Oui, son plan concocté à la va-vite fonctionnait à merveille.

Désormais, elle ne pensait plus à ce qui l'entourait. Son regard était seulement ancré sur la porte d'en face. Et sur rien d'autre.

Elle ne pensait plus qu'à sa mission.

Alors elle attendit, un sourire aux lèvres. Une heure. Deux heures.

Elle restait là, assise sur le sol, attendant patiemment. Parce qu'elle savait que rien ne pressait. Parce qu'elle savait que la vérité qu'elle cherchait allait arriver jusqu'à elle.

Ce n'était qu'une question de temps.

Et elle le savait.

Au bout de quelques heures, elle ferma les yeux.

Et repensa à lui.

Il lui manquait.

Affreusement.

Et elle avait mal.

Elle avait très mal.

Elle avait très mal parce qu'il lui manquait. Parce qu'elle sentait son absence au fond d'elle. Elle savait que si elle restait séparée de lui trop longtemps... c'en était fini d'elle, d'eux.

Elle rouvrit alors ses paupières, tandis qu'une lueur de détermination brûlait dans son regard doré.

Oui, elle ne devait pas perdre de temps.

Et le temps serait alors compté dès que quelqu'un daignera ouvrir la porte.

Jamais, ô grand jamais, elle ne laisserait le temps la rattraper une nouvelle fois. Désormais, elle en avait marre. Désormais elle voulait vivre sa vie tranquillement. À ses côtés.

Oui, elle ne voulait plus le quitter. Elle ne voulait plus vivre loin de lui. Elle ne voulait plus tenter de le détester ; elle n'en avait plus aucune raison.

Parce qu'elle l'aimait.

Oh oui elle l'aimait. A la folie.

Et que désormais, elle décidait de se battre pour lui. Pour son amour.

Et c'est pourquoi elle était ici.

Elle était ici pour lui. Et uniquement pour lui.

Elle serra les poings et se mit alors à inspecter plus précisement la cellule dans laquelle elle se trouvait.

Il y avait une chaise et une table. C'est tout. Et des chaînes. C'est tout. Elle se mit à sourire. Amadeus Stornak cherchait vraiment la guerre.

Il avait vraiment enfermé la Princesse héritière des anges - elle l'était encore - et possiblement la future Reine des loup-garous dans une cellule dégueulasse.

Amadeus venait de déclarer la guerre à la moitié des espèces. Quand les anges et les loup-garous le sauraient, Amadeus en subirait les conséquences.

Elle garda son attitude souriante en continuant de regarder autour d'elle.

Elle était reliée au mur par une très longue chaîne accrochée à sa cheville nue.

Elle se leva puis épousseta du mieux qu'elle le put sa robe, car bien sûr, ses poignets étaient menottés. Génial. Il venait de doublement déclarer la guerre aux anges et aux loup-garous.

Sachant que les sorciers et les anges s'allieraient à eux.

En trois mots : Amadeus était archi-mort.

Et Émilie en riait silencieusement. Parce qu'il falllait vraiment être c*n pour ne pas y penser.

Elle se mit marcher pour dénouer ses muscles endoloris.

Le Chantage du Roi AlphaWhere stories live. Discover now