Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 18

Il grogna, frustré et elle entra dans le lit, puis attendit d'être sous la couette pour retirer le châle qu'elle posa au pied du lit.

Enfin elle lui tourna le dos, séparée de lui par environ cinquante centimètres.

-Ça t'apprendra, lâcha-t-elle froidement.

Elle se sentit alors tirée contre un torse, puis renversée sur le dos, en dessous de lui.

Il retira la couette d'un geste brutal, et la détailla, ne tenant que sur un bras, comme s'il faisait une pompe au-dessus d'elle.

Elle était à sa merci, sous son regard jouissif, possessif, et surtout désireux.

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Ses longs cheveux formaient une auréole autour de sa tête, sa poitrine se soulevait doucement sous le beau tissu blanc, et Aaron rêvait de remonter le bas de sa robe de quelques centimètres pour dévoiler entièrement sa cuisse.

Le regard inquiet et rougissant d'Émilie la rendait bien plus désirable et ses bras pliés au coude dévoilaient les paumes des mains de la jeune fille à la hauteur de sa tête, comme si elle levait timidement les bras en l'air parce qu'elle avait un pistolet pointé sur elle.

Bref, il la voulait.

Il la souleva un peu par la taille, toujours ne tenant en forme de pompe que sur un bras. Il embrassa son cou et elle étouffla un hoquet quand il la reposa doucement sur le lit puis s'allongea sur elle.

Il embrassa de nouveau sa clavicule et sa marque sous ses gémissements incessants et plaintifs. Il planta une troisième fois ses crocs dans sa chair, alors qu'elle s'arquait contre lui, en haletant de plus belle.

-Ta raison se rebelle peut-être, grogna-t-il, mais ton corps m'obéit déjà.

-A... arrête...

-Jamais.

Il marqua son cou de suçons, tandis que sa main passait sous le tissu de sa robe, caressant sa hanche. Puis elle passa sur l'intérieur de sa cuisse, et le jeune fille s'accrocha à ses épaules, en le sentant frôler la culotte qu'elle portait en-dessous de la nuisette. Ce frôlement la fit trembler de tout son être et elle gémit en roulant des hanches sans même s'en rendre compte.

Brûlante de désir, Émilie haleta et se cambra de plus belle, tandis que l'autre main d'Aaron frolait son ventre par-dessus le tissu blanc et se dirigeait vers son intimité.

Il grogna contre sa peau, mais quand il remonta près de son oreille et lui chuchota "Tu es à moi", l'esprit de la jeune fille se réveilla soudainement, et elle se sépara de lui brusquement.

Elle se leva en bloquant son esprit et s'enferma dans la salle de bain, pour s'écrouler en larmes sur le sol, ses pieds de chaque côté de son corps.

Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait ?!

-Taylor...

Elle avait l'impression de le tromper en restant près de cet homme dangereux. Elle avait l'impression de les trahir tous. Même sa mère.

Il l'avait touchée... et elle l'avait laissé la toucher ! Elle en tremblait encore de plaisir, à son plus grand désespoir.

La Déesse de la Lune avait fait d'elle une traîtresse en la liant à l'ennemi juré de son peuple.

Elle ne devait pas oublier qu'elle était là à cause d'un chantage horrible qui mettait en jeu la vie de son propre peuple.

Elle ne devait pas dormir avec lui. Elle ne pouvait pas.