17. Rapprochement

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   Une semaine plus tard, Michel et moi nous étions bien rapprochés. Tout sentiment bizarre de ma part envers lui avaient définitivement disparus. Il était assez sympa au final, et j'aimais bien passer du temps avec lui. Il m'avait parlé de nouveau de ce fameux contact en Italie qui lui a fait la toile, il m'a même montré d'autre projets que cet Italien avait fait. J'ai fini par vraiment tombé sur le charme de cet artiste et lui ai commandé trois autres toiles, une dans la salle a manger et deux dans le salon.

                                                                                               *

   Lors d'une soirée du mois de mi-novembre. Il faisait froid et mon voisin m'avait invité  à passer chez lui pour venir récupérer les fameuses toiles que j'avait commandé. Nous nous étions donné rendez-vous chez lui pour 20 heures, il faisait noir depuis une petite heure déjà et tous les lampadaires étaient allumés.

   J'ai frappé à la porte de Michel et il m'a ouvert instantanément, c'était comme s'il attendait ma venue juste devant la porte. Il était vêtu d'un peignoir noir avec un t-shirt de la même couleur et un pantalon rouge à carreaux en dessous. Il m'a fait rentré et nous nous sommes dirigés vers son salon où étaient disposés mes trois toiles. Elles n'étaient pas très grandes donc pas très lourde, c'est pour cela que nous n'avons demandé aucune aide extérieur.

   Je m'avançais doucement vers les toiles afin de les admirer un peu avant de les transporter. Michel m'a suivi et s'est adossé à son canapé, sur le sol, les toiles étant juste devant. J'avais déjà remarque notre proximité, mais en s'asseyant, il s'est beaucoup rapproché de moi. J'observais mes toiles quand il s'est mis à tousser violemment. Je me suis empressée vers mon ami afin de voir si tout allait bien, il m'a demandé de lui amené un verre d'eau, ce que j'ai fait. Quand je suis revenue dans le salon, il a avalé le verre d'une traite. Après ça, il m'a redonné le verre et j'ai voulu me relever afin d'aller le redéposer dans la cuisine. Mais il m'a attrapé le bras, ce qui m'a empêché de me lever. Dans le mouvement, je me suis faite entraînée dans les bras de Michel tandis que le verre tombait par terre.

- Ne fais pas attention à ça, ce n'est qu'un verre, je le ramasserai après. Me dit-il alors que le verre avait roulé à l'autre bout de la pièce. 

   J'ai voulu lui répondre mais je n'en ai pas eu le temps, il est venu coller ses lèvres aux miennes dans un élan brusque, ce qui a faillit nous faire tomber à la renverse. Ce baiser a duré quelques secondes avant que mon voisin décide d'arrêter afin de vérifier ma réaction.  Je lui ai répondu en lui rendant son baiser, mais cette fois il était plus doux, je n'avais pas envie de finir le dos à terre. Cette fois-ci, il ne s'arrêta pas aux bout de quelques secondes, et la fin fût tout autre, je vous laisse deviner...

   Le lendemain, c'est dans les bras de mon nouveau partenaire que je me réveillais. Une chaleur délicieuse s'émanait de son corps.

- Cet homme est un vrai chauffage sur pattes, tu m'étonne qu'il ne l'allume pas. Me dis-je à moi même en récupérant mes affaires et en m'habillant.

   J'ai essayé de m'habiller sans faire le moindre bruit afin de ne pas le réveiller, il était 7 heures un dimanche... je venais de me rappeler mon petit chat, que j'avais laissé sans nourriture et qu'il avait sans doute déjà fini son eau.

   Alors je me suis précipitée chez moi, mais quand je suis arrivée, je suis tombée face à Oscar qui étaient en train de manger. J'étais pourtant plus que persuadée de m'être dit que je le nourrirais après être revenue de chez Michel, alors comment cela se faisait-il que mon chat était en train de déguster ses croquettes?

   Je me suis dit que j'avais sans doute rêvé à propos d'hier et que j'avais bel et bien nourri Oscar avant de partir alors j'ai laissé couler. Mais j'avais quand-même un drôle de sentiment dans l'estomac.

   J'avais envie de discuter avec quelqu'un, alors j'ai appelé la seule personne qui, de source sûre, est réveillée : Marie. J'ai attrapé mon téléphone en espérant qu'elle me réponde, mais ça a sonné dans le bip. Depuis l'incident je n'ai toujours pas eu de nouvelles de mon amie ni de son mari. Je ne sais pas comment elle va, si elle a récupéré de la dernière fois, si Théo lui aussi va bien... je ne sais rien. Et je ne pense pas que je le saurai un jours.

   Je m'étais donc résignée à ne parler à personne, alors j'ai étais me poser sur le canaper avec un  livre et un thé à la menthe. Mon livre parlait d'aventures fantastiques avec des sorciers dans un grand château. Il me captivais tellement que je ne m'étais pas rendue compte que quelqu'un se faufilait derrière moi. D'un coup, je me suis sentie être soulevée de mon canapé, comme si les extraterrestres étaient venus me chercher. 

   Mais heureusement ça n'a pas été un bonhomme vers face auquel je me suis retrouvée, mais Michel. Il s'est penché vers moi pour me poser un baiser sur le frond.

- Pourquoi es-tu partie? Il me regardait avec des petits yeux, on pouvait voir qu'il venait à peine de se réveiller. J'ai jeté un coup d'œil discret à mon horloge murale, 9 heures.

- Et toi, comment es-tu rentré chez moi ? Tu n'as pas les clés à ce que je sache. Lui lançais-je en posant mes poignets sur mes hanches.

- Eh bien, figure toi que l'ancien proprio me les avait donné et... je les ai toujours. Me dit-il en me montrant un trousseau de clés rempli. 

   Cela voudrait dire que depuis tout ce temps il avait la capacité de faire des vas et viens dans ma maison? Flippant.

- Bon, maintenant que tu es là, que dirais-tu de rester déjeuner avec moi?

- C'est une proposition à laquelle je ne peut pas dire non! En route vers la cuisine!

    Il m'a porté comme un sac de patate jusqu'à la cuisine et nous avons mangé ensemble, dans la bonne humeur.

Derrière nos mursWhere stories live. Discover now