mignon

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Nous étions dimanche, et comme chaque dimanche depuis que nous étions ensemble, Valentin et moi faisions notre promenade du week-end. Ça consistait à découvrir un nouveau parc dans Paris en marchant pendant des heures dans celui-ci tout en discutant. Ça nous permettait de ne pas toujours voir la même chose et d'avoir notre moment à deux puisque nos emplois du temps commençaient à être remplis.

Aujourd'hui, nous explorions le square Saint-Lambert. Ce n'était pas une découverte pour moi puisque j'avais grandi dans ce quartier, mais ça en était une pour lui et j'aimais bien lui montrer les petits recoins de ce parc. Ça faisait un peu guide touristique. Il y avait un marchand qui vendait toutes sortes de friandises. Je me souvenais que mes parents voulaient jamais m'acheter de barbe a papa quand je demandais parce qu'il "y avait du riz a la maison".

- Viens, on va prendre une barbe à papa ! Proposa Valentin.

- Tu veux bien ? Fis-je surprise.

- Bah pourquoi pas ? Ça fait depuis j'en ai pas mangé.
Il me prit la main pour faire la queue. Nous étions entourés d'enfants accompagnes par leurs parents. Ça aurait pu être moi plus jeune si mes géniteurs n'abusaient pas du riz.

- C'est moi qui paye aujourd'hui ! Décrétai-je.

J'avais eu ma paye il y a peu et je voulais lui offrir quelque chose même s'il ne s'agissait que d'une simple barbe à papa.

- Ok, alors je paye des boissons. Argumenta-t-il. 

- Ou tu peux juste me laisser payer et dire merci. Suggérai-je. 

- Bah, c'est ce que je fais là. Dit-il. Je te laisse payer les barbes à papa, mais vu que j'ai soif et toi aussi, je prends des boissons avec. 

- J'ai jamais dit que j'avais...

- Tu dis quoi ? J'entends rien y a pas de réseau. M'interrompit-il. 

Il faisait semblant d'avoir son téléphone en main et de chercher de la connexion. 

- Valentin ! L'appelai-je fermement. 

- Oui ma belle. Répondit-il, en passant ses mains autour de ma taille pour me rapprocher de lui. 

- Fais pas le mec langoureux avec moi ! Protestai-je. 

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Dit-il, feignant l'innocence. 

- Si tu sais très bien ! Affirmai-je. J'allais t'embrouiller et tu m'as arrêté. 

- Vraiment ?! 

- Oui, vraiment. 

Il me fit un bisou sur la joue. 

- Là, tu veux toujours m'embrouiller ? Demanda-t-il. 

- Oui. Ça marche pas avec moi hein ! Rouspétai-je. Tu me prends pour qui au juste ?

- Pour mon amoureuse. Répondit-il, grand sourire aux lèvres. 

Il déposa un baiser sur mes lèvres. 

- Beurk ! Ils s'embrassent ! S'écria un gamin. 

Valentin se sépara de moi en éclatant de rire. Je le frappai, morte de honte. 

- T'as pas honte de faire ça ? Le grondai-je.  

- Avoue que ça t'a pris au dépourvu ! 

- Prochaine fois, tu me préviens avant de dire ou faire des trucs du genre. Ordonnai-je. 

- Comment ça je te préviens que je vais faire un truc niais juste avant ?! S'offusqua-t-il. Après ça perd de sa valeur. 

FRÔLE-MOI LE CŒURDonde viven las historias. Descúbrelo ahora