A l'hôpital Saint Louis

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Le 14 avril à 13 heures 42

Salle des infirmières du centre de dialyse et de consultation de néphrologie, hôpital Saint Louis : Sophie, Sara, Thierry les infirmiers, Rose la cheffe d'étage et Andrea et Lola, les aides-soignantes.

Dix Monitorings de contrôle sont lancés pour les patients suivants :

Eden Lanala, Chambre 9

Anna Martin, chambré 8

Louis Bredin, chambre 6

Radha Ben Guigou, chambre 5

Lou Faber, chambre 4

René Mesnier, chambre 3

Jocelin André, chambre 2

Joe Dafin chambre 10

Mohamed Coulibaly chambre 1

Barry Matma, chambre 1

Un dégât des eaux condamne la chambre 7.

***

─ Alors Sara, tu ferais quoi à ma place ? C'est bien ma veine, pour une fois que j'ai un date ! Pourquoi il ne m'a pas rappelé quand je lui ai dit que j'étais d'astreinte ce week-end ? Tu crois que c'est mon job qui ne lui a pas plu ? s'inquiète Sophie.

Thierry qui prépare les poches pour le lendemain, gesticule avec son étiqueteuse.

─ Ma pauvre vieille les mecs sont plus simples que ça, s'il ne t'a pas rappelé c'est que tu ne le branche pas, point barre !

─ Quel tact, Thierry et pour info on ne t'avait pas sonné, râle Sophie.

─ Mais je suis un mec et je vous apporte mon expertise utile. Mais Pffff ! trop cruche pour comprendre.

─ Tiens la trois sonne, monsieur le curieux, va voir ce qu'il veut !

─ C'est qui dans la trois ? Monsieur Mesnier. Il se plaint toujours de douleur imaginaire. Je n'ai pas le temps il me reste toutes les poches à préparer. Il va falloir rattraper la dialyse de la mémé Leroy. J'en ai marre !

Thierry malgré ses propos y va en râlant et revient en jurant.

─ Il se plaint qu'il a vu des extra-terrestres dans sa chambre. Je lui ai donné un calmant, je suis sûr qu'il va rappeler dans une minute !

─ Qu'est-ce qu'il se passe ? demande sèchement la cheffe d'étage qui n'est jamais à prendre avec des pincettes.

─ Un patient qui a des hallucinations !

─ Rappelez-vous qu'on doit toujours prendre en compte les douleurs de nos patients, martèle la grosse femme autoritaire. Bon j'ai à faire, appelez-moi en cas d'urgence.

Dès qu'elle s'est éloignée, Thierry bougonne.

─ C'est ça et si on la dérange on va se faire pourrir pendant des semaines !

D'un geste brusque il se penche sur le tableau des monitorings, et appuie sur un bouton.

─ Voila j'ai coupé la sonnette de cet emmerdeur.

L'après-midi est calme, la cheffe invisible, alors les filles repartent dans leur discussion passionnante pour savoir si Nath, le fameux 'date', est intéressé ou pas. Elles s'activent, en même temps, pour imprimer les comptes-rendus de la journée afin de gagner un peu de temps ce soir.

Leur travail est mal fait, elles se tournent presque les pouces en milieu d'après-midi et tout à l'heure quand elles seront pressées de partir, il faudra débrancher les patients l'un après l'autre.

Le personnage clandestin du roman [M*M]Where stories live. Discover now