Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 67

Et elle s'éclipsa en courant tandis que les yeux d'Aaron se noircissaient.

Il se mit à la pourchasser et finit par attraper ses hanches, juste devant la porte de leur chambre :

-Tu vois, Émilie, l'Alpha a fini par attraper sa proie.

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Une petite secousse lui fit ouvrir les yeux le lendemain : Inès se tenait au bord du lit.

-Qu'est-ce que tu veux ?...

-Chuttttttt !

Émilie haussa un sourcil et regarda à sa droite. Aaron dormait paisiblement.

-Viens ! Il est dix heures ! On va assister à la première transformation de la seconde partie des jeunes ! Je te jure, c'est trop bien ! Et puis ça leur ferait plaisir si leur Luna était là... Tu sais, ça ne se déroule qu'une fois par an !

Émilie maugréa des mots incompréhensibles mais finit par se lever avec le sourire. Elle aimait bien provoquer Aaron, et se lever encore avant lui allait le faire réagir. Et elle aimait ses réactions à ses provocations. C'était un régal !

Alors elle se leva de bonne humeur, sans faire le moindre bruit pendant qu'Inès l'attendait en bas. Elle s'apprêta pour l'occasion en s'emparant d'une robe qui lui arrivait jusqu'aux genoux et sortit de la chambre laissant tranquillement Aaron et ses rêves en rencard.

-On fonce !

Émilie sourit et elles sortirent de la maison. Elle furent alors accueillies par la bise fraîche, mais accompagnées par un beau soleil.

-J'ai trop hâte de les voir en vrai, lui confia Émilie.

-Tu sais que tu commences à te comporter comme la Luna ?

Elle se mit à rougir mais ne répliqua pas car elle savait au fond d'elle que c'était vrai. Elle avait enfin l'impression d'être chez elle, de faire partie de la famille. Et étrangement, elle en était heureuse. Parce qu'elle aimait la meute. Elle aimait voir ses membres s'activer, la saluer sur son passage, lui sourire.

Elle ferma les yeux le temps d'une seconde.

Elle aimait sentir le vent balayer doucement son visage et secouer ses longs cheveux blonds.

Elle aimait respirer la fraîcheur et l'odeur de la forêt et des fleurs.

Elle aimait sentir le bonheur battre dans ces lieux ensoleillés.

-Allez Émilie ! Bouge tes fesses ! On n'a pas toute l'aprem !

L'interpellée sourit ; elle pouvait bien voir qu'Inès était stressée. Ce serait mentir de dire qu'elle ne l'était pas elle-même.

Elles continuèrent alors leur chemin vers l'école, tandis que tous les membres de la meute, déjà éveillés à cette heure-là, les saluaient sur leur passage, avec des yeux admiratifs.

C'était vrai que c'était la première fois qu'ils voyaient leur Lu... l'âme-sœur de leur Alpha.

Sauf que ni Émilie ni Inès ne s'attendaient pas à ce que la voix de Carolina résonne derrière elles, alors qu'elles passaient sur la place du village, où une cinquantaine de personnes se trouvaient :