Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : PVRIS, 070 Shake - Use me (slowed)
— Luciana ! s'exclame Gianna en me remarquant entrer dans le café, marchant à grands pas vers moi pour me serrer dans ses bras. Tu nous as manqués !
Plantée devant l'entrée, je reste un long moment figée sur place, mes bras restant le long de mon corps. Cette simple étreinte permet à mes membres crispés de se relaxer petit à petit, comme si un calmant venait de m'être injecté.
Alors avec une légère hésitation, je l'enlace à mon tour.
Peut-être que je ne devrais pas, mais j'ai terriblement besoin de réconfort.
J'avais frôlé la mort, dans la grotte de Zeus qui plus est. Même maintenant, j'ai encore beaucoup de mal à le réaliser.
— Ma pauvre, tu es encore plus pâle que d'habitude, pointe Thiago, se tenant derrière Gianna en croisant les bras. Le but de tes vacances n'était pas de ressembler à un cadavre, ma belle.
Je retiens un pouffement.
C'est ironique. J'ai failli en devenir un.
— Très drôle, je roule les yeux puis me sépare de Gianna avant de les regarder à tour de rôle avec un petit sourire. Alors, dites-moi ce que j'ai loupé.
Mes collègues échangent un regard.
— Oh, pas grand chose. À part notre manager qui a pété un plomb à cause d'une erreur de caisse commise par cet abruti, répond Thiago en se tournant pour lancer des dagues à Jasper Williams, un étudiant maladroit qui ne fait qu'enchaîner les gaffes depuis qu'il a été embauché.
Un petit rire échappe mes lèvres.
— Tu étais pire que lui avant, je remarque moqueusement.
C'est au tour de Thiago de lever les yeux au ciel.
Gianna se racle la gorge pour attirer mon attention puis place une mèche de sa chevelure blonde derrière son oreille.
— La femme que tu détestais la dernière fois, ses yeux verts, emplis d'inquiétude, s'ancrent dans les miens. Elle est revenue.
Mon cœur se comprime dans ma poitrine. J'ai l'impression de l'avoir mal entendu.
Je l'avais presque oublié. Athéna.
Son retour est tout sauf un bon présage.
— Qu'est-ce qu'elle voulait ? je lui demande avec âpreté, la mâchoire serrée.
— Je ne sais pas, répond Gianna en détournant le regard pour observer les clients présents dans le café, comme si elle cherchait quelqu'un. Elle a simplement commandé un café et ne s'est pas gênée pour nous dévisager depuis sa table.
