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Ses cils papillonnèrent doucement avant de trouver enfin la force de s'ouvrir. Le plafond, maintenant devant ses yeux, apparaissait moisie et terne, témoignant de l'insalubrité de cet appartement qui le remit d'aplomb. Ah oui, il s'était endormi ici la nuit dernière. En se redressant, il constata que sa mère dormait toujours dans le lit. L'heure affichée était treize heures. Hyunjin avait dormi plus longtemps qu'il n'aurait imaginé. Le canapé peu confortable avait engourdi ses muscles et sa mère dormait toujours. Cela pouvait être horrible à dire mais, au moins elle ne sortirait pas pour finir dans le même état. Le Brun ouvrait la porte de la maison placer sur le toit d'un petit immeuble pour laisser le soleil caresser sa peau. Le soleil, cette source de lumière vitale pour beaucoup, mais à chaque fois qu'il la contemplait, une nouvelle souffrance semblait poindre à l'horizon. Il éclairait tout, terre et ciel, mais pourquoi pour lui, tout semblait toujours sombre.
Parcourant le chemin à pied, il marchait sans réellement regarder où il allait. C'était sans nié qu'il aimerait abandonner, une envie sincère, mais il en était incapable. Par obligation ou par humanisme, il se sentait lié. Ces derniers temps beaucoup de choses s'étaient passées, et tout avait changé. Et biens à des manières, il souhaiterait sa vie entière soit une illusion, que son existence ne soit pas réelle. Il tira sur la porte avec une impulsion, sentant par la suite une main la réchauffer dans un geste proche. Une étreinte de soulagement l'enveloppa, le ramenant sur terre. C'était cette tignasse brune, émanation familière qui appartenait à sa jumelle.
– Tu es enfin rentré ! dit-elle. Maman et oncle sont partis à la police, puisque tu ne répondais pas. On était inquiètes que cette femme t'ait fait quelque chose.
– C'est notre mère,elle ne me fera rien ! rétorque-t-il d'une voix sans aucune vie, tout comme son énergie.
– Ma mère, c'est la famille Peters, pas ce monstre.
– Les Peters non plus ne sont pas notre famille, Yeji.
– Pour moi, c'est eux ma famille. Ils ont tout fait pour nous, et pour toi. Tu as oublié tout ça ?
– Non, et c'est ça le pire !
– Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? s'offusque la brune. Oppa, je pense que tu dois reprendre tes médicaments, et revoir le Dr. Kim car tu délires complètement.
– Je vais bien !
– Non ! Tu ne vas pas bien.
La conversation malgré sa divergence, ne portait aucun ton virulent dans leurs voix. L'un, par souci de perturber davantage son état, et l'autre, qui n'était tout simplement pas d'humeur au conflit,
– Écoute, j'ai besoin d'une douche, il la pousse sans utiliser la force, mais le geste était rejetant.
Le brun verrouilla derrière lui, laissant les points emplirent sa tête, adossé au mur de la porte. Yeji avait marqué un point! Ce n'était pas sa mère, mais la sienne. Il était le seul à s'infliger ce fardeau, et aujourd'hui, il en devenait un pour les autres. Comme le veut le dicton, tout ce qui se ressemble s'assemble, alors pourquoi ne pas rester avec elle. Sa chambre obscurcie par le manque de lumière, était plongée dans le noir une fois de plus. L'adolescent, éprouvant une certaine flemme, ne se donna pas la peine de relever les volets. Le sommeil persistait en lui, mais sa venue n'était pas pour piquer un somme. Il rassembla quelques affaires qu'il fourra dans son sac. Finalement, la douche fut annulée, estimant qu'il valait mieux quitter cet endroit. Aussi fou soit il, sa mère biologique le préoccupait parce qu'elle pouvait faire à son réveil et chaque minute perdue amplifie son angoisse. Redescendant avec son sac, il trouva sa mère adoptive qui était rentrée et se précipita vers lui, les bras ouverts. Même après les atrocités qu'il avait prononcées la veille, cette personne ne pouvait simplement pas le détester et le laisser partir. Un mélange de sentiments se lisait dans ses yeux.
