15. Un début de réponse ?

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   Le lendemain, je me suis faite réveillée par des cris provenant de la salle à manger. Me rappelant ce qu'il s'est passé hier, je m'y suis empressée suivie de mon petit chat,  c'était Michel qui parlait au téléphone. Je n'ai pas voulu m'interposer, ça ne me regardait pas après tout.

   Ce n'est que plus de dix minutes plus tard que hôte est venu dans le salon, j'étais sur mon téléphone alors je n'ai pas fait attention à lui jusqu'à ce que je sente quelque chose se poser sur mes genoux. C'était un plateau avec un bol de fruit coupés en petit cubes, un jus d'orange et il y avait même un petit quelque chose pour Oscar. J'ai beaucoup apprécié l'attention, alors je ne me suis pas faite priée pour profiter de ce magnifique petit-déjeuner qui n'a été fait rien que pour moi.

   Quand j'ai eut fini de manger, Michel m'a débarrassé avant de venir s'asseoir à mes côtés, il avait un air assez sérieux, ce qui me mis mal à l'aise sur le moment.

- Il y a un problème..? Dis-je avec de l'inquiétude dans la voix.

- Non, pas du tout. Enfin si..je m'inquiète pour toi, je ne suis pas sûr que rester dans cette maison soit la meilleure chose à faire. Je sais que  tu y tiens mais est-ce vraiment la peine d'y rester dans ces conditions? Dit-il dans un soupir.

   Je n'étais même pas sûre de ma réponse. D'un côté il y avait ma raison qui me disait que je devais partir à tout prix, qu'effectivement ça ne valait pas la peine de rester ici dans ces conditions. Mais d'un autre côté, il y avait cette petite voix dans ma tête qui me disait qu'une opportunité comme celle-ci ne se présentait qu'une seule fois dans une vie et qu'il ne fallait pas abandonner aussi vite.

    Michel a essayé de me convaincre pendant une bonne heure, en vain. J'ai fini par retourner chez moi une semaine plus tard, Michel s'était dévoué à me laisser rester chez lui encore un peu. Si ce n'était pas une situation aussi sérieuse que celle dans laquelle je suis, j'aurais même pu dire qu'il semblait avoir le béguin pour moi.

   Mon retour a été plutôt calme, rien ne s'est passé depuis cette fameuse nuit. Les enquêteurs m'ont recontacté pour me dire que malheureusement rien n'avançait, ils ne trouvaient plus rien de nouveau. Franchement, je se savais même pas comment réagir face à cette nouvelle, parce que elle signifiait qu'on n'allait peut-être jamais retrouvé la personne qui s'est infiltré chez moi et qui a tant fait de mal à mes amis. En parlant de ces derniers, je n'ai plus eu aucune nouvelle, je crois qu'ils refusent de me parler pour l'instant, ce que je pouvais facilement comprendre vu ce qu'il s'était passé.

   Je me préparais à aller au lit quand j'ai remarqué une chose bizarre dans ma chambre, mon lit était plein de poussière au niveau des coussins, piles à l'endroit où se trouvait la fameuse peinture assez dérangeante. Il se trouvait que le tableau en question était un peu de travers, comme si on l'avait remis en place dans la hâte. Je ne me suis pas plus posé de question que ça et je l'ai remis en place avant de refaire mon lit et d'enfin pouvoir dormir. Il fallait vraiment que je le change d'ailleurs, je ne l'aimais vraiment pas. Et je vous laisse imaginer la gêne de dormir juste au dessous d'une peinture qui vous dérange à ce point là.

                                                                                                 *

    Le lendemain, j'ai aperçu Michel qui se tenait devant chez moi. Me demandant ce qu'il pouvait bien faire là, je me suis empressée de sortir, n'enfilant qu'un t-shirt long de couleur beige et un mini short noir. J'ai pu voir la surprise de mon voisin quand je suis sortie dans cet accoutrement. Il s'est mis à pouffer tout en me regardant de bas en haut. J'étais prête à rétorquer quand j'ai remarqué le pourquoi du comment de son ton si hilare. Il pleuvait. Et  j'étais sortie en tenue de journée d'été à 30 degré. Je vous laisse imaginer la vitesse à laquelle je me ruée dans ma maison pour me changer et lancer un "rentre" à Michel.

   Quelques minutes plus tard, je redescendais vers le salon où semblait m'y attendre Michel. Je l'ai rejoins en m'asseyant juste à côté de lui. Il avait un air peiné.

- Tout va bien Michel? Tu es si pale... lui dis-je avec de la réelle inquiétude dans la voix.

- Oh oui ne t'en fais pas, j'ai pas pris de café ce matin. Je me levais pour aller lui en préparer mais il a refusé. 

- Tiens, tant que tu es là. Je t'annonce officiellement que je vais refaire la déco de la maison ! Lui dis-je avec les mains en l'air en signe d'excitation.

   Il est devenu encore plus pale que ce qu'il n'était quand il est venu. 

- L-la décoration...?

- Hum oui, il y a cette horrible peinture au dessus de mon lit que je n'aime vraiment pas. J'aimerais m'en débarrasser le plus vite possible. D'ailleurs tu peux venir la voir, si elle t'intéresse tu peux l'avoir.

Il n'a rien dit de plus sur le sujet. Il s'est juste excusé, qu'il devait y aller. Mince, avec tout ça j'en ai oublié de lui demander ce qu'il faisait devant ma maison.                                                                             N'empêche que sa réaction était vachement bizarre. Mais bon, je dois me faire des films, et en plus j'ai plus important à faire : trouver un remplacement à la fameuse peinture, et lui trouver une nouvelle maison. Mine de rien, je ne l'aime pas du tout mais je me vois mal mettre une pièce d'art à la poubelle.

On verra bien.

Derrière nos mursWhere stories live. Discover now