Chapitre 8 : Sortie

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C'était enfin le jour pour Izuku de sortir de l'hôpital. Il n'attendait que ça depuis un mois ! Pour sa sortie, Katsuki avait pris un jour de repos et sa mère était là elle aussi, terminant les papiers pour sa sortie.

-Je vais retourner vivre chez maman mais je n'ai plus aucun vêtements. Dit Izuku en finissant de s'habiller.

-Tu penses vraiment que ta mère n'a pas acheté le nécessaire ? Tu as une garde-robe toutes saisons et jusqu'à ta mort. S'amuse Katsuki.

-A ce point ? Demanda le vert.

-Oh oui. Mais tu sais, tu peux venir chez moi quand tu veux si tu en as besoin. Ma porte te restera toujours ouverte.

-C'est gentil Kacchan. Mais tu as ta vie, ton intimité, je ne vais pas tout le temps resté dans tes pattes.

-Quelle intimité ? Je vis seul avec un poisson rouge pas très bavard et bruyant alors tu peux venir quand tu veux.

Izuku rit doucement.

-Tu n'as pas de petite-amie ? Demande le vert.

-Pour avoir une petite-amie, il faut aimer les femmes. Répond Katsuki avec un sourire.

-Je ne savais pas que tu aimais les hommes. Quoi que je ne t'ai jamais vu en couple avec personne.

-Je n'ai jamais été en couple. Ça ne m'intéresse pas vraiment. Enfin, ça ne m'intéressait pas. Maintenant que ma carrière est lancée, peut-être que je peux commencer à me poser et chercher quelqu'un. Je ne cherche pas non plus. Explique le cendré en finissant de ranger le peu d'affaires à Izuku.

-Quand tu dis te « poser », c'est que tu es volage ? Demande Izuku avec un sourire.

-Faut pas exagérer non plus. Je sors pas beaucoup. Mais quand ça arrive, si je rencontre quelqu'un de sympa, ouai, ça m'arrive de coucher avec. Mais des trucs sans lendemain. Et j'insiste beaucoup là-dessus pour ne pas avoir à me coltiner un mec trop collant.

-Je vois. C'est génial que tu puisses connaitre autant d'expériences différentes. Au moins comme ça, tu sais comment faire plaisir aux autres.

-Si tu le dis. Mais toi aussi Deku, j'aurai imaginé que tu aimais les femmes puisque tu sortais presque avec ta pote au lycée. L'autre que j'aimais pas avec sa tête de hamster et sa voix de crécelle.

-C'est Uraraka-san Kacchan ! Et elle m'aimait peut-être mais moi, j'ai toujours su que j'étais gay. Rit très discrètement Izuku.

-C'est beau de t'entendre rire Deku. Dit Katsuki.

Izuku rougit un peu et regarde son ami d'enfance.

-Il n'y a que toi qui arrive à me faire rire et sourire comme autrefois. Maman essaie mais elle est un peu maladroite et comme elle ne veut rien savoir de ce que j'ai vécu, il lui arrive de faire quelques gaffes.

-C'est ta mère. La mienne elle aussi a été bien triste lorsque je lui ai raconté ton histoire. Pas en détail, juste les plus grandes lignes sans insister, mais elle n'a pas voulu essayer d'imaginer. Les mères sont vraiment très fortes mais quand il s'agit de la sécurité de leurs enfants, elles peuvent faire des bêtises. Ta mère tuerait ce salopard si elle savait.

-Je sais que maman s'inquiète pour moi. C'est grâce à elle que je suis toujours en vie. Mais... J'ai besoin de sa présence au procès.

-Tu lui en as parlé ? Demande Katsuki.

-Pas encore. J'ai peur qu'elle refuse.

-Tu devrais essayé une fois que vous serez chez vous. Maintenant que tu es sorti de l'hôpital, il y aura enfin une date pour le procès.

-J'ai peur Kacchan. J'ai vraiment très peur de ce procès.

Katsuki prend Izuku contre lui et le serre gentiment dans ses bras.

-Ne t'en fais pas. Je serais là. Et puis, tu n'as pas à t'inquiéter. Son gang a été arrêté, il va forcément aller en prison tu ne risques absolument rien.

-J'ai peur de ce que je vais entendre. J'ai peur de ce qu'il va dire. J'ai peur qu'il tourne la situation à son avantage et qu'il me rende responsable.

-Hey... Deku... Ton avocat sera là pour te défendre et toi aussi, tu auras le droit de répondre. Et moi, je le laisserai pas dire n'importe quoi. Tu entendras forcément des choses compliquées mais le procès que tu auras avec lui ne concernera que ce que tu as vécu toi. Son procès se déroulera en deux temps, toi et ses autres crimes. Mais tu n'es pas obligé d'être là d'être présent pour le deuxième procès. Dans tous les cas, il sera jugé et aura de prison et il n'aura aucune possibilité de faire appel.

Inko arrive enfin dans la chambre et sans le vouloir, elle coupe leur conversation.

-Nous allons y aller Izuku. Tu veux venir avec nous Katsuki ? Tu pourras rester à la maison pour manger avec nous. Dit-elle avec un sourire.

-Je veux bien. Merci Madame Midoriya. Répond Katsuki.

-Voyons Katsuki, appelles-moi par mon prénom.

-D'accord Inko. Dit Katsuki avec un sourire. On y va Deku ?

Izuku serre le bras du cendré et tous sortent de l'hôpital avant de se rendre à la maison. En arrivant, le vert sentait une sorte de sentiment de gêne. Rentrer chez lui après autant de temps passé en détention, il se sentait angoissé à ce que cela s'arrête. Une fois dans sa chambre, il constate qu'elle n'a pas du tout changée. Il se sent vraiment très mal de voir que tout est au même endroit.

-C'est vraiment gênant. Dit Izuku.

-Je comprends. Répond Katsuki. Tu veux de l'aide pour ranger un peu ?

-Oui je veux bien merci.

C'est alors que les deux amis décident de mettre dans des sacs tous les objets de l'enfance, les peluches, les bibelots, les posters et au final, ils ne gardent que ne strict nécessaire. Finalement, la chambre devient incroyablement impersonnelle. Mais c'est alors que Katsuki sort de son sac à dos un petit cadre avec une photo d'eux quand ils étaient petits.

-C'est pour toi Deku. C'est la seule photo que j'avais de nous deux. Je me suis dit que ça te fera du bien.

-Merci beaucoup Kacchan. Ça me touche beaucoup.


A la conquête du bonheurWhere stories live. Discover now