Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 61

-Celle que tu as décidé de tenir jusqu'à ta majorité... Quand est-ce que tu pourras la rompre cette promesse ?

Elle ne sembla toujours pas savoir où il cherchait à la mener.

-Bah... quand j'aurai atteint ma majorité, bafouilla-t-elle.

Et alors, sa propre réponse l'éclaircit sur ce que cherchait à savoir l'Alpha. Et il ne fit que confirmer sa pensée en demandant :

-Oui, et quand atteindras-tu ta majorité, Émilie ?

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Elle resta immobile, soudainement effrayée.

Tandis qu'il la fixait de son regard indéchiffrable.

Il attendait sa réponse, et elle le savait.

-Euh... Tu n'as pas l'impression que quelqu'un vient de t'appeler ? fit-elle en fronçant les sourcils.

Elle descendit d'Aaron et ouvrit la porte.

-Ah nan, j'ai dû me tromper... Bah je vais boire maintenant que je suis debout. J'arrive !

Son jeu d'acteur était si bon qu'Aaron ne remarqua pas qu'elle n'avait même pas répondu à sa question... Il ne se souvint d'ailleurs même pas qu'il avait lui-même posé une question. Il était plus que concentré sur le corps magnifique de sa Reine qui disparaissait dans le couloir sombre.

Et alors qu'il l'attendait, il ferma les yeux en repensant à leur proximité de l'instant passé, au désir qu'il l'avait assiégé quand elle se tordait doucement contre lui.

Il ferma les yeux, et put juste accueillir Émilie dans ses bras quand elle revint, avant de plonger dans un sommeil profond.

***

Une sensation d'avoir froid - ce qui est totalement impossible pour un loup-garou - le fit se réveiller de mauvaise humeur.

Aaron tourna sa tête pour regarder sur sa gauche et constater qu'Émilie n'était pas à ses côtés.

Il soupira, déçu, et se leva. Puis il prit une douche, se changea et descendit dans la cuisine, où il trouva Émilie riant avec Inès.

Elle le regarda entrer en souriant, et il le lui rendit de manière un peu forcée.

Il attrapa un verre et se servit de jus d'orange alors qu'elle haussait un sourcil.

-J'ai l'impression que Monsieur l'Alpha s'est levé du mauvais pied ce matin, fit-elle, un sourire provocateur aux lèvres.

Il sourit, et la seconde suivante, Émilie étouffa un cri, avant de se rendre compte qu'il l'avait pratiquement renversée sur la table.

-Peut-être bien parce que tu n'étais pas là à mon réveil, souffla-t-il tandis qu'elle rougissait.

Elle ne retira pas son regard du sien, noir et rieur.

-Ça mérite une punition, tu ne crois pas ? reprit-il sur le même ton, en se penchant un peu plus, pressant leurs deux corps un peu plus l'un contre l'autre.

Elle ne chercha même pas à comprendre ce qu'il avait dit, son regard désormais porté sur ses lèvres douces.

Il s'approcha un peu plus, et soudainement se décala, la laissant assise sur la table, les jambes écartées, et avec une sensation de froid et un sentiment de choc qu'Aaron eut le plaisir de ressentir via le lien.