises je peux t'accompagnant en basculant sur ton téléphone pour te guider. Tu refusais jusqu'à présent et d'ailleurs plus précisément tu ne serais jamais sorti en ville. Tu es agoraphobe.

─ Je veux bien que tu ailles sur mon téléphone et j'ai envie de sortir.

Mon téléphone clignote peu après et prend la parole.

─ Je t'indique le chemin jusqu'à la terrasse ou tu veux te détendre dans les appartements privés ?

─ Je veux bien aller sur la terrasse.

Le téléphone affiche un tracé pour la porte à gauche, il n'y a plus qu'a suivre le chemin. J'allais me risquer à poser une question sur Miller, mais le seuil franchit, la réponse est là, sous mes yeux.

Il s'agit encore ici d'un grand salon avec une cheminée centrale. La baie vitrée donne sur l'aéroport et la ville. Tout est chaleureux, masculin et un des murs est couvert de tableau, dont un portrait d'un couple d'hommes assis chacun sur un des accoudoirs d'un fauteuil dans une position très décontractée. Ils sont visiblement proche, et si Miller est un des deux hommes, l'autre me ressemble ou je lui ressemble.

Choqué, j'allais m'assoir, un peu sonné, quand une porte claque dans mon dos.

─ Ah super tu as trouvé l'appartement ?

─ Tu m'expliques ? je grince avec un épouvantable sentiment de trahison dans les tripes.

Il recule surpris et mon reflet me surprend moi-même, mes yeux lancent des éclairs accusateurs. Je redoute, je ne sais quoi, n'osant le formuler.

Miller passe une main dans ses cheveux embêtés.

─ Je n'ai pas grand-chose à dire, nous étions ensemble depuis des années. Je l'aimais plus que tout et il est mort il y a six mois. Quand je t'ai vu sur le bateau, j'ai eu envie de t'avoir à mes côtés, c'était plus fort que moi.

─ Tu crois...heu... toi aussi, hum...que je suis... lui ?

J'ai du mal à formuler mon idée, c'est tellement invraisemblable.

─ Je n'ai pas de réponse à te donner, mais j'aime bien ta présence.

─ Peut-être que le Duc est toujours vivant ? Tu y as pensé ? Je dis ça sérieusement, car Davenport a imaginé les IA complétement défectueuses.

Mon ton est monté crescendo de rage et de frustration. Ce n'est pas moi qu'il aime c'est le portrait d'un autre.

─ C'est faux je ne suis pas défectueuse, intervient Regi vexé.

Miller grimace, tente de s'approcher de moi. mais je me recule, agacé.

─ Viens je vais te montrer ta chambre.

Il me conduit dans une succession de pièces richement décorée, une bibliothèque qui ressemble à cette d'un palais, différents bureaux, je ne vois qu'une chose, des portraits des deux hommes et la preuve de leur amour partout. C'est un signe de la duperie de Miller, il se sert de moi ! Il en viendrait presque à me dégouter de lui.

Ses cheveux blancs accrochent mon regard. Qui peut avoir des cheveux de cette couleur ? Surtout si jeune ! C'est ridicule, quand on songe qu'il est un détective censé passé inaperçu.

Pochetron ! menteur ! infidèle !

Je l'agonise d'injures dans ma tête.

Il n'a eu aucun geste de tendresse, il doit sentir ma mauvaise humeur qui émet des ondes. Il se contente de m'installer dans une chambre avec une vue sur la ville et les mines au loin. Un grand lit à baldaquin noir, des draps beiges, des dorures et des statuts. Un frisson me saisit à l'idée de souiller leur repère.

─ Je ne suis pas lui !

─ Je le sais Eden, mais prenons les choses comme elle vienne. Je sais que tu n'es pas lui, Dalagir n'aurait jamais supporter de parler à des gens sur le bateau il ne voulait voir personne.

─ Mais pourquoi il était comme ça ?

─ Un attentat dans son enfance, quand son frère jumeau a été assassiné. Surtout si tu as lu sa biographie tu le sais il a été élevé par un grand père bizarre qui était asocial aussi. Tu dois être fatigué ?

─ Il n'est pas question que je m'installe dans votre lit !

─ Ce n'est pas notre chambre. Elle ne te plairait pas !

Comme je reste immobile, il poursuit soucieux. Je te la montre ?

J'ai hoché la tête et il m'entraine jusqu'à une autre donnant sur la jungle avec un grillage.

─ Je croyais que les clôtures protégeaient des oiseaux.

─ Arthémus aime l'air extérieur, il a toujours été habitué à camper et à vivre en expédition.

─ Rien à voir avec moi. Ta chambre à toi elle est où ?

─ Partout où est la tienne.

─ Tu veux dormir avec moi, dans SA maison ?

─ C'est la mienne. Dalagir me faisait confiance.

─ Il avait peut-être tort ! 

Le personnage clandestin du roman [M*M]Where stories live. Discover now