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Hyunjin entra dans le bureau de Dr Park, accueilli par un espace immaculé où chaque objet semblait à sa place. Les murs blancs reflétaient la lumière douce qui émanait des lampes sur le bureau en bois lisse. Des étagères alignées le long des murs étaient soigneusement organisées, chaque livre et dossier rangé avec précision. L'odeur apaisante de la lavande flottait dans l'air, se voulant une touche de sérénité à l'atmosphère déjà calme du bureau. Un petit vase sur le rebord de la fenêtre contenait des brins de lavande fraîche. Tout semblait conçu pour instaurer un sentiment de confort et de sécurité, propice à l'ouverture et à la confiance. Pourtant le nouveau patient de la psychiatre ne pas de cette œil.
Le jeune homme se sentait déconnecté de la situation, se demandant pourquoi il se retrouvait encore une fois dans ce bureau. Pour lui, ces rencontres ne menaient à rien. Son histoire était devenue un récit qu'il racontait sans même y ressentir d'émotions ou y être affecté. Chaque médecin qui lui était attribué semblait tourner en rond, son cas était irrémédiablement perdu. Comment croire que des simples humains comme lui pourraient l'aider, alors qu'ils avaient sûrement leurs propres problèmes auxquels ils ne trouvaient pas de solutions ?
La chevelure brune projetait une nonchalance qui annonçait déjà sa participation inexistante à l'entrevue qui n'avait même pas commencé, comme à chaque fois. Cependant, le docteur l'observa attentivement, remarquant que son patient n'était curieusement pas comme d'habitude. Son air fermé et distant était présent, mais quelque chose de plus nostalgique laissait transparaître une vulnérabilité, un être fleur de peau. C'était peut-être une fausse impression, mais le médecin ne se trompait jamais dans son intuition, et une idée lui vint à l'esprit. Docteur Park décida de laisser le silence imprégner la pièce, poussant ainsi son patient à faire le premier pas. Hyunjin était le plus coriace de ses patients, et ce silence dura au moins vingt longues minutes, jusqu'à ce qu'enfin, il commence à être perturbé par celui-ci.
— Si c'était pour jouer au roi du silence, j'aurais simplement pu rester dans ma chambre.
— Je pensais que vous n'aviez plus rien à me dire, c'était votre mot la dernière fois.
— Si vous avez enfin décidé de m'écouter, qu'est-ce que je fais là alors ?
— Faut bien que je garantis mes fin du mois. Elle sourit. Allez-y, ne vous occupez pas de moi, elle regardait sa montre, il nous reste encore une heure quarante.
L'adolescent était bel et bien perturbé par cette femme. N'était-ce pas ce qu'il voulait à chaque fois qu'il passait la porte ? Qu'est-ce qui faisait qu'aujourd'hui, il avait eu une autre attente ? Peut-être était-ce le changement subtil dans son attitude, ou peut-être le soupçon d'une lueur d'intérêt dans ses yeux. Quoi qu'il en soit, quelque chose avait dévié de la norme habituelle. La rousse griffonnait dans sa paperasse sous le mutisme lourd de la pièce, où seul le bruissement du stylo se ouïr. C'était gênant! et le brun, quelque peu nerveux n'appréciait pas cela. Le docteur fière de voir que la cocotte-minute arrivait à son apogée, souriait intérieurement en voyant que cela marchait. Elle n'était pas sûre du résultat, mais réussir à percevoir enfin une expression sur le minois de son patient la remplissait d'espoir.
